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Le point syrien de basculement de la géo-politique mondiale


Bernard Hugo

Mardi 7 février 2017
Pourquoi me suis-je intéressé à la guerre en Syrie ?

Bien qu’étant naturellement méfiant à l’égard des points de vue officiels et du tri opéré par la désinformation médiatique, j’avais gobé comme la plupart des gens tout ce qu’on nous avait asséné sur les printemps arabes, présentés comme l’émergence de nouvelles révolutions démocratiques. Comme beaucoup, je connaissais l’intoxication blairo-américaine sur les armes de destruction massives détenues par le régime irakien, qui avait fourni le prétexte à la chute de Saddam Hussein en 2003. Cela souligne à mon avis la sophistication avec laquelle ont été mises au point les désinformations diffusées mondialement et massivement à propos des exactions supposées du règime syrien et l’insidieuse campagne de diabolisation concernant Bachar el-Assad, jeune chef d’Etat, reçu et salué en France jusqu’en 2009 et brusquement passé à la trappe ubuesque. Peu informé sur la réalité de la société syrienne, je gardais la vague image des forces de sécurité du régime du parti Baas et de Hafez el-Assad, impitoyable avec ses opposants politiques et pratiquant au besoin des attentats terroristes au Liban ou ailleurs. J’écoutais distraitement les informations radiophoniques faisant état de manifestations monstres contre le régime qui se terminaient par des bains de sang, les forces armées du gouvernement de Bachar el-Assad tirant sur la foule. (On sait aujourd’hui, documents à l’appui, que ces manifestions monstres qui réunissaient des millions de gens soutenaient en réalité le gouvernement.) Puis la propagande occidentale inversa les utilisateurs des armes chimiques en accusant sans preuves « Bachar le chimique », d’exterminer ceux qui le soutenaientt massivement. Barak Obama avait clairement annoncé la ligne rouge de l’utilisation des armes chimiques que le régime ne devrait pas franchir sous peine d’une intervention militaire occidentale. Cette intervention fut décommandée par Obama, la veille de sa mise à exécution. Manifestement cela révélait un problème. Nous sommes à l’été 2013 . Sur ces entrefaîtes je tombe sur une information faisant état de la décapitation d’une centaine de villageois yézédis puis de chrétiens syriens par un groupe de fanatiques islamistes désignés comme l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Je suis profondément troublé car ce sont aussi des opposants au régime syrien aux côtés d’Al Qaïda de sinistre mémoire. Je décide donc de m’intéresser de près aux informations en provenance du Moyen-Orient et de me plonger dans l’histoire contemporaine de la Syrie. Je découvre alors le documentaire d’Arte « A visage découvert » dressant un portrait plutôt flatteur de Bachar el-Assad, des journalistes Bernard Vaillot et Christian Malard, diffusé en en 2009 et jamais rediffusé depuis, mais accessible à partir des chaînes d’information russes. Auditeur régulier de France-Culture , j’ai progressivement réalisé l’ampleur de la censure et du mensonge sur la réalité syrienne. Derrière les voix douceureuses des speakrines et les propos enjoués des commentateurs, on n’entendait qu’un seul son de cloche celui de l’ Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, c’est à dire celui des Frères salafistes et de son meilleur soutien, le gouvernement français de François Hollande, valet financier du Royaume saoudien et ami des dirigeants israéliens. Pour avoir séjourné un mois en Egypte en 1985, j’avais été touché par l’accueil et les marques de sympathie que les jeunes egyptiens manifestaient à l’égard d’un jeune français, ce qui n’était pas le cas pour les ressortisants anglo-saxons et américains. Ayant eu l’occasion de rencontrer des français qui sont allés en Syrie et qui disaient leur sympathie pour ce peuple syrien attachant, ayant lui-même des liens culturels très forts avec la France, de nombreux syriens parlant la langue française, je me suis souvenu de mon expérience egyptienne et de cette tentavitive d’union de ces deux peuples qu’avait été la République Arabe Unie entre 1958 et 1961, et dont le drapeau syrien à deux étoiles garde le souvenir.
La guerre contre la république arabe syrienne.

