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Obama et Clinton ont créé l’EI. Dommage que Trump ne sache pas expliquer comment


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Obama et Clinton ont créé l’EI. Dommage que Trump ne sache pas expliquer comment
Par Glen Ford le 21 août 2016

Crises Droit international Etats-Unis Hégémonie Ingérence Syrie

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Glen.Ford | 20 Août 2016 | Traduction: SLT. Les références dans les cadres et les vidéos ont été ajoutées à l’article original

C’est un fait historique que les États-Unis et l’Arabie Saoudite ont créé, il y a presque quatre décennies, le réseau djihadiste international dont Al-Quaïda et l’Etat islamique (EI) sont des émanations.

Donald Trump a fait marche arrière suite à son affirmation que le Président Obama et Hillary Clinton sont « les fondateurs » de l’Etat islamique (EI), ou en sont « les personnages les plus valeureux » pour l’EI. « Évidemment, je suis sarcastique, » a déclaré Trump – ajoutant ensuite « mais pas tant sarcastique que cela pour être honnête avec vous. »

Trump ne peut pas préciser ou saisir entièrement la vérité terrifiante de sa déclaration parce que cela exigerait beaucoup plus une mise en accusation plus approfondie et étayée de la politique impériale étatsunienne dans le monde musulman remontant à 1979, quand Zbigniew Brzezinski a convaincu le Président Jimmy Carter de lâcher « les chiens djihadistes » en Afghanistan.

Comme l’a exposé dans son mémoire « De l’Ombre » (« From the Shadow »), Brzezinski a conseillé à Carter d’aider la résistance musulmane de droite face au gouvernement gauchiste et laïc en Afghanistan pour « inciter une intervention militaire soviétique » et impliquer ainsi l’URSS dans un bourbier semblable à celui du Viêt-Nam. Brzezinski a vu les prétendus Mujahadeen comme les fantassins potentiels de la politique mondiale étatsunienne. « Qu’est-ce qui est le plus important pour l’histoire du monde ? Les Talibans ou l’écroulement de l’empire soviétique ? Certains ont provoqué les Musulmans ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la guerre froide ? » a demandé Brzezinski des décennies plus tard, sur un plan rhétorique.

Ayant agi conformément au conseil de Brzezinski, le Président Carter peut précisément être décrit comme « le créateur » d’Al-Quaïda, avec son camarade « le plus de valeureux » Ronald Reagan, dont la C.I.A. a établi un partenariat avec l’Arabie Saoudite pour dépenser des milliards pour impliqer les Musulmans dans le monde entier dans la guerre d’Afghanistan. Ensemble, les États-Unis et les Saoudiens ont donné naissance au mouvement djihadiste islamique international – un phénomène qui n’avait pas précédemment existé dans l’histoire mondiale. Les djihadistes vont devenir une arme essentielle dans l’arsenal impérial étatsunien, une arme horrible au service de l’organisation de changements de régime au sein du monde musulman qui a aussi été doublement utilisée pour assurer la domination mondiale des Etatsuniens, maintenant que les méchants soviétiques ont été défaits.

« En 2011, Obama a lancé la mère de toutes les guerres par procuration (Proxy Wars). »

Brzezinski est devenu le gourou de la politique étrangère de Barack Obama, avec des conséquences prévisibles pour la politique étatsunienne au Moyen-Orient, mais qui ont été en grande partie ignorées par des libéraux et des prétendus progressistes dans l’euphorie du départ de George W. Bush.

Clairement, le public étatsunien ne tolérerait pas un autre épisode d’intervention massive et directe des troupes U.S dans la région; ce n’était donc plus une option. Mais quelle force, alors, était disponible pour exécuter l’agenda inachevé de Washington pour la conquête de cette partie du monde ? En 2011, Obama [Sarkozy l’a entraîné dans la guerre, Ndlr] a lancé la mère de toutes les guerres par procuration, d’abord contre le gouvernement de Muammar Kadhafi en Libye, mobilisant alors vite la totalité du réseau djihadiste international qui avait été créé sous Carter et Reagan presque 30 ans auparavant. Washington et ses partenaires de l’OTAN (France, Grande-Bretagne, NdT) partenaires dans l’agression de la Libye, en lien étroit avec l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont transformé la Syrie en chaudron de mort, investissant des milliards de dollars dans des armes livrées à des centaines de miliciens mercenaires salafistes, avec leur filiale régionale d’Al-Quaïda : Al-Nosra. C’était l’idée d’Obama, celle d’une guerre « intelligente » : une offensive de terreur frénétique masquée par des mensonges et une mystification.

