Recep Tayyip Erdogan : les Etats-Unis doivent respecter la souveraineté de la Turquie, sinon…
août 11, 2018
France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique
Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.
Publié par Gilles Munier sur 11 Août 2018,
Catégories : #Turquie, #Trump, #Syrie, #Iran
Le président Recep Tayyip Erdogan
Revue de presse : TRT en français (11/8/18)*
La Turquie commencera à chercher de nouveaux alliés et amis si les USA n’inversent pas la tendance d’unilatéralité et d’irrespect, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan a évalué sur le New York Times, la tension avec les Etats-Unis.
Appelant les Etats-Unis à respecter la souveraineté de la Turquie, M. Erdogan a signalé que « le partenariat pourrait être menacé ».
M. Erdogan a averti que les démarches unilatérales de Washington porteront atteinte à ses intérêts et sa sécurité.
« En une période où le mal se prépare à surgir partout dans le monde, les démarches unilatérales que notre alliés les Etats-Unis entreprennent depuis longtemps contre la Turquie, nuiront à ses intérêts et sa sécurité » a noté le président turc.
« Washington doit abandonner l’idée erronée selon laquelle nos relations pourraient être asymétriques » a poursuivi M. Erdogan.
Le chef de l’Etat turc a appelé les Etats-Unis à admettre que la Turquie a d’autres alternatives, ajoutant que cette dernière « cherchera de nouveaux amis et alliés si cette tendance d’unilatéralité et d’irrespect n’est pas inversée ».
M. Erdogan a fait savoir que le partenariat des deux pays était mis à l’épreuve par les Etats-Unis depuis quelques années par des désaccords, appelant Washington à respecter la souveraineté de la Turquie.
Le président turc a précisé que le partenariat serait menacé si les Etats-Unis ne prouvent pas avoir compris les dangers auxquels le peuple turc est confronté.
« Le chef de l’organisation terroriste guléniste (FETO) qui vit en Pennsylvanie, a essayé de renverser le gouvernement le 15 juillet 2016. Le peuple turc a attendu que les Etats-Unis condamnent cette attaque et expriment leur solidarité avec le gouvernement élu de Turquie. Mais Washington ne l’a pas condamnée. Suivant les accords bilatéraux, nous avons communiqué une demande d’extradition qui ne s’est toujours pas effectuée. Ils ont envoyé des milliers d’armes au PYD/YPG qui est la branche syrienne de l’organisation terroriste et séparatiste PKK. Ces armes ont été utilisées pour tuer des civils en Turquie, en Syrie et en Irak » a déclaré M. Erdogan, critiquant l’administration américaine d’un ton dur.
Le chef de l’Etat a dit que la Turquie s’était fixé un délai et qu’elle se débrouillerait une fois encore toute seule si les Etats-Unis n’en tiennent pas compte.
« Dans les années 1970, nous avons organisé une opération à Chypre pour stopper le massacre contre les Turcs de Chypre, malgré toutes les objections des Etats-Unis. Les Etats-Unis n’ayant pas compris les menaces envers notre sécurité nationale provenant du nord de la Syrie, nous y avons lancé deux opérations militaires » a rappelé le président turc M. Erdogan.
*Source : TRT en français