La souveraineté d’un peuple uni autour de son histoire, de ses liens humains et sociaux, de son territoire et de sa culture, est invincible. Voilà ce qu’aura démontré une fois de plus la détermination du peuple syrien confronté à une guerre d’agression étrangère. La libération d’Alep par l’armée syrienne et ses alliés aura mis en échec les plans de renversement du gouvernement légitime et de destruction de la Syrie laïque par les puissances occidentales et leurs commensaux salafistes et wahhabites La libération d’Alep c’est d’abord la victoire de la volonté libre du peuple syrien, de son armée et de ses dirigeants. Ses alliés de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah libanais auront été des forces d’appui, mais sans la volonté des syriens eux-mêmes, rien n’aurait été possible, ainsi que l’a fait remarquer Hassan Nasrallah. La guerre est toujours meurtrière et des massacres sont commis de part et d’autres. Mais il est un peu facile de renvoyer les adversaires dos à dos en évitant d’admettre qui est l’agresseur et qui est l’agressé, en renversant les rôles et les responsabilités comme le dit Bassam Tahhan. La Syrie est un Etat souverain, membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies et elle n’a mené aucune guerre d’agression extérieure. La Syrie a donné la nationalité syrienne à de nombreux réfugiés palestiniens. Elle a accueilli sur son sol des centaines de milliers de réfugiés irakiens fuyant les atrocités de la guerre depuis 2003. Un territoire syrien, le plateau du Golan est occupé par l’armée israélienne qui occasionnellement effectue des raids aériens et des tirs de missiles sur les villes syriennes. Les puissances occidentales ont profité d’une contestation pacifique commencée en mars 2011 des réformes libérales mises en œuvre par le gouvernement Assad, suivies de violences internes allumés par des forces hostiles à la laïcité, qui depuis les origines de la République syrienne ont harcelé un régime, qui malgré ses erreurs, les abus des forces de sécurité omniprésentes, offrait les conditions d’une vie décente à la population, respectait les droits des femmes et des minorités culturelles ethniques et religieuses qui vivaient en bonne harmonie. Aucune puissance étrangère ne peut s’ingérer dans la vie intérieure d’une nation souveraine, sauf si elle le réclame, quels que soient les inégalités ou les abus de pouvoir. C’est au peuple de débattre et de régler ses conflits internes dans le cadre national. Ce sont les principes internationaux du droit des nations à disposer d’elles-mêmes, que les américains et les occidentaux ont bafoué avec les guerres dites humanitaires en Yougoslavie préconisées par Bill Clinton et la clique atlantiste des donneurs de leçon de morale, puis en Afghanistan, en Irak, en Libye… pour couvrir leurs forfaits impériaux-capitalistes. L’embargo américain et européen notamment sur les médicaments et les produits alimentaires à l’encontre du peuple syrien a porté gravement atteinte à la population et provoqué d’énormes migrations dans le but cynique de provoquer le chaos et la chute de la République arabe syrienne. La France a rompu ses relations diplomatiques avec la Syrie, dès novembre 2011, initiée par Alain Juppé, et confirmée par François Hollande le lendemain de son élection, détruisant ainsi les liens historiques et culturels privilégiés que le peuple syrien et le peuple français entrenaient. Les intérêts stratégiques et les circuits gazo-pétroliers se sont conjugués pour déstabiliser le pays et diviser la Syrie conformément au plan que les Occidentaux avaient déjà mis en œuvre en Irak. La prise d’Alep dès juillet 2012 et des principales villes syriennes par les groupes takfiris mercenaires soudoyés par leurs sponsors a définitivement échoué.

En quelques années un jeune chef d’Etat d’une république laïque, néophyte en politique et qui a entrepris de moderniser son pays par des réformes libérales fut transformé en monstre sanguinaire qui massacre son propre peuple, par la propagande médiatique occidentale qui n’a rien à envier aux procédés totalitaires. Le rouleau compresseur de la désinformation, qui a fait disparaître la contradiction, s’impose partout comme la vérité, panneau dans lequel les opinions naïves les mieux intentionnées ont finit par tomber, tellement sont inaudibles les voix discordantes aussitôt stigmatisées de complotistes. Un Etat souverain, la Syrie se défend contre une machination ourdie par l’alliance des théocraties obsurantistes désireuses de renverser un Etat laïc et des intérêts géo-stratégiques gazo-pétroliers des puissances occidentales visant à renverser son gouvernement et à détruire son intégrité. Selon un procédé bien connu, les médias focalisent l’opinion publique sur une cible, un chef d’Etat diabolisé, avec l’objectif d’abattre le régime récalcitrant et de disloquer l’Etat. L’attaque chimique au gaz sarin du 21 août 2013 contre la Ghouta dont fut accusé Assad sans preuves et qui devait justifier une intervention massive franco-anglo-américaine et l’assassinat de Bachar el-Assad, fut décommandée la veille de son exécution par Obama, suite à la décision du parlement britannique, informé par le MI6, de suspendre la participation militaire anglaise. Précédemment le 6 mai 2013, le Washington Times avait titré : « Les rebelles syriens ont utilisé le gaz sarin et non le régime d’Assad selon un officiel de l’ONU. »

La nouveauté c’est la guerre d’ingérence par procuration : la coalition occidentale utilise des groupes criminels en leur fournissant des armes de guerre considérables et qui leur servent de légion étrangère là-bas et d’instrument de terreur ici. Plus de cent mille jihadistes étrangers sont partis faire la guerre en Syrie. Voilà la réalité qu’il fallait convertir en guerre civile.entre syriens. La guerre fait toujours de nombreuses victimes innocentes, mais les propagandistes occidentaux inversent les rôles et les responsabilités. Il faut bien admettre que ce sont les dirigeants russes, héritiers libéraux du stalinisme, qui par leur intervention militaire en Syrie, à la demande de l’Etat légitime –- et leur action diplomatique en faveur d’un respect du droit international – ont permis de faire reculer les massacres aveugles, ont facilité le rétablissement de la vérité des faits, le début d’une réconciliation entre combattants syriens et l’amorce d’une paix possible.

