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Les bourreaux de la prétendue « Armée syrienne libre » vantent leurs crimes


La situation sécuritaire en Syrie est devenue relativement plus calme à la suite des opérations militaires menées par le régime contre les groupes terroristes. Toutefois, les rues des villes et des villages ayant connu les atrocités des groupes armés témoignent des horreurs perpétrées par les hommes armés contre les civils.

Cette fois, c’est au tour de la revue allemande Der Speigel de présenter « l’autre face de la révolution », en rapportant les aveux des hommes armés qui ont commis des meurtres contre les civils et les soldats du régime. Citant un certain Abou Rami et son ami Hussein, la journaliste de ladite revue Ulrich Butz précise que son interview est survenue lors de l’hospitalisation de ces derniers dans l’un des hôpitaux de Tripoli (Liban Nord) avant de rejoindre leurs collègues sur place. L’interview en question a eu lieu peu de temps avant la mobilisation des « amis de la Syrie » à Istanbul dans le but de financer l’opposition syrienne.

Au moment où les participants à la conférence d’Istanbul débattent des modalités de financement de l’opposition, les hommes armés ont dû recourir à de nouvelles tactiques sur le terrain (enlèvements, explosions ou autres).
Mais selon la journaliste de Der Spiegel, le sang qui coule en Syrie ne peut être inscrit simplement dans le cadre de la vengeance contre le régime criminel.

De retour aux bourreaux de Baba Amr, Abou Rami et Hussein, ceux-ci ont révélé la présence d’une brigade pour les interrogatoires, et d’une brigade pour les enterrements dans les rangs des groupes armés. « Nous avons enterré plus de 150 personnes après les avoir tuées par balles ou décapitées. Nous sommes experts dans le domaine de meurtre », se vantent-ils.

Hussein se rappelle difficilement du premier meurtre qu’il a commis contre un homme « évidemment chiite ». « Si je ne me trompe pas, je l’ai tué vers la mi-octobre dernier. C’était vers l’après-midi et je l’ai tué dans un cimetière », se rappelle-t-il.

Interrogé sur la raison pour laquelle il a commis cette atrocité, Hussein se contente de dire que sa victime était un soldat du régime.
Immédiatement après avoir décapité le soldat, les collègues d’Hussein, de la brigade des enterrements, ont enseveli son corps dans le cimetière situé à l’ouest de Baba Amr, le quartier contrôlé par les rebelles pendant les combats.

Concernant la brigade des interrogatoires, elle est chargée de torturer les personnes enlevées. « C’est elle qui accomplit la tâche la plus sale du travail », dit-il depuis l’hôpital de Tripoli, où il subit un traitement après avoir été blessé au dos par l’armée syrienne lors de son attaque à Baba Amr.

Et de vanter ses capacités : « Tuer de mes propres mains ne pose aucun problème pour moi, je ne sais pas pourquoi. Beaucoup de gens peuvent torturer, mais rares sont ceux qui osent tuer. Pour cette raison, mes collègues m’ont confié la mission du bourreau à Baba Amr ».

Cet ancien commerçant de porcelaine et de produits laitiers s’évertue à justifier son comportement « horrible », selon les termes de la journaliste. « Les enfants grandissent en France en parlant le français, nous, les Syriens, sommes adaptés à la violence. Nous ne maîtrisons d’autre langage que celui de la violence ».

Abou Rami explique de son côté la fonction du système judiciaire alternatif, mis en place par les rebelles à Homs en automne dernier et est toujours actif. « Lorsque nous détenons les pro-régime, ils comparaissent devant un tribunal sur place, dirigé par un certain Abou Ahmad, alors qu’Abou Hussein préside la commission de coordination. Ils se basent sur des rapports présentés par la brigade des interrogatoires. La brigade des enterrements se chargent ensuite de les transporter au cimetière ou à un jardin proche. Et c’est maintenant que vient le tour de Hussein de les décapiter ».

Toutefois, Hussein n’est pas satisfait ; il n’a décapité que quatre hommes, et ceci en fait de lui le bourreau le moins expert parmi les bourreaux de Homs ! « J’ai été blessé quatre fois dans les sept derniers mois, donc j’ai été loin des scènes de combat plusieurs fois. J’avais d’autres missions encore, j’utilisais des mitrailleuses de type BKC. Pour cette raison, j’ai tué plusieurs hommes par balles, mais ceux que j’ai décapitées sont au nombre de quatre seulement », déplore-t-il !

Selon Abou Rami, les rebelles ont commencé à tuer les gens depuis le mois d’aout dernier, peu de temps donc après l’embrasement du pays.

« Nous avons condamné à mort 150 hommes, soit 20% seulement de nos détenus. Nous avons échangé les autres avec des rebelles ou des manifestants arrêtés par l’autre camp », confie Abou Rami. Mais la brigade des enterrements a tué entre 200 et 250 espions et collaborateurs pour le moment », ajoute-t-il.

Et de conclure : « Toutes les révolutions sont sanguinaires. La Syrie n’est pas un pays pour les gens sensibles » !

Al-Manar , 4 avril 2012.

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