Sarkozy improvise la formation d’un groupe de contact des amis de la Syrie,
février 26, 2012
Sarkozy improvise la formation d’un groupe de contact des amis de la Syrie, portant les empreintes de Hamad Ben Jassem… Nidal Hamadé
jeudi 16 février 2012, par Comité Valmy
Le veto sino-russe contre le projet de résolution condamnant la Syrie en Conseil de Sécurité, a choqué les pays occidentaux et ceux du Golfe arabe, qui avaient parié jusqu’au dernier instant sur des positions russe et chinoise plus modérées. Le veto a été opposé en dépit des efforts diplomatiques qui se sont concentrés avant la tenue du Conseil de Sécurité sur la Chine dans le but de la convaincre de s’abstenir de voter. Mais ces tentatives ont échoué.
Des sources françaises expertes dans les affaires chinoises ont indiqué à « Alintiqad » qu’une entente sino-russe sur le vote commun en Conseil de Sécurité a été établie depuis les années 90, notant que le précédent veto opposé par les deux pays avant la crise syrienne datait de l’année 1997, lorsqu’ils s’étaient opposés à un projet de résolution occidentale, appelant le président de Zimbabwe Roberto Mugabe à quitter le pouvoir, à l’issue des évènements qui ont eu lieu dans ce pays.
Le dimanche 5/2/2012 a porté une surprise, par la déclaration du président français Nicolas Sarkozy sur son intention de former un groupe de contact international sur la Syrie, sans expliquer les détails du projet qui portait les empreintes de Hamad Ben Jassem Ben Jabr, Premier ministre Qatari. Cette annonce qui a augmenté la confusion autour de cette initiative, surtout que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé n’était point au courant, comme il est apparu lors de l’entrevue télévisée qu’il a eu sur la chaîne France 24, et qui a montré qu’il ignorait les intentions du président français, comme il a été le cas lors des préparatifs de la guerre contre la Lybie.
Sarkozy a déclaré qu’il œuvre pour que les 13 pays membres du Conseil de Sécurité qui avaient voté pour le projet de résolution ainsi que les pays arabes, fassent partie du groupe, dans une tentative échouée, puisque notamment des pays comme les Indes et le Sud Afrique, qui avaient voté à partir de leur engagement au travail international commun, refuseront de participer au groupe, dont les visées consistent à contourner le Conseil de Sécurité. Cependant il est prévu que les pays du Golfe, la Tunisie et la Lybie prennent part au groupe de contact.
La démarche de Sarkozy est survenue en réaction à l’attitude de la Russie, après que la France et le Qatar aient adopté la diplomatie agressive dans le dossier syrien et à la suite des articles publiés dans les journaux français sur la défaite occidentale et la gifle assénée par la Russie, annonçant le retour sur la scène international de l’énorme ours russe, au moment où l’image des pays occidentaux est parue fade en Conseil de Sécurité, dans l’attente de l’arrivée du diplomate russe, qui s’est attardé d’une demi heure.
Dans ce contexte, s’inscrit le commentaire du rédacteur politique de la chaîne française (LCI) qui a estimé que la couverture russe au président Bachar el-Assad signifie en premier lieu qu’un permis a été accordé à l’armée syrienne pour qu’elle tranche la situation militaire dans plusieurs régions syriennes, notamment à Homs, après sa réussite à Ghouta et à Rif Damas, une opération que l’occident a minutieusement surveillée.
Qu’est ce qui attend le groupe de contact susmentionné, au moment où le président Sarkozy se prépare à mener une campagne électorale difficile ?
Ce serait plus de polarisation internationale sur le dossier de la Syrie et plus de provocation vis-à-vis de la Russie qui accentuera sa protection au régime syrien, une attitude qui rendra la chute du régime plutôt impossible, comme l’a prouvée la dernière réunion du Conseil de Sécurité.
Source : Alintiqad – Nidal Hamadé Traduction : Dina Chamseddine
http://www.french.moqawama.org/essaydetails.php ?eid=2479&cid=284
Mise en ligne CV le 16 février 2012