En quatre ans, la bataille d’Alep aurait fait 35 000 morts, dont 12700 civils à Alep Ouest. Plus d’un million d’habitants ont quitté la ville, dont 500 000 lorsque Al Nostra et les « rebelles modérés » se sont emparés d’Alep-Est entre juillet 2012 et janvier 2013. Une centaine d’organisations jihadistes armées étrangères se sont introduites en Syrie depuis la Turquie, la Jordanie, le Liban et l’Irak, estimées à 100 000 combattants, les défections de l’armée syrienne et des syriens rejoignant la rebellion représentent environ 50 000 hommes. L’armée syrienne gouvernementale a perdu entre 80 et 90 000 soldats tués. La Russie n’est intervenue qu’en septembre 2015, à la demande du gouvernement syrien. A la fin décembre 2016, le commandement russe dit avoir éliminé 35 000. combattants et 200 chefs de guerre jihadistes. Ces six années de guerre d’ingérence pour renverser le régime et reconfigurer le Moyen-Orient s’ajoutant aux tragédies de la guerre en Irak auront été les plus les plus meurtrières depuis la guerre du Vienam. (plus d’un million de morts en Irak, 300 000 morts en Syrie, des millions de blessés graves) et auront provoqué le désastre humanitaire, les destructions de villes et les déplacements de populations les plus importants depuis la seconde guerre mondiale.

Le renversement d’Assad n’aura pas lieu pour la simple raison que le peuple syrien soutient massivement son président, dans la mesure même où il a été diabolisé hors de proportion avec les fautes réelles du régime baasiste. Il n’aura pas lieu parce qu’Alep a été libérée et que les USA sont pour l’instant hors jeu. Là où les américains avaient réussi à briser l’Irak, ils ont échoué à implanter le chaos en Syrie. Leur soutien contradictoire à Daech et aux kurdes a déstabilisé la position turque. Leur ancien vassal, la Turquie d’Erdogan, qui servait de base arrière aux jihadistes et avait pour objectif de renverser Assad afin de s’emparer des régions frontalières du nord de la Syrie a été prise au piège de ses propres tensions à l’intérieur du pays et de ses volte-faces à l’extérieur. La Russie a contraint le frère musulman Erdogan fragilisé, à changer d’alliance et à mettre en sourdine son appui aux terroristes, l’obligeant à rejoindre l’axe Syrie-Iran-Russie, en lui offrant (la question kurde oblige) un siège de négociateur de premier rang à Astana. Dans le même temps la Russie a neutralisé le Qatar, autre point d’appui des frères musulmans en signant un accord militaire et surtout en vendant aux qataris 19,5 % des actions du plus gros contorsium gazo-pétrolier russe Rosneft.

Pour la première fois dans l’histoire contemporaine les Etats-Unis et le camp occidental sont mis hors jeu des négociations internationales. Les occidentaux en sont arrivés à croire en leur propre progagande, en substituant à une analyse rationnelle de la réalité proche-orientale, un positionnement moral où Assad et Poutine sont les méchants, le camp du mal et Obama, le prix nobel de la paix, Hollande et les occidentaux le camp du bien. L’abcès de fixation dans la souffrance et le mépris de la question palestinienne par la politique anglo- américaine et l’impunité des massacres israéliens de milliers de palestiniens civils à gaza en 2009 et 2014, la colonisation et le vol de territoires palestiniens sont la pire manifestation de cette hypocrisie morale mais dont les répercutions sont immenses dans l’ère arabo-musulmane. Cette posture occidentale moralisante les a conduit à sous-estimer leur adversaire et à ne pas comprendre l’ampleur du bouleversement géo-stratégique en cours. La France, littéralement achetée par le Qatar et surtout par l’Arabie saoudite, se trouve aujourd’hui déconsidérée aux yeux des peuples du monde entier. Il est stupéfiant de constater que les chantres occidentaux des valeurs humanistes et démocratiques en soient venus à se positionner dans le camp de l’obscurantisme le plus terrifiant, tandis que la diabolisation de Poutine et d’Assad, paradoxalement les plaçait en réalité comme les défenseurs des valeurs des Lumières. Après bientôt six ans de guerre et de massacres perpétrés par des terroristes venus du monde entier à travers la nébuleuse jihadiste, le renversement du gouvernement légitime de la République Arabe Syrienne a échoué. A la veille de Noël, la population d’Alep a manifesté sa joie de la paix retrouvée.

