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PAS VU EN FRANCE. Rai News 24 : Les rebelles syriens, et non Assad, ont utilisé des armes chimiques


PAS VU EN FRANCE. Rai News 24 : Les rebelles syriens, et non Assad, ont utilisé des armes chimiques

Publié le avr 11, 2014

Allain Jules

Par ilfattoquotidiano

L’information fait la une des journaux télévisés de la RAI en Italie. Qui en a entendu parler en France ?

D’après la reconstruction du prix Pulitzer Seymour Hersh, ce sont les rebelles et non le régime d’Assad qui ont utilisé les armes chimiques en Syrie. Ce piège fut orchestré par Ankara pour déclencher l’intervention américaine dans le conflit. Une stratégie fixée depuis l’étranger, la Turquie pour être précis, qui avait pour objectif de convaincre, voire de contraindre les États-Unis à intervenir militairement.

Dans la reconstruction faite par le journaliste américain, récompensé par le Prix Pulitzer en 1970 pour le reportage sur le massacre de My Lai en mars 1968 durant la guerre du Vietnam au cours duquel les forces armées américaines tuèrent délibérément au moins 109 civils, l’attaque au gaz sarin fut, en réalité, un piège préparé délibérément pour Washington, lequel au dernier moment, s’est aperçu du traquenard et a annulé l’ordre d’attaque.

Nous sommes fin 2012, les renseignements américains viennent de comprendre que les rebelles syriens sont en train de perdre la guerre. Une fin inacceptable pour le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a soutenu les rebelles au plan politique et, chose encore plus importante, au plan économique. C’est à ce moment-là qu’aurait été prise la décision d’entraîner les USA dans le conflit, puisque c’étaient les seuls à pouvoir renverser la vapeur.

Mais la politique du président Obama était claire et nette, il avait fixé une limite précise qu’Assad ne devait pas dépasser, s’il ne voulait pas subir l’intervention des États-Unis, et cette limite n’avait pas été franchie. L’utilisation d’armes chimiques aurait signifié le pas de trop, et l’envoi de bombardiers à la bannière étoilée.

Ainsi, à Ankara, on eut l’idée de faire utiliser les armes chimiques par les rebelles, puisqu’ils en possédaient déjà, grâce notamment à l’aide de la Turquie, et d’en attribuer la responsabilité à Assad. L’attaque fut lancée le 21 août.

Une opération apparemment bien conçue. Au point que les navires et les avions américains avaient déjà été mis en position pour frapper Damas. Même la date de l’assaut était fixée, les USA devaient attaquer la Syrie le matin du 2 septembre, un lundi. Mais au dernier moment, le président Obama, informé de la réalité de la situation et de la responsabilité des Turcs et des rebelles syriens, stoppa net l’intervention. Nous étions le 31 août.

Ce jour-là, Obama, qui ne pouvait pas admettre de s’être trompé en affirmant qu’Assad était le seul en Syrie à être en possession d’un arsenal chimique, et ne pouvait pas non plus accuser ouvertement Ankara, un allié de l’OTAN, décida de botter en touche en demandant l’aval du Congrès pour lancer l’opération militaire. Entretemps, l’accord élaboré avec le président russe Vladimir Poutine prenait corps ; Assad promettait de consigner son arsenal chimique et de le faire détruire. Un accord qui permettait à la fois de désarmer le président syrien, et de faire en sorte que la situation dans laquelle s’était retrouvée Washington ne se représenterait plus.

Le texte intégral de l’enquête de Hersh, traduit par notre site ilfattoquotidiano.fr, peut être consulté.

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