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Liban : questions sur un assassinat


Par : D. R.

 

À propos de l’attentat de Beyrouth…

Le 19 octobre, un attentat à Beyrouth a fait huit morts et 86 blessés selon Le Nouvel Observateur. La cible serait le général Wissam al-Hassan, chef du renseignement libanais, qu’on dit proche de Saad Hariri. Celui-ci a immédiatement accusé la Syrie d’être l’auteure de l’attentat. « C’est probable », estime doctement Laurent Fabius, qui n’a pas besoin de preuve pour être convaincu. Walid Joumblatt non plus, qui hurle sa haine de Bachar El Assad.
Est-il possible d’avoir un doute ? Oui, et au moins pour deux raisons. La première est que ce même Saad Hariri (et ses amis : États-Unis, Israël et Arabie Saoudite) avait déjà accusé la Syrie lors de l’attentat qui avait coûté la vie à son père, Rafic Hariri, début 2005. Un tribunal international avait même été spécialement mis sur pied pour arrêter et juger des responsables syriens. Huit « coupables » avaient été arrêtés. Malheur, il fallut les libérer… mais deux ans plus tard, parce que le « tribunal » avait utilisé de faux témoins ! Ensuite, l’Iran avait été, sans succès. Puis le Hezbollah !
On voit bien la logique de ces accusations. Finalement, il est apparu que Rafic Hariri avait été tué, non par une voiture piégée, mais par un missile sophistiqué de fabrication allemande lancé par un drone. À l’époque, les drones qui survolaient le Liban étaient essentiellement israéliens !
Donc, un menteur reste un menteur ! D’autant plus que les raisons du mensonge sont très politiques ! Rappelons-nous : Rafic Hariri est assassiné en février 2005. Le 14 mars, une manifestation d’un million de personnes est organisée à Beyrouth par Saad et ses amis. D’où le nom de « mouvement du 14 mars », rebaptisé « courant du futur » aux élections qui suivent que la coalition pro-israélienne remporte haut la main, battant le Hezbollah et ses amis. Qu’est-ce que quelques morts face à un tel succès ? De surcroît, l’armée syrienne, qui était présente au Liban depuis la fin de la guerre civile, est contrainte de se retirer. Israël attaquera l’année suivante. Surprise : l’armée syrienne n’est plus là, mais le Hezbollah fait face et l’emporte sur l’armée israélienne !
Si on ne se pose pas la question « à qui profite le crime ? », on navigue dans une exaltation romantique propice à toutes les manipulations.
Le récent attentat de Beyrouth procède du même principe. À peine commis, le clan du 14 mars accuse la Syrie, et demande la démission du gouvernement en termes délicats : « Nous appelons ce gouvernement à partir et son chef à démissionner immédiatement, car le maintien de ce gouvernement offre la plus grande protection et couverture aux criminels pour ce complot criminel ».
Mêmes méthodes, même objectif !

Source : Resistance.fr

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