L’ex ambassadeur britannique en Syrie entre 2003 et 2006, Peter Ford a déclaré à la BBC : « Ecoutez, ce soir, il y a un sapin de Noël et des festivités au centre d’Alep. Je pense que si Assad était renversé et que l’opposition était au pouvoir, vous ne verriez pas de sapin de Noël à Alep. La diabolisation du régime a pris des proportions grotesques. Même pour la fin de ce conflit avec les bus [d’évacuation] verts. Il n’y avait pas de bus verts à Gaza. Il n’y avait pas de bus verts lorsque l’OTAN bombardait la Yougoslavie sans merci. Cette campagne d’Alep est menée, dans ses dernières étapes, avec une certaine humanité. Ce n’est pas à la débâcle de l’humanité qu’on assiste, contrairement à ce que prétendent certains, mais à la débâcle de la rationalité. Où se trouvent les moindres preuves des prétendues atrocités, de Guernica, des massacres, du génocide, de l’Holocauste ? » (Arrêt sur Info)

Discrètement passé sous silence, le pape François a fait parvenir le 13 décembre 2016 au président Bachar el-Assad un message de sympathie pour le peuple « bien aimé » de Syrie. De nombreux témoignages des habitants d’Alep, notamment de religieuses, d’évèques et de chrétiens, mais aussi des alaouites, des yézidis et de non-croyants viennent bousculer la bien-pensance atlantiste en Europe, surtout à gauche, au parti socialiste et à l’extrême-gauche qui s’en tiennent aux appréciations sommaires et aux mensonges rabâchés que lui fournissent les idéologues patentés de l’hystérie anti-Assad et anti-Poutine. Avec un aveuglement rare, la gauche française (à l’exception de Mélenchon) et l’extrême-gauche se sont placées du côté des salafistes et de l’OTAN et ont cautionné l’emprise du mensonge médiatique, en croyant soutenir une nouvelle version de la révolution démocratique arabe, en réalité menée au nom de la guerre sainte contre le dernier Etat laïc arabe, instrumentalisée par les occidentaux sous le label humanitaire. En la matière il faut bien reconnaître que ce sont des parlementaires situés plutôt à droite Thierry Mariani, Nicolas Dhuicq et Jean Lasalle qui sont allés en Syrie et on été les plus honnêtes.

Autrefois, avant les années Mitterrand, la gauche s’opposait aux menées impériales des Etats-Unis, notamment contre la guerre au Vietnam. La gauche radicale avait créé ses propres organes alternatif d’information. Son septicisme critique hérité du mouvement ouvrier révolutionnaire, s’est renversé en crédulité (intéressée) à l’égard de la propagande officielle des gouvernements et des grands organes d’information. La désindustrialisation, l’hégémonie culturelle des classes moyennes et la prise de pouvoirs dans l’université, l’éducation, les médias, l’édition… de la génération 68 ont renversé la référence centrale à la critique radicale du capitalisme, à la classe ouvrière et au monde du travail salarié qui formait la colonne vertébrale de la gauche. Les classes populaires ont été abandonnées, ridiculisées et disqualifiées comme populistes au point qu’une partie s’est jetée dans les bras de l’extrême droite, en capacité de reprendre à son compte au moins partiellement la critique des élites et du pouvoir médiatique. Gauche et extrême-gauche se sont alignées sur les pouvoirs en place des élites européennes et atlantistes. Les références sont désormais, les droits de l’homme, l’antiracisme, le féminisme et la pseudo-théorie du genre, le multiculturalisme…Le phénomène n’est pas seulement français ; il a atteint tous les pays riches : en Italie le PCI, le parti communiste le plus puissant d’Europe a disparu du paysage politique, remplacé par un vague parti démocrate.. En Angleterre le travailliste Tony Blair a donné son empreinte blairiste à la guerre en Irak fondée sur un mensonge d’Etat. En Espagne, en Allemagne, la social-démocratie a fait le sale boulot anti-social préparant le retour de la droite aux affaires. Aux Etats-Unis la doctrine Clinton des guerres humanitaires s’est admirablement logée dans le moule des néocons du « choc des civilisations » et le fourbe Barak Obama assisté d’Hillary Clinton ont alimenté la guerre contre la Syrie et accentué une infernale hostilité contre la Russie. Depuis la dislocation de la Yougoslavie et l ‘écroulement du bloc soviétique, la guerre s’est affublée de morale humanitaire, et elle fonctionne, en référence au nazisme et au stalinisme, sur un schéma de diabolisation de l’ennemi que l’on stigmatise devant l’opinion publique pour mieux l’abattre. Après Saddam Hussein, ce fut le tour de Kadhafi tout en projetant depuis Londres la chute d’Assad. Les gauchistes et les libertaires ont donné toute la mesure de leur sottise et de leur incapacité à penser la réalité en soutenant les révolutions de couleur fomentées par la CIA, en appuyant la contre-révolution islamiste la plus abjecte contre la république arabe syrienne. La gauche, convertie en adepte du capitalisme dérégulé et globalisé, au mépris de tous les principes du droit international qui régit les rapports entre les nations, s’est inscrite dans le nouveau moralisme prétentieux et méprisant qui a déplacé tous les curseurs idéologiques vers la droite. A la fin c’est Trump qui gagne !

