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Mossad : « Les Etats arabes ne veulent pas détruire Israël »


Publié par Gilles Munier
20 Août 2016,

maxresdefault-1728x800_cRevue de presse : Al Manar (15/8/16)*
Un ancien responsable du service des renseignements et des affaires spéciales du Mossad est persuadé que le monde arabe n’est désormais plus dans la perspective d’éliminer Israël.

« L’image selon laquelle les Etats arabes veulent détruire Israël est une image incorrecte. D’ailleurs elle n’existe pas aujourd’hui », a assuré Menahem Nahik Navot, l’ex chef-adjoint du Mossad entre 1984 et 1986 dans un entretien avec la chaine de télévision israélienne Canal 2.

Estimant que la relation israélienne même avec le monde arabe a toujours été source de conflit entre les arabes eux-mêmes.

Interrogé si les saoudiens étaient les amis ou les ennemis d’Israël, il a répondu : « ces sont des amis. Ils ont beaucoup d’estime pour la relation avec nous. Et aujourd’hui, ils s’inquiètent des conflits religieux au sein du monde islamique ».

Et de poursuivre : « Nous avons en Arabie saoudite beaucoup d’amis et de partenaires qui ne nous regardent pas comme étant leur ennemi ».

Ces révélations rejoignent les thèses de certains historiens arabes qui assurent que le royaume wahhabite dans son histoire moderne, n’a généralement jamais pris Israël en animosité.

D’aucun rapportent même que le fondateur du troisième Etat saoudien, le roi Abdel Aziz avait dès les années 20 du siècle dernier consenti de concéder la Palestine en faveur d’un foyer juif.

S’agissant du président égyptien Anouar al-Sadate, l’ancien responsable du Mossad a révélé que dès le début de son avènement au pouvoir, après la mort aux causes suspectes de l’ancien raïs Jamal Abdel Nasser, « il était à la recherche d’un moyen pour entamer les négociations avec Israël ».

Une information confirmée par l’historien égyptien, Magdi Abbad.

Or, Selon Navot, les israéliens ont ignoré avec dédain cette démarche.

Selon Abbad, ce refus serait plutôt motivé par la crainte de voir échouer ses tentatives, surtout que l’armée et la société égyptiennes étaient fortement hostiles à Israël. A cette époque, l’ancien secrétaire d’état américain Henry Kissinger s’était chargé de guider les pas de Sadate pour préparer la société égyptienne à la conclusion d’un accord avec l’entité sioniste.

Interrogé sur la première guerre du Liban, terme israélien accordé à l’invasion israélienne du Liban en 1982, Navot a dévoilé qu’elle avait été planifiée quelques années plus tôt, mais qu’Israël attendait seulement le prétexte pour passer à l’acte.

Il a révélé que la direction israélienne avait également l’intention d’envahir la capitale libanaise. Et elle a saisi l’occasion de l’assassinat de Bachir Gemayel, le chef des Phalanges qui venait d’être élu président de la République libanaise en 1982, pour le faire.

Sur la relation avec l’Iran du Shah, elle aurait été entamée selon lui, vers 1958, à la demande de l’ancien monarque perse.

A cette époque, Navot a été chargé de la mission d’établir une alliance tripartite entre les intérêts secrets d’Israël, de l’Iran et de la Turquie. Il en a profité pour sortir les juifs d’Iran vers Israël, en secret, en passant par le Kurdistan et avec l’aide de groupes kurdes.

En 1979, avec la destitution du Shah par la révolution islamique, il a été exfiltré de l’Iran avec d’autres agents de la CIA.
Source : Al Manar

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