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Mossoul SOS : victimes civiles, ville ruinée par les frappes de la coalition occidentale


Publié par Gilles Munier sur 25 Mars 2017,

Revue de presse : RT en français (24/3/17)*

Le journaliste de RT Mourad Gazdiev a inspecté les rues de Mossoul pour se faire une idée de l’impact qu’ont eu sur la ville les frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre Daesh.

Même si elle perd un centaine de soldats par jour à Mossoul, dans des combats féroces avec des djihadistes, l’armée irakienne essaye toujours de libérer l’ouest de la deuxième ville d’Irak, en éradiquant les combattants à l’aide d’une campagne aérienne intensive, ainsi que lors d’affrontements sur le champ de bataille.

«Nous étions prêts et notre moral était bon. Nous avons détruit Daesh ici. Nous avons libéré entre 70% et 80% de Mossoul», explique à RT un soldat de l’armée irakienne.

Les raids et bombardements, qui ne différencient pas souvent les cibles civiles et militaires, ont causé des pertes énormes, qui dépassent largement celles de l’armée. La tactique des djihadistes est imparables, mener leurs attaques contre l’aviation coalisée depuis le toit d’immeubles habités par des civils innocents.

«Les combattants de Daesh nous faisaient garder notre porte ouverte, afin qu’ils puissent monter sur les toits à tout moment. Ils ont même détruit les murs entre les maisons pour pouvoir se déplacer», a déploré un habitant de Mossoul.

«Je ne sais pas pourquoi ils grimpaient sur nos toits, si c’était pour combattre ou pour provoquer des frappes aériennes», a souligné un autre témoin.

Les souffrances des civils qui ont dû endurer les effets secondaires de ces offensives quotidiennes étaient immenses.

«Il y avait tant de bombardements et de morts. Des morceaux de chair humaine volaient dans toutes les directions. Ajoutez à cela une faim et une soif constantes», s’est rappelée une femme âgée.

Les enfants, victimes les plus vulnérables de ces combats interminables, ont été sévèrement touchés, tant au niveau physique que mental.

«Les frappes aériennes, les roquettes et les obus ont fait tant de victimes… Tout notre quartier est en ruines. Il y reste peut-être dix maisons. Les enfants sont traumatisés. Quand les avions commencent à voler, ils se mettent à pleurer», a déploré une autre habitante de la ville.

«C’est affreux. Les enfants ne peuvent pas manger et boire proprement. Ils sont dévastés par ce qu’ils ont dû subir», explique un homme d’âge moyen.

Beaucoup d’enfants sont devenus orphelins, leurs parents ayant préri dans les combats. Ils sont maintenant obligés de prendre soin de leurs plus jeunes frères et sœurs.

En suivant l‘armée irakienne à travers un quartier résidentiel en ruines, l’équipe de RT a filmé un tas de décombres, vestige d’un immeuble d’habitation, parmi lesquels elle a repéré des cadavres décomposés de combattants djihadistes.

Les frappes aériennes de la coalition sont efficaces pour tuer les djihadistes mais elles sont tout aussi mortelles pour les civils.

Source : RT en français

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