Comment l’opinion publique peut-elle admettre que nous combattions le terrorisme ici qui a frappé aveuglément des centaines de nos compatriotes, alors que nous l’armons là-bas en Syrie, ou en Libye, directement ou par Etats et trafiquants interposés. Boris Cyrulnik qui a rencontré à Marseille des jeunes des quartiers et des familles dont les enfants sont partis faire le jihad, interrogé à la télévision après les attentats de Paris, a déclaré : « On met la haine dans des quartiers en difficulté, on repère ces enfants en détresse sociale et psychologique… c’est des groupes politiques qui utilisent le terrorisme comme arme… on peut bouleverser une société avec peu d’hommes à sacrifier… quand la haine est semée, on repère les enfants les plus faciles à fanatiser, on leur offre des voyages, on leur offre des stages, on leur apprend à manipuler des armes et après on les envoie au sacrifice, sacrifice des autres au prix de leur propre existence. C’est une organisation qui existe depuis très longtemps… qui est financée par les gens du pétrole, de la drogue, qui ont des intentions sur le Proche-Orient et sur l’Occident… Il faut qu’ils aient des moyens financiers considérables et des complices haut placés… Ils déclenchent des processus politiques mondiaux…» Boris Cyrulnik a fait la comparaison avec les nazis où en une dizaine d’année, dans une société avec un haut niveau de culture, 6% de la population sont parvenus à entrainer 90% des allemands dans le soutien au nazisme. « On se soumet à une représentation dépourvue de jugement, les slogans sont rentrés dans la culture…avec la télévision et Internet, c’est la pensée paresseuse de toutes les théories totalitaires. Ensuite le danger c’est la vengeance… » Sans mandat de l’ONU et en piétinant le droit international, les puissances occidentales mènent depuis six ans, contre un Etat souverain, qui défend son territoire, ses infrastructures et son tissu social, une guerre d’ingérence sous-traitée aux sponsors directs du terrorisme qui arment des légions takfiris criminelles, venues en grande partie de pays étrangers. Des terroristes insaisissables frappent aveuglément la population, essentiellement de culture musulmane, dans les gares, les lieux de culte et de rassemblement, les marchés, les dancing, les rues et les places populeuses du monde. Ils n’ont jamais visé les banques et les paradis fiscaux de la finance mondialisée, ni les apparences mégalomanes du luxe extrème qui recouvre l’esclavage dans les marinas de Dubaï et les palais des émirats.

Dès la naissance de la république arabe syrienne, les Frères musulmans ont cherché à déstabiliser et à renverser le régime laïc de cohabitation et de respect des minorités ethniques et confessionnelles. La confrérie, active dans tous les pays musulmans, exerce aussi sa duplicité dans les milieux occidentaux perméables au communautarisme et à la culpabilité islamophobe, en contrepoint du chantage à l’antisémitisme exercé par Israël. La diplomatie religieuse et la puissance financière des monarchies du Golfe, en particulier du Royaume saoudien, jouent un rôle majeur dans la propagation du salafisme en Occident et dans le développement du terrorisme international, d’ Al Qaïda à Daech, en passant par la nébuleuse jihadiste des groupes armés qui mènent des exactions en Syrie, en Irak, en Libye, en Afrique sub-saharienne et jusqu’en Europe. Mais il ne faudrait pas oublier que ce sont les musulmans eux-mêmes qui sont les premières victimes du terrorisme. 98% des victimes des attentats sont des musulmans et 90% des attentats se commettent dans l’aire islamique. Tous les jours, le Yemen, l’ Irak, la Syrie, le Liban, l’Egypte, la Jordanie, l’Algérie, la Turquie, le Bengladesh, l’Idonésie, le Soudan, la Somalie, le Mali, et l’ensemble des pays musulmans ont été ou sont frappés par les attentats meurtriers ou des exactions militaires. Depuis la guerre contre la présence de l’armée soviétique en Afghanistan, où les USA et leurs alliés favorisèrent la création d’une armée islamiste internationale, stratégie réadaptée dans de multiples conflits au Kosovo, en Irak, en Libye et à l’occasion des printemps arabes en Tunisie ou en Egypte, l’instrumentalisation politique de la religion s’applique comme une constante stratégique occidentale majeure, à l’échelle du jeu des puissances géo-politiques elles-mêmes.

