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Reportage sur la destruction de Raqqa, le Dresde syrien


LE CRI DES PEUPLES

Dimanche 29 décembre 2019

Plus la Libération complète de la Syrie approche, plus les ‘Usual Suspects’ déversent leur bile, de l’Immonde (ici, ici, ici, ici et encore ici) à l’Imbécile, pour diffamer l’opération de Damas et de ses alliés à Idlib en criant au loup. Mais concernant la destruction de Raqqa par la coalition américaine, comparée à Dresde dans ce reportage de la chaîne nationale russe Vesti News qui rétablit les faits, ils n’ont pas dit un seul mot… Les civils ont bon dos, surtout dans la bouche des soutiens et apologistes zélés du terrorisme en Syrie depuis 2011. Après la Libération d’Idlib, la Tour Eiffel prendra-t-elle une nouvelle fois le deuil des combattants de Daech et d’Al-Nosra, comme elle l’avait fait pour Alep ?

Source : Vesti News, le 15 décembre 2019

Traduction : lecridespeuples.fr

Transcription :

Présentateur : Lundi dernier, les forces armées russes sont entrées à Raqqa. Cette ville du nord de la Syrie a été la capitale du califat barbare pendant quatre ans. Le spectacle est ahurissant. Il y a des ruines à la place de la ville qui a jadis prospéré. Des quartiers entiers sont brisés en mille morceaux, l’infrastructure est complètement en ruines. Les habitants de la ville ont un besoin urgent de nourriture, d’eau potable et de médicaments.

Tel est le résultat de l’opération de libération de Raqqa de Daech, menée en 2017 par l’aviation américaine et les Kurdes. Au moins 13 000 civils syriens ont été tués lors des frappes aériennes de la coalition menée par Washington. Ce n’est pas un chiffre définitif, car les vestiges de Raqqa sont toujours en cours de déblaiement. De nouveaux restes de ceux qui ont été tués lors des attaques sont découverts régulièrement. L’opération de libération de Raqqa est souvent comparée au bombardement de Dresde en 1945 par les forces aériennes britanniques et américaines. Les historiens se demandent toujours si, d’un point de vue militaire, il était vraiment nécessaire de détruire la vieille ville européenne et de tuer 25 000 habitants de Dresde. La même question se pose pour les États-Unis concernant Raqqa.

A titre de comparaison, les militaires russes qui, avec des militaires syriens, ont libéré Alep, ont trouvé un autre moyen de chasser les terroristes de la ville, sans bombardement destructeur.

Notre correspondant militaire Evgeny Davydov se trouve maintenant à Raqqa.

Evgeny Davydov : C’est une ville fantôme la nuit : les rues sont sombres, et on ne croise presque personne. Les gens allument des feux sur le bord des routes pour se réchauffer. Les générateurs sont la seule source d’électricité. Ces images ont été tournées dans l’après-midi : on voit des ruines au lieu des quartiers résidentiels. Environ 200 000 personnes vivaient à Raqqa avant la guerre. Avec les banlieues, il y avait environ 500 000 habitants au total. C’était l’une des plus grandes villes de Syrie.

Le convoi russe est entré pour la première fois dans la ville principale des combattants de Daech, longtemps restée inaccessible. Le panneau d’affichage dit en arabe : « Bienvenue à Raqqa ». Il y a un drapeau russe sur le véhicule blindé. Des rues entières se rassemblent pour saluer nos militaires. Il y a des centaines de personnes qui expriment leur émotion sincère. C’est comme ça que le convoi humanitaire russe est reçu ici à Raqqa. Il y a des dizaines et des centaines de personnes qui manifestent leur joie et leur reconnaissance.

Raqqa est devenue un terrain d’entraînement ouvert pour les bombardements. La majorité des arrondissements urbains ont été détruits. Les rues centrales ont été déminées, mais il est toujours dangereux de pénétrer dans les ruelles. La ville est totalement en ruines. Voici l’une des rues principales, Al-Mansur, avant le bombardement de la coalition. Voilà à quoi elle ressemble aujourd’hui. Voici les photos des arrondissements de la ville prises du ciel. Les libérateurs occidentaux ont généreusement déversé leurs bombes et missiles. Ils ont complètement rasé des ensembles de blocs résidentiels. Il y a une destruction colossale ; des traces de bataille peuvent être repérées partout. Des chars brûlés ne sont plus que des tas de ferraille. Les militants de Daech ont quitté Raqqa il y a deux ans, mais des escouades terroristes dormantes sont toujours actives à la périphérie. Des escouades de défense kurdes contrôlent désormais Raqqa et sa banlieue. Les forces armées syriennes n’ont pas de points de contrôle. Ceux qui tentent de retourner à Raqqa meurent souvent à cause des obus laissés par les militants. Selon des chiffres officiels, 119 personnes ont été tuées par des mines terrestres rien que l’année dernière.

Ibragim Abdel Muhammed, résident de Raqqa : « Nous demandons à la Russie de nous libérer des terroristes. Ils doivent être chassés d’ici pour les empêcher de marcher sur nos routes et d’atteindre l’Euphrate. Nous attendons que les forces gouvernementales viennent ici. Ensuite, on sera enfin en sécurité ici. »

Il y a maintenant ceux qui n’ont nulle part où aller. Beaucoup d’entre eux ont des proches vivant dans les territoires contrôlés par le gouvernement syrien. Là-bas, il y a du travail et on peut subvenir aux besoins d’une famille. Mais il est difficile d’y parvenir. Les ponts sur l’Euphrate ont été détruits lors des attaques de la coalition.

Abu Bashar, résident de Raqqa: « Nous sommes heureux que l’armée russe soit là. Nous détestons la guerre. Avec votre arrivée, elle est presque finie. »

Ce sont les premières étapes pour rétablir la paix à Raqqa. L’armée russe a envoyé deux camions remplis de nourriture à ras bord. Tous les colis ont été distribués en quelques minutes.

Vladimir Varnavsky, officier russe: « Les travaux de déblaiement des décombres et des mines dans la ville ne sont pas encore terminés. Il y a une pénurie d’eau pure, de médicaments et de nourriture. Dans l’action d’aujourd’hui, les militaires russes ont donné plusieurs milliers de colis alimentaires à Raqqa. Nos médecins militaires sont prêts à fournir une assistance médicale hautement qualifiée à tous ceux qui en ont besoin. »

Voici un camp de réfugiés près de la frontière libanaise. Jibril est originaire de Raqqa ; lui et sa famille ont fui les terroristes il y a quatre ans.

Jibril, résident de Raqqa : « Oui, c’est difficile. C’est difficile de trouver un travail. Mais c’est mieux que d’avoir peur de mourir chaque jour. Il y a enfin la paix dans ma ville natale. Cela signifie que nous rentrerons bientôt chez nous. »

Pendant la guerre, de nombreuses familles ont perdu leur soutien de famille, et les gens doivent vivre en-dessous du seuil de pauvreté. Ceux qui ont perdu leur maison vivent dans des tentes comme celle-ci. Ils n’ont pas reçu d’assistance médicale depuis des années. Les employés du Centre de réconciliation et les médecins militaires ont promis de s’y rendre régulièrement.

Evgeny Davydov, Yaroslav Borisov, Vladislav Mirzoyants pour les Informations de la semaine de Vesti, depuis le gouvernorat de Raqqa, en Syrie.

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Source : Sayed Hasan
https://lecridespeuples.fr/…

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