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Le Liban, plaque tournante du trafic d’armes et de matériel d’espionnage vers la Syrie


Par Ghaleb Kandil

 

Les procès-verbaux publiés par les médias libanais sur les enquêtes concernant le navire Lutfallah-2, l’avion qatari, et l’interrogatoire de l’officier de l’Armée libanaise arrêté pour trafic d’armes vers la Syrie, constituent autant de preuves sur l’implication de Libanais dans la guerre syrienne. L’entêtement de certains officiels à nier ces vérités ne paie plus.

Comme le dévoilent les procès-verbaux de l’enquête, Lutfallah-2, arraisonné par l’Armée libanaise en mars dernier, transportait d’énormes quantité d’explosifs, d’armes lourdes et de munitions, embarqués en Libye et destinés, via le Liban, aux gangs armés. L’objectif était de les équiper en armes sophistiqués pour intensifier l’agression contre l’Etat syrien.

Le trajet emprunté par le navire, qui a fait escale en Egypte et en Turquie, permet de déduire, sans trop de peine, que ce convoi de la mort était organisé par les services de renseignements américains. Ces derniers parrainent les groupes terroristes et acheminent armes et combattants jihadistes internationaux pour combattre la Syrie. Selon des informations concordantes, au moins deux autres navires ont précédé Lutfallah-2 et ont déchargé leur cargaison dans le port de Tripoli. Cette affaire montre ce à quoi l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, veut destiner le chef-lieu du Liban-Nord. Il est désormais certain que le commandement du Courant du futur dans le Nord du Liban est impliqué dans les efforts visant à construire les réseaux, assurer les dépôts et créer la logistique nécessaire pour s’acquitter de la mission confiée à Hariri d’armer, rassembler et faire passer les terroristes en Syrie. Au début de l’année, un de ces dépôts avait explosé à l’intérieur de Tripoli, faisant des morts et des blessés et d’importants dégâts. L’affaire avait été étouffée et l’enquête n’a jamais abouti.

Plus récemment encore, les services de sécurité libanais ont saisi dans un avion de ligne qatari du matériel de communication et de brouillage sophistiqué. Cette cargaison répond aux priorités fixées ouvertement par les Etats-Unis, la France et d’autres pays occidentaux, de fournir aux terroristes ce type d’équipements pour les aider à espionner les communications de l’Armée arabe syrienne et de la Résistance libanaise, en implantant ces engins au Liban pour les relier au système d’espionnage électronique américain et européen, installé dans les navires de guerre de la Finul navale, qui croisent au large des côtes libanaises et syriennes. L’existence de ces navires et leur rôle dans le soutien au terroristes en Syrie avaient été dévoilés par les médias britanniques et allemands. Ces deux derniers jours, du matériel similaire a été saisi à l’aéroport de Beyrouth avec un voyageur égyptien et deux jeunes femmes syriennes. Cet équipement peut être relié aux satellites.

Ces cargaisons ne sont probablement pas les premières du genre. Depuis un an, les informations se succèdent sur le rôle de Saad Hariri qui aurait demandé à Oger Télécoms de mettre au point un plan directeur pour un réseau de télécommunication crypté. Des techniciens des groupes terroristes syriens, liés à l’Otan et aux services de renseignements français, seraient venus au Liban pour réaliser ce projet. L’installation de ce réseau a été accélérée après la descente courageuse de l’ancien ministre des Télécoms, Charbel Nahas, dans le bâtiment d’Ogero près du Palais de justice de Beyrouth, qui a permis de dévoiler l’existence d’un troisième réseau de téléphonie mobile secret, qui était vraisemblablement mis à la disposition des groupes terroristes en Syrie. Là aussi, l’enquête a été étouffée.

L’affaire de l’arrestation du commandant Abdel Khalek confirme ce que les forces patriotiques libanaises affirmaient depuis le début de la crise syrienne. Arrêté en possession 50 mille dollars pour acheter des armes destinées aux terroristes syriens, Abdel Khalek n’est sûrement pas le seul officier libanais impliqué dans le trafic d’armes vers la Syrie. De nombreux responsables militaires de l’armée et des Forces de sécurité intérieure ont trempé dans des affaires de contrebande d’armes et de matériels militaires. Le vol d’un dépôt appartenant à l’armée, il y quatre mois, s’inscrit dans ce contexte. Toutes ces activités destinées à déstabiliser la Syrie sont financés par les pétromonarchies, notamment l’Arabie saoudite et le Qatar. Et lorsque des voix dénonçaient les tentatives d’impliquer le Liban dans le complot en cours en Syrie, les crieurs du 14-Mars s’indignaient, comme des vierges effarouchées. Alors qu’en réalité, leurs patrons locaux, régionaux et internationaux, sont responsables du sang syrien versé depuis un an et demi par des terroristes sans foi ni loi, qui n’ont qu’une seule mission: détruire la Syrie.


Source : New Orient News

 

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