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Le pathétique plan B de la communauté internationale pour la Syrie


Une coalition de type CNT formée

L’opposition syrienne est parvenue hier à former une coalition unie pour présenter une alternative voulue crédible au gouvernement de Bachar Al-Assad, et attend désormais une reconnaissance internationale à cette entité saluée par les Occidentaux, une sorte de CNT libyen mais à la syrienne cette fois-ci.

Son nouveau chef, Ahmad Moaz Al-Khatib, s’est rendu, quelques heures après la signature avant l’aube de l’accord à Doha, à la Ligue arabe au Caire «premier pas sur la voie d’une reconnaissance internationale», selon le Qatar qui a parrainé les tractations laborieuses de l’opposition.

Après une réunion marathon de quatre jours et d’intenses pressions internationales, les composantes de l’opposition ont réussi à s’entendre sur la mise en place de la «Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution». Outre cheikh Khatib, la direction de cette coalition compte deux vice-présidents, Riad Seif, un ex-député, et la militante Souheir Atassi qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l’intérieur de la Syrie.

La nouvelle entité a été saluée par Washington qui a promis de la soutenir en soulignant qu’elle «ouvre la voie à la fin du régime sanglant d’Assad (…)». Paris a dit qu’elle œuvrerait pour sa reconnaissance internationale «comme représentant les aspirations du peuple syrien». Londres y a vu une structure capable d’assurer une transition politique.

Autant dire que le plan B des Occidentaux après l’échec de la subversion sur le terrain pour faire chuter le président et son gouvernement, c’est de créer une nouvelle structure politique, plus représentative que le Conseil national syrien (CNS) complètement discrédité par une sorte de CNT, à la libyenne, pour fédérer les composantes hétéroclites de l’opposition et donner, in fine, une vitrine politique aussi crédible que possible aux yeux de la communauté internationale pour isoler la République arabe syrienne.

Dans sa première déclaration après son élection, cheikh Khatib a estimé qu’il revenait «désormais à la communauté internationale d’honorer ses engagements» à aider les Syriens victimes, selon lui, «d’une extermination systématique», en allusion à une reconnaissance formelle.

Outre cette reconnaissance, Georges Sabra, le nouveau chef du CNS, désormais la principale composante de la nouvelle Coalition, a affirmé: «nous n’avons pas seulement besoin d’argent et de pain, nous avons besoin d’armes pour nous défendre».

Au Caire, le groupe chargé du suivi du dossier syrien : Qatar, Egypte, Algérie, Soudan et Oman, s’est réuni hier en fin de journée au siège de la Ligue arabe, selon un responsable. Les entretiens ont été suivis par une réunion élargie à tous les pays membres de la Ligue.

Le parrain officieux des insurgés syriens, le Premier ministre du Qatar, Hamad Ben Jassem Al-Thani, qui a accompagné cheikh Khatib au Caire, a affirmé que sa présence à la réunion était «un premier pas sur la voie d’une reconnaissance internationale» de la nouvelle coalition.

Écrit par R. I.

lejeuneindependant.net

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