Lire également : – Hillary Clinton sur CNN : « Nous avons créé Al-Quaïda »

La politique étrangère criminelle poursuivie par Obama et la secrétaire d’État Hillary Clinton est enracinée dans la même vision arrogante du monde soutenue par Brzezinski quand il a raillé ceux qui se sont tourmentés par le risque de représailles qui pourrait résulter du déploiement de « certains Musulmans extrêmistes » comme fantassins de l’impérialisme US. Comme les États-Unis et ses alliés ont littéralement rivalisé pour inonder la Syrie avec des armes, des fonds, des ressources d’intelligence et une couverture diplomatique et médiatique pour renverser le gouvernement de Damas, ils ont collectivement créé la base matérielle et l’espace politique des djihadistes leur permettant de poursuivre leurs propres objectifs idéologiques. L’Etat islamique est apparu, à ce moment pour établir un califat à part en Syrie et en Irak. Ceci pourtant grandement prévisible.

« C’était l’idée d’Obama, celle d’une guerre ‘intelligente’ : une offensive de terreur frénétique masquée par les mensonges et la mystification. »
Retour en juillet 2014, nous avons décrit à Black Agenda Report l’ascension de l’EI en signalant « l‘écroulement final de la stratégie impériale étatsunienne dans le monde musulman – notamment, dans les régions arabes de l’Islam. » nous avons écrit :

« Pensez-y comme une déclaration d’indépendance salafiste … des monarchies arabes et des services de renseignements occidentaux qui ont élevé et nourri le réseau djihadiste international pendant presque deux générations. Le Califat menace, non seulement ses adversaires immédiats dans les gouvernements dominés par les Chiites de Syrie et d’Irak, mais les potentats des Émirats arabes, du Qatar, du Koweït et la mère de toute la corruption monarchiste dans le centre sunnite arabe, la famille royale saoudienne. La menace est à prendre au sens propre contre « tous les Émirats, les groupes, les Etats et les organisations qui ne reconnaissent pas l’EI dans sa nouvelle forme en tant qu’incarnation de l’Islam en guerre. »

L’EI n’existait pas quand le Président Obama est entré en fonction et a placé Hillary Clinton à la tête du ministère des Affaires étrangères. Leur changement de régime en Libye et le pivot massif, terroriste en Syrie « a créé » l’EI. Et insistons sur ce point de l’histoire : les États-Unis n’ont pas rejeté le culte mortel djihadiste qui est devenu l’EI; en fait l’EI a plutôt divorcé avec les alliés des États-Unis et leurs alliés des monarchies du Golfe. Pourtant, il a fallu attendre l’intervention russe en Syrie en septembre de l’année dernière pour pousser Washington à effectuer plus que des assauts aériens symboliques contre l’EI. Apparemment, les États-Unis veulent éviter de tuer trop de combattants de l’EI, dans l’espoir que beaucoup d’entre eux rejoindront les djihadistes quand cela devient trop dangereux pour eux. (Al-Nosra a changé son nom et a renié son affiliation à Al Quaïda – avec la bénédiction du leadership d’Al Quaïda au Pakistan – afin de mieux s’harmoniser avec les autres panoplies djihadistes occidentales.)

Lire également :- CBS News 18.08.16 Selon un officiel US, un convoi important de l’EI a été autorisé à quitter une ville syrienne
» Les services de renseignement militaire étatsuniens ont clairement prédit l’arrivée imminente de l’Etat islamique (EI) »

Vous n’avez pas besoin de prendre au pied de la lettre les mots de Donald Trump, qu’Obama et Clinton ont été « les personnages les plus valeureux » pour l’EI. Le service de renseignement de la Défense militaire des États-Unis (DIA) est parvenu presqu’à la même conclusion, en 2012. Un rapport militaire, déclassifié l’année dernière, a montré que le DIA avait averti que « les pays occidentaux, du Golfe et la Turquie qui soutiennent l’opposition [syrienne] » croit à « la possibilité d’établir une principauté salafiste déclarée ou non déclarée en Syrie orientale (Hasaka et Der Zor) et c’est exactement ce que les pouvoirs de soutien à l’opposition veulent, pour isoler le régime syrien. »

« … la détérioration de la situation a des conséquences sinistres sur la situation irakienne qui sont les suivantes :

« Cela a créé la situation idéale pour AI-Quaïda [en Irak], qui est devenu l’EI pour retourner à ses vieilles bases à Mosul et Ramadi et fournir un élan renouvelé sous la présomption d’unifier le jihad parmi les Sunnites d’Irak et de Syrie et le reste des Sunnites dans le monde arabe contre ce qu’ils considèrent comme leur ennemi, les dissidents [les Musulmans chiites]. L’EI pourrait aussi déclarer un État Islamique par son union avec d’autres organisations terroristes en Irak et en Syrie, qui créera un danger grave quant à l’unité de l’Irak et la protection de son territoire. »

