Huit jours après son déclenchement, l’agression contre Gaza a pris fin. Après un déluge de feu sans précédent et d’une sauvagerie typique de l’ennemi israélien qui n’a épargné ni les civils, ni les enfants, ni les journalistes, ni les bâtiments publics et qui a commencé par une tromperie dont seul cet ennemi est capable, un accord a été conclu qui sauve la face à l’ennemi, mais ne trompe personne. L’ennemi israélien a même demandé cette trêve, en essayant de trouver des scénarios pour avoir l’air de céder aux pressions internationales, et curieusement, ce sont les Etats-Unis qui n’en voulaient pas, préférant qu’elle ait lieu sous leur parrainage pour bien montrer à leur allié israélien qu’il ne peut rien faire sans eux. Netanyahu, Barak et Liberman ont eu beau crier à la victoire, assurant que cette opération a atteint ses objectifs, leurs affirmations n’ont convaincu personne, sans doute pas eux-mêmes. D’ailleurs, Shaoul Mofaz ne s’y est pas trompé puisqu’il a parlé de cuisante défaite. Plus même, un attentat s’est produit à «Tel Aviv» et les Israéliens n’ont pas osé riposter pour ne pas remettre en question les négociations en vue de la trêve. En tout cas, il faudra attendre quelque temps pour que l’impact de cette guerre sur l’entité sioniste se précise.
Mais on peut d’ores et déjà en tirer quelques conclusions, au moins sur le plan arabe. Premièrement, cette guerre a montré qu’en dépit de toutes les tentatives de pousser les organisations palestiniennes à abandonner le choix de la résistance, ces organisations, toutes tendances confondues, ont fait preuve d’une grande mobilisation et d’une grande efficacité, montrant à qui veut le voir que la résistance reste leur choix principal, leur raison d’être et leur démarche pour reconquérir leur terre.
Deuxièmement, la Résistance palestinienne ne s’est pas contentée de lancer des missiles contre les colonies de peuplement proches, elle a pour la première fois dans l’histoire du conflit israélien, bombardé «Tel Aviv», Al-Qods (Jérusalem) et «Hertzilia» à 85 kms de Gaza, prenant ainsi de court l’ennemi qui croyait ces régions à l’abri. De ces huit jours de bombardements, le monde entier retiendra ces images incroyables des Israéliens de «Tel Aviv» et de «Jérusalem» prenant le chemin des abris, les Israéliens de «Hertzilia» terrorisés par quelques obus.