L’émir du Qatar contraint par Washington de céder son trône .
juin 18, 2013
Selon le quotidien libanais As-Safir, l’annonce par l’émir de Qatar de la transmission de sa charge à son fils Tamim ne serait pas dû à la maladie du prince mais à une intervention US.
Les États-Unis auraient « découverts » les agissements occultes de la micro-monarchie auprès des jihadistes en Syrie, ainsi que des transactions financières illégales. Ils auraient contraint le monarque à la démission, ainsi que son Premier ministre, et auraient eux-mêmes imposé le choix de son fils Tamim pour lui succéder.
La succession aura lieu début août et modifiera profondément la donne régionale : le Qatar était le financier des Frères musulmans et de la guerre contre la Syrie.
C’est du moins l’avis de Mathiew Machievski, analyste politico-militaire à l’Université de Londres. Cet expert politique a dit également à Russia Today que les ambassades et les délégations diplomatiques qataries avaient été informées du fait que les piliers du pouvoir, à savoir l’émir et le Premier ministre, vont devoir changer. « Une telle chose dans des pays du golfe Persique n’est pas normale : Doha se mêle du printemps arabe dans d’autres pays, cherchant à se réserver un rôle régional déterminant », précise Mathiew Machievski et d’ajouter : » lorsqu’on parle d’un départ de l’émir du Qatar, on parle d’une personne qui a été 30 ans durant au pouvoir ; cela est porteur d’un message aux autres pays du golfe Persique et de la région ; or, l’Émir du Qatar, après qu’il fut arrivé au pouvoir par une « révolution blanche », a créé de vastes changements dans le pays, des changements qui d’ailleurs ont eu des impacts dans d’autres pays riverains du golfe Persique ». C’est pourquoi les autres pays arabes ne se réjouissaient pas de voir le Cheikh Hamad aux commandes du pays; plus encore, ils agissaient de sorte à favoriser le retour du père ,Cheikh Khalifa Ben Hamad Al-Thani, l’émir qui avait été supprimé du pouvoir. Ce dernier qui, lui aussi, était parvenu au pouvoir, par une « révolution blanche », avant d’ avoir été détroné par son propre fils, a de nouveau essayé d’y revenir en 1996 sans succès. Il s’était donc exilé à l’étranger. Le fait que les piliers du pouvoir pourraient changer au Qatar constitue , selon l’analyste politique de l’université de Londres, un phénomène révolutionnaire étant donné que le sheikh Hamad envisage de créer des changements graduels dans le pays. En fait, il veut un Qatar indépendant et libéré du suivisme envers l’Arabie saoudite. A noter que l’agence Fars, citant des sources bien informées, avait fait part auparavant de la renonciation officieuse du pouvoir de l’émir du Qatar . Entre temps, le journal britannique Daily Telegraph a écrit que le Qatar serait bientôt témoin de la transition du pouvoir qui serait confié au Cheikh Tamim Ben Hamad, prince héritier de 33 ans.