Ainsi, une année après qu’Obama et ses amis européens et arabes ont abattu Kadhafi en Libye et ont changé de guerre par procuration pour favoriser un changement de régime en Syrie, l’intelligence militaire étatsunienne a perçu clairement l’ascension imminente de l’EI – en signifiant que « c’est exactement » ce que « l’Occident, les pays de Golfe et la Turquie … veulent, pour isoler le régime syrien. »

Lire également :

– AFP 11.08.16 Les militaires américains ont « manipulé » des renseignements sur l’EI, accuse un rapport (AFP)

– Free Thought Project 02.11.15 Corporate Media Blacks Out Pentagon Report that Exposes U.S. Role in the Creation of ISIS (L’industrie des médias censure le rapport qui révèle le rôle des États-Unis dans la création de l’EI )

– Medium 18.08.15 Selon des officiels US, l’État islamique est né du soutien étatsunien à al-Qaïda en Irak

– Levantreport 22.05.15 Selon un document de la Défense Intelligence Agency (DIA) : l’Occident facilitera la montée de l’Etat islamique « afin d’isoler le régime syrien »

– Strategic Culture Fondation 05.07.15 État Islamique: créé à Langley par la CIA, soutenu par Tel Aviv et Riyad

– Ron Paul Institute 14.03.15 Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Oui, Obama a créé l’EI, avec l’aide enthousiaste d’Hillary Clinton et il soutient toujours le groupe Al-Nosra, ancienne filiale d’Al-Quaïda enfantée par Jimmy Carter et Zbigniew Brzezinski. Dans les années suivantes, les djihadistes sont devenus indispensables à la politique impériale étatsunienne, mais particulièrement depuis la défaite de George W Bush en Irak, qui a mécontenté le public étatsunien sur ces guerres « muettes » – ce qui signifie pour Obama, des guerres dans lesquelles un grand nombre d’Etatsunien meurt. Les guerres par procuration sont idéales – « intelligentes » parce que seulement des Arabes et des Africains et les peuples – dont les Etatsuniens n’ont jamais entendu parler – meurent. La Libye n’était pas même une guerre, selon Obama, puisqu’aucun personnel étatsunien n’a péri.

« Les djihadistes sont devenus indispensables à la politique impériale étatsunienne. »

La réalité des rapports entre l’EI et l’administration Obama est si évidente que même Donald Trump a une idée brumeuse de ce qui est arrivé en Syrie et en Libye. Cependant, ce milliardaire nationaliste arrogant est incapable de faire la connexion Obama/Clinton/EI en la plaçant dans son contexte historique lié à la politique impériale étatsunienne. Tristement, la plupart des « libéraux » et beaucoup trop « de progressistes » (incluant des afro-étatsuniens) sont affectés par la même maladie que Trump : un chauvinisme impérialiste extrême – qui est pratiquement inséparable du suprematisme blanc. Le chauvinisme impérialiste extrême permet aux Etatsuniens d’envoyer à la Maison Blanche des gens qui devraient, au lieu de cela, être envoyés à la potence ou devant un peloton d’exécution (après un procès, bien sûr). Il permet aux Etatsuniens qui prétendent « avoir été laissés de côté » de reculer avec horreur devant Donald Trump (qui n’a tué personne à ce que nous sachons et qui dit qu’il ne s’engagera pas dans les changements de régime en tant que président), pourtant ils voteront pour une femme dont la carrière est marquée par le sang de centaines de milliers de personnes au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique et dont le mari a soutenu un génocide qui a tué six millions de personnes en République démocratique du Congo.

Lire également :- La RDC où « le coeur des ténèbres » israéliennes, britanniques et états-uniennes…

Un candidat, Trump, ressemble le plus au dernier gouverneur de l’Alabama, George Wallace, qui envisage des aménagements de la politique étrangère. L’autre, Clinton, est une maniaque des génocides, dont les crimes en tant que Présidente pourraient atteindre une échelle hitlérienne.

Ce qui est beaucoup plus effrayant que Clinton ou Trump, c’est que les Etatsuniens semblent n’avoir aucune aversion viscérale des génocides (des peuples de couleur). Mais, à moins que vous ne soyez concerné, le génocide (des populations du « Sud », NdT) n’est pas même une question qui est abordé lors des élections présidentielles.

