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L’hypocrisie impérialiste de Washington


Le gouvernement américain est le second abuseur des droits de l’Homme sur la planète et le seul qui permet au pire d’exister: Israël. Mais ceci n’empêche pas Washington de pointer du doigt dans d’autres directions.

Dr. Paul Craig Roberts

« Le rapport des droits de l’Homme” du ministère des affaires étrangères américain focalise sa colère sur l’Iran et la Syrie, deux pays dont le seul véritable pêché est leur indépendance de Washington ; et sur le nouvel “homme de paille” en construction, la Chine, qui a été choisie pour le rôle du nouvel ennemi de guerre froide pour Washington.

Hillary Clinton, autre incompétente d’une longue lignée de ministres des affaires étrangères incompétents, a informé “les gouvernements autour du monde que nous surveillons, et que nous vous tenons pour responsables”, à la différence de nous, que nous ne tenons pas pour responsables, ni nos alliés comme le Bahreïn, l’Arabie Saoudite, Israël et les marionnettes de l’OTAN.

Hillary a aussi clarifié “pour les citoyens et les activiste de partout: vous n’êtes pas seuls, nous sommes avec vous”, simplement pas avec les manifestants de Chicago contre le sommet de l’OTAN ou les manifestants d’Occupy Wall Street ou où que ce soit aux Etats-Unis.

Le ministère des affaires étrangères se range aux côtés des manifestants financés par les Etats-Unis dans des pays dont les Etats-Unis veulent renverser les gouvernements. Les manifestants aux Etats-Unis sont seuls, comme les Palestiniens occupés qui apparemment n’ont aucun droit humain sur leurs maisons, leurs terres, leurs oliveraies ou leurs vies.

Voici quelques chiffres d’arrestations ayant eu lieu lors de quelques manifestations aux Etats-Unis. Le New York Daily News rapporte qu’au 17 Novembre 2011, 1 300 manifestants du mouvement Occupy Wall Street ont été arrêtés simplement à New York. Fox News a rapporté le 2 Octobre 2011 que 700 manifestants ont été arrêtés sur le pont de Brooklyn. Au sommet de l’OTAN à Chicago la semaine dernière, 90 manifestants ont été interpellés.

Aux Etats-Unis, les manifestants sont officiellement catégorisés comme “extrémistes domestiques” voire même comme “terroristes domestiques”, une nouvelle catégorie de menace sur laquelle le Département de la Sécurité de la Patrie (NdT: le tristement célèbre DHS, la Stasi / Securitate de l’empire du goulag levant) a décidé de se concentrer dorénavant, remplaçant les terroristes musulmans en tant que menace # 1 aux Etats-Unis à l’heure actuelle. En Septembre 2010, la police fédérale a perquisitionné les maisons d’activistes pacifistes à Chicago et à Minneapolis. Le FBI essaie de bâtir un cas juridique contre eux en affirmant que les activistes pacifistes ont donné de l’argent au Front Populaire de Libération de la Palestine. A la demande d’Israël, le gouvernement états-unien a classé le FPLP comme groupe terroriste.

A Chicago la semaine dernière se trouvèrent parmi les nombreux manifestants arrêtés, trois jeunes Américains, blancs, arrêtés pour “terrorisme domestique” au cours de ce que Dave Lindorff rapporte comme ayant été “une invasion de domicile privé sans mandat, qui rappelle ce que les forces d’occupation américaines font toutes les nuits en Afghanistan.” Si le gouvernement américain qui soutient les manifestants partout dans le monde sauf aux Etats-Unis, au Bahreïn, en Arabie Saoudite, au Yémen et en Palestine, peut faire de ceci un cas juridique de terrorisme, les trois Américains pourront être condamnés sur des bases de preuves tenues secrètes ou même simplement être incarcérés sans preuve et sans procès, pour le restant de leurs jours.

Les trois Américains classifiés “terroristes domestiques” sont maintenus au secret. Comme beaucoup des manifestants anti-OTAN, ils ne viennent pas de Chicago. Brian Church, 20 ans, vient de Fort Lauderdale en Floride ; Jared Chase, 27 ans de Keene, New Hampshire et Brent Betterly, 24 ans, d’Oakland Park en Floride. Accusés de logistique au terrorisme, le juge a fixé leur caution à 1,5 millions dollars pour chacun.

Ces trois personnes ne sont pas accusées d’avoir de fait lancé des cocktails molotov sur des personnes ou des biens. Ils sont accusés d’être venus à Chicago avec l’intention de le faire. D’un côté, 16 agences fédérales de renseignement plus celles des marionnettes de l’OTAN et d’Israël furent incapables de découvrir le complot du 11 Septembre, mais la police de Chicago, elle, savait à l’avance pourquoi deux types de Floride et un du New hampshire, venaient à Chicago. Les cas de terrorisme domestique s’affirment être des concoctions de la police elle-même, qui sont dévoilés avant qu’ils ne se passent, ainsi nous avons beaucoup de terroristes… mais pas d’actes terroristes.