Avec la libération d’Alep, les bouches s’ouvrent en Syrie, mais aussi en Occident. Le récit officiel occidental de diabolisation du régime syrien, a permis de masquer une entreprise de dislocation de la souveraineté de la Syrie, confiée à la soustraitance takfiris, le jihad armé se chargeant de propager l’horreur et la peur sur les réseaux de diffusion du spectacle mondial. Ainsi protégés par leurs hommes de main, les sponsors et les commanditaires du terrorisme international peuvent continuer leurs opérations véreuses en se drapant dans la morale humanitaire et l’hypocrisie outragée. La guerre contre la Syrie a poursuivi la série des guerres d’ingérence humanitaires menées successivement en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye. La panique a gagné les milieux diplomatique occidentaux lorsque le repréentant de la Syrie à l’ONU Al Jaafari a déclaré le 19 décembre 2016, au Conseil de sécurité des Nations Unies, que l’armée syrienne avait capturé dans un quartier d’Alep-est un certain nombre d’officiers de l’OTAN, épaulant les terroristes et qu’il a énoncé les noms de 14 d’entre eux parmi lesquels 1 américain, 1 israélen, 1 turc, 1 jordanien, 1 marocain, 1 qatari, 8 saoudiens. Les officiers français et britanniques arrêtés avaient refusé de décliner leur identité. Toute la construction mensongère diffusée sur les grandes châînes de télévision, les micro de France-Culure, au Monde, dans Le Courrier International ou à Libération, du scénario atlantiste de la guerre humanitaire des combattants de l’opposition modérée à la « dictature sanguinaire de Bachar el-Assad qui massacre son propre peuple », s’écroule comme un château de cartes.

La publication par Julian Assange des courriels du clan Clinton, corrompu par les milliards saoudiens, ont confirmé que Daech, Al Qaïda, Al Nostra, Ahrar al-Cham, l’armée de l’islam, l’armée de la Conquête, les débris de l’ASL, c’est-à-dire environ 150 000 combattants, sont financés et armés par les gouvernements de l’Arabie Saoudite, du Qatar ou de la Turquie. Ces derniers ont acheté par centaine de milliards de dollars des armes aux industries militaires des États-Unis, de la France, d’Israrël, ou du Royaume-Uni… « Est-il indécent de se battre pour nos emplois ? » a déclaré Manuel Valls lors d’un contrat passé en octobre 2015 de dix milliards d’euros d’avions rafales et d’armes lourdes avec « nos amis » des Emirats et du Royaume saoudien qui leur permet aujourd’hui d’exterminer les yéménites avec la complicité discrète des pays occidentalaux. L’Arabie saoudite impliquée dans les attentats du 11 septembre 2001, dont l’administration Bush a fait disparaître les pages d’accusation de la commission d’enquête parlementaire, reste le principal donateurs à la Fondation Clinton. Lors des élections présidentielles, nombre de français n’oublieront pas les proternations de Manuel Valls devant la manne saoudienne, du président Hollande vassal des Etats-Unis, d’Israël et du Royaume saoudien, brandissant fièrement le sabre terroriste des coupeurs de têtes de Ryiad et remettant la légion d’honneur à un prince saoudien. Par ailleurs le gouvernement Netanyahu, notre ami israélien, massacreur du peuple palestinien, entretient d’excellentes relations avec la monarchie des Saoud.

Avant de disparaître de la lumière des projecteurs en compagnie du faux-maire d’Alep-est, créature des terroristes d’Al Nostra reçue en grande pompe à l’Elysée aux côtés des Casques Blancs, l’ex-ministre Cécile Duflot partie en direction d’Alep libérée, dépitée de n’avoir pu franchir la frontière turco-syrienne en si mauvaise compagnie, a déversé son Niagara de mensonge et de bêtise en déclarant sur France Inter : « il y a une volonté délibérée de tuer des civils sans leur laisser aucune possibilité d’en réchapper » au moment même où s’appliquait l’amnistie promise par Bachar el-Assad. Quels chefs d’Etat, affrontant de tels ennemis, auraient proposé l’amnistie aux combattants qui déposeraient les armes ? Quels donneurs de leçons de morale hypocrites face à des accusateurs aussi perfides auraient eu ces gestes d’humanité des autorités syriennes et russes, permettant à 36 000 combattants étrangers de sortir d’Alep-est avec leurs armes légères et d’être acheminés vers la zone d’Idlib tenue par les « rebelles », et pour les combattants syriens, la possibilité de réintégrer la société syrienne, avec l’objectif de porter secours à plus de cent mille civils pris en otage par les jihadistes. Mais non, Cécile Duflot répand un flot supplémentaire de mensonges pour masquer l’énormité de son faux-pas en compagnie d’un représentant des terroristes. Lorsqu’il a fallu apporter soins, hébergement et nourriture à la population d’Alep-est enfin sortie du chantage terroriste, les casques blancs et autres ONG humanitaires occidentales avaient disparu des radars. Ce sont toujours les forces russes qui assurent l’aide humanitaire aux civils tandis que les puissances occidentales font le gros dos. Cette victoire symbolique du peuple syrien fait s’écrouler la campagne de diabolisation contre Bachar el-Assad et la construction du mensonge médiatique le plus énorme de l’ère moderne pour appuyer le bien fondé de cette guerre d’ingérence menée par procuration en utilisant le terrorisme financé par les monarchies salafistes et commandité par les puissances occidentales.
La nouvelle donne géo-stratégique mondiale

