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Les assassins de l’ordre


 


© Chérif Abdedaïm

 

Il s’est enorgueilli d’avoir pris le départ avant le coup de starter de la course criminelle de l’OTAN en Libye. Il s’est enorgueilli d’avoir «rehaussé» la France au rang de criminelle de premier ordre. En compagnie de son acolyte «le sioniste qui œuvre pour Israël» en semant mort et désastre dans les pays arabes.

Le couple Sarko-BHL a marqué l’une des pages sombres de l’histoire à l’image d’autres dictateurs sanguinaires nazis and Co. Nuremberg a été là pour juger des criminels de guerre. Depuis, ce sont des chefs d’Etat récalcitrants au Nouveau désordre mondial qui sont traînés en justice pénale internationale, le cas Gbagbo faisant foi. Et l’on ose encore parler de justice internationale quand on sait qu’un Sarkozy a payé un tueur à gages français pour assassiner Kadhafi. Eh, oui, quitte à nous répéter, ce n’est pas un milicien libyen qui a porté le coup fatal au Guide libyen, mais bel et bien un tueur à gages français. L’information vient de tomber tel un couperet suite aux déclarations tonitruantes de l’ancien Premier ministre du CNT Mahmoud Jibril. Lors d’un entretien accordé à la chaîne égyptienne Dream TV, ce dernier a déclaré sans ambages que le tueur à gages français agissait sur ordre et dans l’intérêt personnel du président français de l’époque, Nicolas Sarkozy. Précisant à l’occasion que l’auteur du tir mortel «était un agent étranger qui s’était mêlé aux brigades révolutionnaires». Ce qui explique le fait que le guide libyen soit privé d’un jugement équitable. Témoin gênant donc. Toutefois, la question qui nécessite réponse est : pourquoi donc Sarkozy aurait intérêt à faire taire Kadhafi ? D’après certaines sources, en particulier le journal italien le Corriere Della Sera, le guide libyen avait menacé de révéler les détails de sa relation avec l’ancien président de la France Nicolas Sarkozy, qui «avait donc des raisons plus que suffisantes pour essayer de lui ôter la vie», soutient encore cette source. Quelles révélations auraient pu faire Kadhafi sur ces «relations» ? Le financement de la campagne de son bourreau ? Ou y aurait-il d’autres vérités qui dérangeraient l’ex-président français ? Au vu de son bilan «réussi» en matière de crimes contre l’humanité, Sarkozy semble avoir bien instruit son successeur sur la suite du combat «sacré» : le néocolonialisme. Après l’échec enregistré en Syrie par la nouvelle diplomatie française, Fabius aux abois, Hollande and Co veulent devancer les Américains en plantant une base française au Sahel. Les intentions hégémoniques de cette nouvelle direction nous rappellent le fameux secret de Polichinelle en dépit des démentis officiels français. Concernant la question malienne, c’est l’intervention militaire qui hante les rêves de la diplomatie française dans la mesure où la région regorge de ressources aptes à compenser la crise économique dans laquelle est plongée la France au même titre que les autres pays occidentaux. Hollande semble donc bien parti pour représenter dignement l’étendard criminel du néocolonialisme. Il pourrait éventuellement faire appel à BHL, l’écervelé de la bande à Bonnot.

Chérif Abdedaïm, La Nouvelle République du 3 octobre 2012

 

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