Le Maire d’Alep-Est sorti du chapeau des magiciens Par Nabil Antaki —
décembre 10, 2016
Nabil Antaki :
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Brita Hagi Hasan au Quai D’Orsay à Paris, le 30 novembre 2016. – © REUTERS/Gonzalo Fuente
Depuis une dizaine de jours, les médias en France, Suisse et Canada ne parlent que du Maire d’Alep-Est, Brita Hagi Hassan*. Ce dernier est reçu en grande pompe par les gouvernants et donne interview sur interview.
Vraiment, il faut admettre que les manipulateurs (qui ont fait beaucoup de tort à la Syrie depuis 5 ans) sont de vrais génies et des magiciens hors pairs. Chaque quelque semaine, ils sortent de leur chapeau, comme des magiciens, un nouveau lapin pour désinformer le public et la liste est longue. Rien que pour les derniers 6 mois :
Le dernier pédiatre d’Alep-Est, puis le dernier Hôpital détruit (10 annonces de destruction du dernier hôpital en 6 mois par les médias français. C’est à croire que par un coup de baguette magique l’hôpital détruit est reconstruit en quelques jours), ensuite c’est le dernier clown d’Alep-Est et maintenant le maire d’Alep-Est (tenez-vous bien « démocratiquement élu” ; si la situation n’était pas aussi tragique, on aurait pouffé de rire)
Et le pire, c’est que les journalistes et les hommes politiques occidentaux croient à tout cela : ou ils sont très naïfs, ou bien à force de mentir, ils croient à leurs propres mensonges.
Pour revenir à ce pseudo-maire, Brita Hagi Hassan, je vous assure qu’il n’est pas maire de quoi que ce soit; personne à Alep n’avait entendu son nom avant qu’il n’apparaisse, par un tour de magie, en Occident.
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Quant à la venue (annoncée) de parlementaires français à Alep Est – certaines personnes ont même demandé à Hollande d’y aller- mis à part ce que je pense de la venue de ces personnes, ils verront Alep, j’espère, complètement libérée des terroristes (elle l’est maintenant à 70% ) et entendront de vive voix de la part des habitants d’Alep-Est – retenus en otage comme boucliers humains – qui viennent d’être libérés (même l’ONU a admis aujourd’hui que les rebelles empêchaient les habitants de venir se réfugier à Alep sous le contrôle de l’Etat syrien) ce qu’ils ont subi comme traitement de la part des rebelles terroristes (génétiquement modifiés en rebelles modérés par les occidentaux).
Je demande à tous mes amis en Occident de ne pas croire les mensonges de leurs médias et de leurs gouvernements et je dis aux médias : Basta, arrêtez vos mensonges.
Nabil Antaki | Alep, 9 décembre 2016
*https://arretsurinfo.ch/la-sale-guerre-contre-la-syrie/
Source: Nabil Antaki | Arretsurinfo
L’intoxication médiatique continue sur la Syrie
Les médias déroulent le tapis à un homme lié aux groupes terroristes qui combattent l’Etat syrien. L’imposture Brita Hagi Hasan, financé semble-t-il par le Qatar, et aidé par le réseau des Frères musulmans en Europe afin qu’il organise la venue des parlementaires à Alep-Est . La RTS l’a bien évidemment interviewé.
Le maire d’Alep demande l’envoi d’observateurs suisses en Syrie
Des observateurs suisses doivent être envoyés à Alep pour contrôler le traitement de ceux qui fuient la partie orientale de la ville syrienne. Le chef du Conseil local Brita Haji Hassan a lancé jeudi cet appel à Genève.
« Nous n’avons plus confiance dans certains pays » impliqués dans la crise, a affirmé Brita Haji Hassan. Le Conseil local administre la partie de la ville contrôlée par les rebelles. Son chef doit discuter lundi avec l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. Aucune réunion n’est pour le moment prévue avec les autorités fédérales.
