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Le secrétaire général du PC Syrien : « Ils ne pourront pas nous vaincre ».


A paraître dans le prochain numéro d’Initiative Communiste, mensuel du Pôle de Renaissance Communiste en France :

Dans un entretien avec le journaliste cubain Ernesto Gómez Abascal, Ammar Baghdache, secrétaire général du Parti communiste Syrien, explique quelle est sa position par rapport au régime syrien : « C’est un gouvernement patriotique, anti-impérialiste et antisioniste, bien qu’il applique un modèle économique clairement capitaliste. Même si le Parti Baas, qui était et est toujours la force dirigeante du gouvernement, a proclamé le socialisme arabe en Syrie, il n’est pas socialiste au sens marxiste du terme. Cependant, le PCS fait partie du Front Progressiste composé aujourd’hui de dix partis. (…)Nous avons un ministre dans le gouvernement et nous considérons, qu’à ce niveau du parcours, c’est la meilleure option. Nous sommes et nous avons toujours été disposés à améliorer le système. En 2005 nous nous sommes opposés à des changements calqués sur le modèle néolibéral, nous avons la preuve aujourd’hui qu’ils ont été le terreau d’une catégorie marginale que l’opposition armée a su s’attirer. Des erreurs ont été commises, maintenant il faut les corriger. »
« Le gouvernement que nous avons en Syrie a une position constructive pour réaliser des changements importants, rappelle Baghdache – ils commençaient à être adoptés mais l’intervention armée étrangère empêche, pour le moment, leur mise en application normale.
 
Les raisons d’être optimiste
 
« Si le gouvernement actuel venait à être renversé, la seule éventualité serait la prise du pouvoir par les Frères Musulmans, rappelle Baghdache, ce qui constituerait un grand bond en arrière pour un peuple qui, depuis pas mal d’années, bénéficie d’un système laïque moderne, ne connait pas le sectarisme et n’a jamais vécu avec de telles tensions. Mais nous sommes optimistes, même si la lutte dure encore un certain temps, nous sommes certains qu’ils ne pourront pas nous vaincre.
Interrogé sur les chances de victoire des rebelles, le secrétaire général du PCS est catégorique : « Plus le temps passe, plus il est clair qu’ils ne pourront pas nous vaincre. Ils n’ont pu prendre le contrôle d’aucune ville importante, malgré leur plan initial et l’arrivée de milliers de mercenaires extrémistes et salafistes, assistés des services spéciaux US et leurs alliés de l’OTAN qui travaillent depuis la Turquie, pays avec qui nous partageons une longue frontière. Le Qatar et l’Arabie saoudite leur apportent également le soutien économique et militaire. Bien sûr, notre gouvernement est soutenu par la majorité de la population. Les forces armées de la nation et les milices populaires restent unies et en ordre combatif. Malgré la situation compliquée dans laquelle se trouve le pays, les institutions fonctionnent. »
 
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