Yes, Obama and Clinton Created ISIS – Too Bad Trump Can’t Explain How It Happened

It is an historical fact that the U.S. and Saudi Arabia created the international jihadist network from which al Qaida and ISIS sprang, almost four decades ago.

By Glen Ford

Donald Trump has backtracked — sort of — on his assertion that President Obama and Hillary Clinton are “the founders” of ISIS, or the “most valuable players” on the Islamic State team. “Obviously, I’m being sarcastic,” said the self-styled “America-Firster” – quickly adding, “but not that sarcastic, to be honest with you.”

Trump cannot articulate or fully grasp the horrific truth of his original statement because that would require a much more fundamental indictment of U.S. imperial policy in the Muslim world since the last days of 1979, when Zbigniew Brzezinski convinced President Jimmy Carter to set the jihadist dogs loose in Afghanistan. As stated in his memoir From the Shadow, Brzezinski advised Carter to aid the right-wing Muslim resistance to the leftist, secular government in Afghanistan in order to “induce a Soviet military intervention” and thus embroil the USSR in a Vietnam-like quagmire. Brzezinski viewed the so-called Mujahadeen as potential foot soldiers of U.S. global policy. “What is most important to the history of the world? The Taliban or the collapse of the Soviet empire? Some stirred-up Moslems or the liberation of Central Europe and the end of the cold war?” Brzezinski asked, rhetorically, decades later.

Having acted in accordance with Brzezinski’s counsel, President Carter can accurately be described as a founding “creator” of al Qaida, along with fellow “most valuable player” Ronald Reagan, whose CIA partnered with Saudi Arabia to spend billions drawing Muslims from around the globe into the war in Afghanistan. Together, the U.S. and the Saudis gave birth to the international Islamic jihadist movement – a phenomenon that had not previously existed in world history. The jihadists would become an essential weapon in the U.S. imperial armory, a ghastly tool for regime change in the Muslim world which also doubled as justification for the never ending American quest for planetary dominance, now that the Soviet boogeyman was gone.

“In 2011, Obama launched the Mother of All Proxy Wars.”

Brzezinski became Barack Obama’s foreign policy guru, with consequences that should have been predictable for U.S. Middle East policy but were largely ignored by liberals and so-called progressives in their euphoria at the exit of George W. Bush.

Clearly, the U.S. public would not tolerate another episode of massive, direct U.S. troop involvement in the region; that was no longer an option. But what force, then, was available to execute Washington’s unfinished agenda for conquest in this part of the world? In 2011, Obama launched the Mother of All Proxy Wars, first against Muammar Gaddafi’s government in Libya, then swiftly mobilizing the totality of the international jihadist network that had been created out of whole cloth under Carter and Reagan nearly 30 years before. Washington and its NATO partners in the Libya aggression, in close concert with Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates, turned Syria into a cauldron of death, funneling billions of dollars in weapons to literally hundreds of Salafist and outright mercenary militias, with Al Qaida’s regional affiliate, al Nusra, at the core. This was Obama’s idea of a “smart” war: a frenzied terror offensive cloaked in lies and deception.

The criminal foreign policy pursued by Obama and Secretary of State Hillary Clinton is rooted in the same worldview arrogantly articulated by Brzezinski when he derided those who fretted over the blowback that might result from deploying “some stirred-up Moslems” as foot soldiers of imperialism. As the U.S. and its allies literally competed with each other to flood Syria with the weapons, funds, intelligence resources and diplomatic and media cover to bring down the government in Damascus, they collectively created both the material basis and political space for the jihadists to pursue their own ideological objectives. ISIS emerged, to establish a caliphate of its own in Syria and Iraq. No one should have expected otherwise.

“This was Obama’s idea of a ‘smart”’war: a frenzied terror offensive cloaked in lies and deception.”

Back in July of 2014, we at Black Agenda Report described the rise of ISIS as signaling “the final collapse of U.S. imperial strategy in the Muslim world — certainly, in the Arab regions of Islam.”

We wrote: “Think of it as a Salafist declaration of independence…from the Arab monarchies and western intelligence agencies that have nurtured the international jihadist network for almost two generations. The Caliphate threatens, not only its immediate adversaries in the Shiite-dominated governments of Syria and Iraq, but the potentates of the Arab Emirates, Qatar, Kuwait and the Mother of All Monarchist Corruption in the Arab Sunni heartland, the Saudi royal family. The threat is not inferential, but literal, against ‘all emirates, groups, states and organizations’ that do not recognize that ISIS in its new incarnation is the embodiment of Islam at war.’”