Durant les quatre mois de la transition présidentielle suivant l’élection de Trump, il était évident qu’ Obama n’allait pas rester inactif. La levée des restrictions sur les livraisons d’armes aux « groupes irréguliers » décidée le 8 décembre 2016 par Obama en est la preuve après son discours belliqueux aux forces armées américaines. Ces ultimes gesticulations du prix Nobel de la Paix, visent à masquer la défaite américaine en redonnant des moyens militaires aux islamistes afin de poursuivre la guerre et d’entraver la libération de l’ensemble du territoire syrien. Nul doute que les occidentaux vont s’employer à saboter les négociations qui vont s’ouvrir à Astana. Les pressions sur la Turquie et ses affidés vont s’accentuer. Les occidentaux ont utilisé systématiquement les accords de cessez-le feu pour permettre à leurs protégés terroristes de refaire leurs forces. Depuis des années, les takfiristes utilisent l’eau comme une arme de guerre en détruisant les stations de pompage de la ville d’Alep ou en empoisonnant l’eau potable qui alimente Damas. Mais ce sont les bombardements syro-russe pour empêcher ces crimes qui sont pointés du doigt. Dépités par leur défaite stratégique en Syrie et leur échec électoral face à Trump les démocrates ressortent une théorie du complot qu’ils avaient eux-mêmes initié pendant la campagne électorale. Leur sous-estimation des capacités réelles de la Russie les conduit à surestimer ses capacités de nuisances. Il y a là comme une contradiction logique qui les contraint à surenchérir dans la manipulation. Les accusations cyber-fantasmées accusant la Russie du pouvoir exorbitant de manipuler l’opinion américaine, alors que la NSA espionne le monde entier ont mené Obama à se ridiculiser lui-même. Le plus surprenant c’est le bras de fer qui divise et agite la politique américaine entre les néocons s’appuyant sur le Pentagone et les services de renseignement et le nouveau « mistigri » réaliste qui siège à la Maison Blanche. En arrière plan se déroule un jeu de bascule entre les tenants militaristes de l’hostilité idéologique envers la Russie et la désignation d’un nouvelle menace économique puissante : la Chine, assortie d’un coup de semonce envers l’Union Européenne en soutenant le Brexit et d’un coup de pieds aux partenaires européens de l’OTAN. Les eurocrâtes réunis sur une hostilité phobique envers les russes sont pris à contre-pied par Trump dans leurs projets otanesques de remilitarisation de l’Europe face à la Russie mise à égalité avec Daech. La Chine en position de force, qui se veut maintenant la championne du libre-échange et de la mondialisation libérale a cependant pris une initiative majeure à l’ONU en proposant l’interdiction de toutes les armes nucléaires.

Les réalités politiques sociales et géo-stratégiques ont bien changé depuis l’époque où le stalinisme et le peuple russe victorieux du nazisme, représentait une puissance et un contre-pouvoir à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, les puissances capitalistes fabriquent des ennemis qu’elles utilisent en instrumentalisant à la fois la religion et le crime organisé pour répandre la peur, pour que les gens s’écrasent et adoptent le mode de vie qu’on leur impose avec le gant de velours des marchandises. Les luttes féroces de captation des profits problématiques créés par le divorce entre la production de la richesse réelle et l’énormité spéculative de la masse de liquidités en circulation folle, qui sont autant d’obstacles à l’investissement valorisable, (baisse tendancielle des taux de profit) contraignent la masse des pauvres et des gens ordinaires à subir la réduction de la masse salariale et à payer la dette spéculative et les destructions de la société du capital. Exacerbée par la captation concentrée des richesses, la montée des périls guerriers se focalise autour d’un arc de crise religieux où les rivalités de croyances sectaires servent d’aiguillon, où le recours possible aux armes nucléaires tactiques se banalise dans un cadre de guerre conventionnelle.