Deux autres jeunes Américains sont artificiellement mis en cause par leur gouvernement des droits de l’Homme. Sebastian Senakiewicz, 24 ans, de Chicago, est accusé d’avoir “faussement proféré une menace terroriste”, quoi que cela puisse bien vouloir dire. Sa caution a été établie à 750 000 dollars. Mark Neiweem, 28 ans, de Chicago, est accusé de “sollicitation pour engins explosifs ou incendiaires”. Sa caution est fixée à 500 000 dollars.

Ceci représente les droits de l’Homme en Amérique. Mais le rapport du ministère des affaires étrangères n’examine jamais les Etats-Unis. Ce n’est qu’un document politique dirigé contre les ennemis choisis de Washington.

Entre temps, l’Amérique des droits de l’Homme continue de violer la souveraineté nationale du Pakistan, du Yémen, de l’Afghanistan en envoyant des drones, des bombes, des forces spéciales et en Afghanistan 150 000 soldats américains pour assassiner des gens, de simples femmes, enfants, et anciens de villages. Les mariages, les funérailles, les matches de foot des enfants, les écoles et les fermes sont aussi des cibles préférées pour les attaques de Washington. Le 25 Mai, le Pakistani Daily Times a rapporté que le porte-parole du ministère pakistanais des affaires étrangères Moazzam Ali Khan avait fermement condamné les attaques de drones: “Nous les voyons comme une violation de l’intégrité de notre territoire. Ces attaques sont une contravention flagrante du droit international. Elles sont illégales, contre-productives et totalement inacceptables.”

http://www.dailytimes.com.pk/default.asp?page=2012%5C05%5C25%5Cstory_25-5-2012_pg7_14

Les Etats-Unis donneraient de l’argent au groupe terroriste iranien MEK, déclaré terroriste par le ministère des affaires étrangères américain soi-même. Mais cela est OK aussi loin que le MEK terrorise… l’Iran. Washington soutient les protestations du MEK délivrées sous forme de bombes et de balles d’assassins. Après tout, nous devons apporter la liberté et la démocratie à l’Iran et la violence est la voie préférée de Washington pour atteindre ce but.

Washington est désespéré de renverser le gouvernement syrien afin d’éliminer la base navale russe. Le 15 Mai, le Washington Post a rapporté que Washington coordonne le flot d’armes et de munitions aux rebelles syriens. La justification de Washington pour son interférence avec les affaires internes de la Syrie sont des accusations d’atteinte aux droits de l’Homme à l’encontre du gouvernement syrien. Les rebelles torturent et massacrent les prisonniers, kidnappent des civils suffisamment riches pour payer une rançon.

http://www.trust.org/alertnet/news/un-report-says-both-sides-in-syria-abuse-rights/

L’OTAN, guidé par Washington, a outrepassé la résolution de l’ONU en ce qui concerne la zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye. L’OTAN, en violation flagrante de la résolution de l’ONU, a fourni les raids aériens contre le gouvernement libyen, rendant possible pour les “rebelles” soutenus par la CIA de renverser Kadhafi et ce en massacrant un bon nombre de civils libyens dans le processus.

D’après les standards de Nüremberg, c’est un crime que de lancer une guerre d’agression, ce qui est ce que Washington et ses marionnettes de l’OTAN ont fait en Libye, mais pas de lézard, Washington a amené liberté et démocratie en Libye.

Assassiner les opposants étrangers est la diplomatie préférée de l’occident. Les Britanniques se sentaient bien avec cette pratique, Washington a repris le flambeau. Dans son livre “Déclin et chute de l’empire britannique”, l’historien Piers Brendon de l’université de Cambridge rapporte, d’après les documents d’archives qu’il a étudiés, que lors de la construction de la “crise de Suez” en 1956, le premier ministre britannique Anthony Eden avait dit au ministre des affaires étrangères Anthony Nutting: “Je veux Nasser assassiné”.

Brendon continue: “Sans coup férir et à l’initiative du premier ministre, les services secrets ourdirent des complots pour faire assassiner Nasser et renverser son gouvernement. Ses agents, qui proposèrent de déverser un gaz neurotoxique par le système de ventilation de son bureau, n’était en aucun cas discrets.” Les agents secrets parlèrent trop et rien ne fut jamais fait.

La semaine dernière en Malaisie, un tribunal pour crimes de guerre a jugé coupables de crimes de guerre, George W. Bush, Dick Cheney, Donald Rumsfeld ainsi que leurs conseillers légaux Alberto Gonzales, David Addington, William Haynes Ii, Jay Bybee et John Choon Yoo.

Mais ne vous attendez pas à ce que Washington le remarque ni le dise. Les condamnations pour crimes de guerre ne sont “qu’une déclaration politique”.

Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

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