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Lutte contre le groupe autoproclamé état Islamique. Les limites de l’offensive de Tikrit


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Lutte contre le groupe autoproclamé état Islamique
Les limites de l’offensive de Tikrit
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le 16.03.15 |
Forces armées irakiennes avançant sur Tikrit

Déplorant l’aide «limitée» de l’aviation irakienne, pas toujours suffisamment précise, Baghdad a appelé à un appui aérien de la coalition internationale pour déloger les derniers terroristes.

Alors que dans le nord-est de l’Irak les forces kurdes, avec l’appui aérien de la coalition, sont sur le point de chasser l’organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI) de ses dernières positions près de la ville pétrolière de Kirkouk, les forces irakiennes avançaient encore, hier, prudemment dans Tikrit. Faut-il s’en inquiéter ?

Non, à en croire le général Abdelwahab Al Saadi, l’un des principaux commandants de l’offensive lancée le 2 mars pour reprendre des mains de l’EI la ville située à 160 km au nord de Baghdad. «La progression est lente mais constante. Nous faisons preuve de prudence pour ne pas subir de pertes inutiles», a-t-il expliqué à la presse.

Le général irakien fait bien entendu allusion aux francs-tireurs positionnés par l’EI et aux milliers de bombes disséminées dans les quartiers de Tikrit par les terroristes. Déplorant l’aide «limitée» de l’aviation irakienne, pas toujours suffisamment précise, il a appelé à un appui aérien de la coalition internationale pour déloger les derniers terroristes. Interrogé si de tels raids aideraient les forces irakiennes dans la bataille, il a répondu par l’affirmative. «Bien sûr (…) Les Américains ont des équipements perfectionnés, ils ont des appareils (de surveillance aérienne) Awacs. Ils sont capables de localiser exactement les cibles», a souligné le haut gradé de l’armée irakienne.

«C’est politique»
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Pourquoi donc l’appui américain tarde-t-il à venir ? D’après le général Al Saadi, l’absence des avions de la coalition dans le ciel de Tikrit est «politique». Elle est, selon lui, liée au fait que l’Iran chiite est très impliqué dans l’offensive en cours sur la ville sunnite, avec la présence très remarquée du général Ghassem Souleimani, ce qui indispose à Washington.

Même s’ils sont pour l’instant restés en dehors de l’opération sur Tikrit, les avions de la coalition continuent toutefois de bombarder des objectifs de l’EI en Irak, mais aussi en Syrie voisine où le groupe terroriste s’est également emparé, en 2014, de vastes régions. Ambitieuse, l’offensive de Tikrit implique des milliers de soldats, policiers, miliciens chiites et combattants tribaux sunnites. Sécuriser le contrôle de cette ville est indispensable pour les forces irakiennes avant de se tourner vers la deuxième ville du pays, plus au nord, Mossoul, le principal bastion de l’EI en Irak.

Samedi, un porte-parole des Unités de mobilisation populaire, groupe composé essentiellement de miliciens chiites, a affirmé que Tikrit tomberait «dans les trois prochains jours» car il y restait moins d’une centaine de terroristes de Daech. Mais ces propos ont ensuite été tempérés par un autre commandant.

Le groupe terroriste Daech a, rappelle-t-on, décrété un «califat» islamique sur les territoires qu’il contrôle à cheval sur l’Irak et la Syrie. Il est accusé de crimes de guerre et contre l’humanité pour ses exactions dans les régions sous son contrôle : décapitations, viols, rapts, nettoyage ethnique. Les autorités du Kurdistan irakien ont également accusé l’EI d’avoir eu recours à des bombes au chlore, en janvier, lors d’une attaque-suicide.
Le représentant du Vatican à l’ONU soutient l’usage de la force contre l’EI

L’observateur du Vatican aux Nations unies à Genève a apporté un soutien inhabituel au recours à la force en Irak et Syrie contre les atrocités commises par l’organisation autoproclamée Etat islamique (EI) qu’il accuse de «génocide».

Dans une interview au site catholique américain Crux, l’archevêque Silvano Tomasi accuse l’EI de commettre des atrocités à grande échelle qui justifient une intervention internationale.

«Nous devons stopper cette sorte de génocide», a déclaré le prélat italien. «Sinon nous nous lamenterons plus tard en nous demandant pourquoi nous n’avons rien fait, pourquoi nous avons permis qu’une tragédie aussi terrible se produise», a-t-il dit.

Monseigneur Tomasi a estimé qu’il fallait mettre sur pied «une coalition à l’issue d’une réflexion poussée» pour tenter de parvenir à un règlement politique sans violence. «Mais si cela n’est pas possible, il sera nécessaire de recourir à la force», a-t-il ajouté.

Le pape François a lui-même dénoncé «la brutalité intolérable» à laquelle le groupe islamiste extrémiste soumet les chrétiens d’Orient et d’autres minorités en Irak et en Syrie. Mais la position traditionnelle du Vatican est de s’opposer à l’usage de la force dans la région. AFP

A. Z.

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