ISIS did not exist when President Obama took office and put Hillary Clinton in charge at Foggy Bottom. His (and her) regime change in Libya and massive, terroristic pivot to Syria “created” ISIS. And, let’s get the history right, on this score: the U.S. did not reject the jihadist death cult that became ISIS; rather, the Islamic State divorced itself from the U.S. and its European and royal allies. Yet, it still took the Russian intervention in Syria in September of last year to push Washington to mount more than token air assaults against ISIS. Apparently, the U.S. wants to avoid killing too many Islamic State fighters, in hopes that there will be lots of them left to join U.S.-sanctioned jihadist outfits when it gets too hot for ISIS. (Al Nusra has changed its name and resigned from al Qaida — with the blessing of al Qaida’s leadership in Pakistan — so as to better blend in with the other jihadist outfits on western payrolls.)

“U.S. military intelligence saw clearly the imminent rise of ISIS.”

You don’t need to take Donald Trump’s word for it, that Obama and Clinton have been “most valuable players” for ISIS. The U.S. military’s Defense Intelligence Agency (DIA) came to much the same conclusion, back in 2012. The military spooks’ reports, declassified last year, showed the DIA had warned that “the West, Gulf countries, and Turkey [which] support the [Syrian] opposition” believe “there is the possibility of establishing a declared or undeclared Salafist principality in eastern Syria (Hasaka and Der Zor), and this is exactly what the supporting powers to the opposition want, in order to isolate the Syrian regime.”

The DIA was alarmed that “…the deterioration of the situation has dire consequences on the Iraqi situation and are as follows:

“This creates the ideal situation for AQI [al Qaida in Iraq, which became ISIS] to return to its old pockets in Mosul and Ramadi, and will provide a renewed momentum under the presumption of unifying the jihad among Sunni Iraq and Syria, and the rest of the Sunnis in the Arab world against what it considers one enemy, the dissenters [meaning, Shia Muslims]. ISI could also declare an Islamic State through its union with other terrorist organizations in Iraq and Syria, which will create grave danger in regards to unifying Iraq and the protection of its territory.”

Thus, a year after Obama and his European and Arab friends brought down Libya’s Gaddafi and shifted their proxy war of regime change to Syria, U.S. military intelligence saw clearly the imminent rise of ISIS — and that “this is exactly” what “the West, Gulf countries and Turkey…want, in order to isolate the Syrian regime.”

Yes, Obama created ISIS, with the enthusiastic assistance of Hillary Clinton, and he is still nurturing al Nusra, the erstwhile affiliate of al Qaida, which was mid-wifed into existence by Jimmy Carter and Zbigniew Brzezinski. In the intervening years, the jihadists have become indispensable to U.S. imperial policy, but especially so since George W. Bush’s defeat in Iraq, which soured the American public on “dumb” wars – meaning, in Obama-Speak, wars in which large numbers of Americans die. Proxy wars are ideal — “smart,” because only Arabs and Africans and people that Americans have never heard of, die. Libya wasn’t even a war, according to Obama, since no U.S. personnel perished.

“The jihadists have become indispensable to U.S. imperial policy.”

The truth about ISIS and the Obama administration is so obvious that even Donald Trump has a hazy idea of what happened in Syria and Libya. However, the spoiled man-brat white nationalist billionaire from Queens is incapable of putting the Obama/Clinton/ISIS connection in the historical context of U.S. imperial policy. Sadly, most “liberals” and far too many “progressives” (including Black ones) are afflicted with the same disease as Trump: extreme imperial chauvinism — which is practically inseparable from white supremacism. Extreme imperial chauvinism allows Americans to send to the White House people that should, instead, be sent to the gallows or a firing squad (after a trial, of course). It allows Americans that claim to be on the “left’ side of the spectrum to recoil in horror at Donald Trump (who hasn’t killed anybody that we know of, and who says he will not engage in regime change as president), yet will vote for a woman whose career is soaked in the blood of hundreds of thousands in the Middle East and the northern tier of Africa, and whose husband set in motion a genocide that has killed six million people in the Democratic Republic of Congo.

One candidate, Trump, most resembles the late Alabama governor George Wallace with a “let’s make a deal” foreign policy. The other, Clinton, is a genocidal maniac, whose crimes as president will be Hitlerian in scale.

What is scarier than Clinton or Trump, is that Americans seem to have no visceral aversion to genocide (of non-white peoples). But, unless you’re a Green or some shade of Red, genocide isn’t even an election issue.

BAR executive editor Glen Ford can be contacted at Glen.Ford@BlackAgendaReport.com.

Source: Blog-sam-la-touch.over-blog

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