« Alep est en train d’être exterminée », a expliqué le chef du Conseil local, qui n’a pu entrer dans la ville depuis juillet dernier lorsqu’il a été blessé. S’il peut y retourner, il ira « immédiatement ». Il demande l’arrêt des bombardements et un couloir sécurisé pour les évacuations médicales et le déplacement de civils.
« La Suisse se doit de rencontrer » Brita Haji Hassan, a lancé de son côté le vice-président du Conseil administratif de Genève, Rémy Pagani.
Gouvernement ciblé
Selon l’ONU, plusieurs centaines de personnes ont besoin d’une évacuation. Le président de la section suisse de l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) Tawfik Chamaa a, quant à lui, affirmé qu’une liste de 1500 personnes est par ailleurs prête.
Selon lui, 50’000 civils ont pris les armes à Alep-Est pour protéger la ville et 150’000 personnes sont regroupées dans un quart de l’ancienne Alep-Est. Il reste 28 médecins pour 250’000 personnes, a encore rappelé Tawfik Chamaa.
Brita Haji Hassan a estimé lui à 800 le nombre de victimes depuis un mois à Alep-Est et évoqué 500’000 victimes depuis le début du conflit.
ats/Rts /08.12.2016
Un élu d’Alep appelle la Suisse à l’aide
Conflit syrien De Genève, un édile de la partie est de la ville syrienne décrit le sort d’une population martyre.
«La situation dépasse tous les mots: le terme de catastrophe est insignifiant par rapport à ce qui se passe à Alep.» Celui qui s’exprime ainsi, c’est le président du conseil local élu de la partie orientale et assiégée de la deuxième métropole de Syrie. Brita Haji Hassan a quitté sa ville en juillet, alors que c’était encore possible, et, blessé, n’a pas pu la regagner. Invité ce jeudi face aux médias par la Mairie de Genève, il doit y rencontrer lundi l’envoyé spécial de l’ONU pour le conflit syrien. Il tente aussi de contacter la diplomatie suisse.
Le conseil qu’il préside a été élu en 2013 pour assurer les services de base dans ce qu’il appelle «l’Alep libérée» du régime de Bachar el-Assad. Alors que le bastion rebelle est en passe d’être repris à coups de bombes, l’édile dresse un tableau dramatique des 26 derniers jours. «Le régime a repris plus de 75% de la partie libre et il y a eu de 3000 à 3500 blessés et 800 morts. Tous les hôpitaux ont été détruits. Cinq attaques au chlore ont eu lieu, tuant une famille de six personnes il y a dix jours. Un bébé est mort de faim il y a une semaine. Tout enseignement a été arrêté. Le seul service aux civils qui se poursuit est la fourniture du pain, mais cela ne sera sans doute plus possible ces prochains jours. Il n’y a plus rien, ni médicament ni nourriture. Il ne reste plus qu’un seul centre chargé du sauvetage des personnes prises sous les décombres – il y en a des dizaines – mais son matériel est inutilisable. Des corps qu’on ne parvient plus à enterrer jonchent les rues.»
Selon le responsable, le régime s’est mis à bombarder la ville le jour précis de décembre 2013 où le groupe Etat islamique (Daech) en a été chassé. Il estime à 200 ou 300 les djihadistes de l’ancien Front Al-Nosra présents dans la cité assiégée, mais il minimise leur influence. Et de s’exclamer: «Ce n’est pas une excuse pour exterminer 150 000 personnes», population résiduelle de la partie orientale de la ville, qui a jadis compté 2 millions d’habitants.
Brita Haji Hassan exige l’arrêt des frappes, la fin de l’ingérence de troupes étrangères, la protection des civils, un passage protégé et l’acheminement d’aide, «juste au nom de l’humanité». De la Suisse, «pays de la paix», il espère l’envoi d’observateurs internationaux.
(24 heures) Par Marc Moulin, 08.12.2016
Source: http://www.24heures.ch/monde/elu-alep-appelle-suisse-laide/story/28157128
URL de cette page: http://arretsurinfo.ch/nabil-antaki-le-maire-dalep-est-sorti-du-chapeau-des-magiciens/