En s’acharnant à vouloir mettre fin à la guerre en Syrie, la diplomatie russe aura démontré son sang froid, son ouverture et son sens du dialogue comme l’a dit la colonel Caroline Galactéros. Contrairement aux Etats-Unis et aux Occidentaux, la diplomatie russe s’en réfère et demande le retour aux principes qui régissent le droit international entre les nations. La Chine et la Russie viennent de proposer à l’ONU un désarmement nucléaire total dans un silence occidental significatif. Sans doute, la libération complète de la Syrie n’est pas achevée. Mais d’ore et déjà c’est le visage de la politique mondialisée que le peule syrien et ses alliés auront bouleversé, dans une hécatombe de dirigeants passés à la trappe, recensée avec ironie par René Naba. Le point de basculement des rapports de force internationaux aura eu lieu en Syrie, accélérant la marche des évènements politiques un peu partout dans le monde. La démagogie réaliste de Trump est inquiétante. Mais elle est le reflet du réalisme de certains secteurs capitalistes qui voient dans la Chine et l’Union Européenne des concurrents autrement redoutables que la Russie. Les Etats-Unis redoutaient un axe Paris-Berlin-Moscou. Mais c’est un monde multipolaire et de nouvelles solidarités d’intérêts eurasiatiques qui se dessinent, notamment entre Moscou, Pékin et les BRICS, vers lesquelles regardent de nombreuses nations dominées qui se souviennent aussi de la Tricontinentale. Face à l’exacerbation profonde des tensions sociales, désignées sous le terme de « populisme », le recours affolé de la cyberfabrique médiatique au concept quasi « orwellien » de « POST-VÉRITÉ » faisant suite à l’utilisation pathologique du complotisme, fait ressortir la dimension chaotique et panique qu’a prise la crise de la domination réelle du capital.

La pensée utilise des mots. Qui en possède la maîtrise et l’usage généralisés peut en redéfinir le sens ! George Orwell avait annoncé l’illusion du monde renversé avec sa langue à double face : « l’ignorance c’est la force, la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage ». Les manipulateurs du langage redoublent d’ardeur en renversant les rôles. L’examen de la véracité des faits, la comparaison des sources et le principe du doute méthodique sont escamotés. Les voix discordantes sont discrédités et marginalisées par l’amalgame que recouvre l’emploi fourre-tout du concept de conspirationnisme. Les médias imputent par exemple l’utilisation des armes chimiques à Saddam Hussein ou à Bachar el-Assad. Les barils de chlore, il suffit de répéter dans tous les quotidiens et sur toutes les chaînes plusieurs fois par jour que ce sont les forces du régime qui les déversent sur la population pour abuser des millions de gens. La posture morale suffit aux accusations des dispensateurs de la bien-pensance ! Le consensus médiatique officiel utilise la psychiatrisation (délire schizophrène ou paranoïaque) de ceux qui doutent des oracles officiels, stigmatisés sous les accusations de complotisme.

Cependant le procédé du mensonge s’il permet de gagner du temps, est toujours un mauvais calcul face au réel. Vladimir Poutine a rappelé à ses interlocuteurs la dimension fondamentale des principes et des valeurs universelles pour construire une organisation internationale juste et équilibrée entre les nations. Au même moment, le peuple cubain a rendu un hommage de reconnaissance à Fidel Castro, quelques fussent ses erreurs, en héritant du marxisme-léninisme et du stalinisme. En se débarrassant de l’URSS sclérosée, les oligarques russes et leurs conseillers américains ont favorisé à un degré supérieur le règne des marchandises et des mystifications capitalistes. La globalisation technologique et financière des capitaux en circulation a accéléré l’extra-territorialité déjà mise en œuvre par les USA avec leurs bases militaires disséminées de par le monde, avec les firmes transnationales, les flux immatériels de l’internet, les paradis fiscaux, les déplacements des réfugiés fuyant les guerres et les dérèglements climatiques… Mais la situation nouvelle créée progressivement par les USA, l’Union Européenne et l’OTAN, qui n’a pas respecté ses engagements en prenant pied dans les anciennes républiques soviétiques, a aussi permis au peuple russe de retrouver sa fierté et d’apprécier différemment sa propre histoire. Les chaînes d’information alternatives russes et autres, les lanceurs d’alerte Assange, Manning et Snowden ont soulevé le couvercle médiatique en offrant d’autres sources d’informations mondiales, notamment à propos de la guerre en Syrie. Le point syrien de basculement géo-politique du monde, au sein du monde arabo-musulman, au carrefour des grandes civilisations monothéistes et des enjeux géo-stratégiques du Moyen-Orient, donne ainsi aux peuples confrontés au règne totalitaire de la société spectaculaire marchande, dont le terrorisme n’est qu’un sous-produit morbide, la possibilité d’entrevoir à nouveau le noyau critique de signification originelle et universelle de la communauté humaine.

Bernard Hugo; le 6 février 2017

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