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Pour aider la Syrie autrement que par les armes


Pour aider la Syrie autrement que par les armes

Le 28 janvier 2014

Ce qui se joue en Syrie est aussi l’avenir de la France. Aidez-nous.

Il n’y a de pire scandale que celui qui consiste à utiliser les armes confiées par une démocratie pour imposer le chaos.

Après l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, il semblait évident aux puissants qui nous dirigent que la Syrie tomberait en quelques mois. Dans leur course aux ventes d’armes et aux pétrodollars, ils ont oublié que la Syrie est un pays avec une culture sept fois millénaire ; après presque quatre ans de guerre, le président Bachar est plus populaire que jamais.

Aucune opinion publique n’était favorable à une intervention militaire au sol. Il a donc suffi d’un côté d’agiter le drapeau de la guerre sainte pour avoir des troupes et voir rappliquer tout ce que la terre compte de dégénérés, non seulement du Proche et Moyen-Orient, mais aussi du Maghreb ou d’Europe. D’un autre côté, la banderole des droits de l’homme a permis d’armer en toute légalité ces grands démocrates. Qu’importe si le garant de nos valeurs devenait, pour l’occasion, le Conseil national syrien, dont la majorité des membres est issue des rangs des Frères musulmans. Tant pis si quelques minorités risquaient d’y perdre leur pays. « La démocratie » mérite sans doute quelques martyrs ! Qui peut bien se soucier des chaldéens d’Irak, des coptes d’Égypte ou des subsahariens massacrés en Libye ?

Le déferlement de plus de 100.000 étrangers armés par nos soins n’a pas déstabilisé le régime. Au contraire, à la vue de ce qui les attendait, de nombreux Syriens hostiles ou indifférents au gouvernement en sont devenus de fidèles soutiens. La coalition de 92 États n’aura donc pas suffi.

Les Damascènes n’auraient-ils pas compris tout le bien que nous leur voulons ? Devons-nous nous demander pourquoi ils ne sont toujours pas convaincus par nos succès afghan, irakien ou libyen ?

Certes, le régime syrien sous l’autorité du président Bachar ne garantissait pas les droits de l’homme tels que nous les entendons. Mais qui peut oser prétendre aujourd’hui que les Syriens ne vivaient pas mille fois mieux avec un État fort et centralisé que sous le chaos et la charia ? Nos « alliés » qataris et saoudiens garantissent-ils à leurs citoyens au moins les mêmes droits que ceux qui sont encore garantis à Damas ? Il ne faut pas être géopoliticien pour savoir que non, et ainsi se douter que si les monarchies du Golfe financent cette guerre, ce n’est certainement pas pour permettre l’émancipation du peuple syrien. Quelle honte de voir la France – ma France, avec son histoire, ses racines – se fourvoyer dans une telle mascarade.

Nous avions réagi avec un premier comité pour empêcher toute intervention militaire en Syrie. Puis l’opération Noël en Syrie nous a permis, tout en apportant 4 tonnes de jouets, de vêtements et de couvertures, de partager de chaleureux moments avec nos amis syriens. Mais les attaques de nos gouvernants continuant, nous avons décidé de ne pas en rester là.

– Une délégation de médecins français emmenée par Patrick ira à la rencontre de ses homologues syriens apporter 4 tonnes de médicaments pour témoigner du fait que la France est là pour soigner, pas pour vendre des armes.
– Une école française des affaires ouvrira prochainement à Damas sous la direction d’Adrian, directeur d’une école à Paris, et qui lui aussi pense que le rôle de la France est davantage d’éduquer les jeunes plutôt que de les envoyer s’entretuer.
– Une Maison de la France à Damas ouvrira grâce à l’engagement de Philippe. À l’exemple du Lycée français qui continue de dispenser son enseignement, la présence de cette maison permettra aux Syriens de ne pas douter que de nombreux Français ne sont pas dupes des intérêts qui ont poussé nos dirigeants à alimenter la guerre chez eux.

Certes nous ne sommes qu’une poignée, certes nous ne bénéficions pas des moyens de l’État. Certes la Syrie est loin, mais si, conscients de ce qui se joue en Syrie, nous n’intervenons pas maintenant, là-bas, pour stopper la folie saoudienne, qatarie et occidentale, il se passera peu de temps avant que les kalach ne crépitent sur les champs.

Nous avons créé le Cercle d’amitié France-Syrie pour encadrer toute ces initiatives. En intervenant exclusivement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et de l’information, nous garantissons nos amis syriens de la bienveillance de nombreux Français en nous interdisant toute ingérence politique ou militaire.

Car ce qui se joue en Syrie est aussi l’avenir de la France. Aidez-nous.

Pour intervenir en tant que médecin, enseignant, entrez en contact avec nous via mail : cerclefrancesyrie@gmail.com.

Merci à Boulevard Voltaire de nous ouvrir ses pages pour faire connaître nos initiatives. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de notre prochain voyage en Syrie.

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