Syrie: ce qu’Assad ne regrettera jamais
août 30, 2016
Tue Aug 30, 2016
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Le président syrien, Bachar al-Assad. (Photo d’illustration)
Assad a fourni de nombreuses informations aux États-Unis sur le compte des terroristes sans être payé en retour.
As-Safir, dans un article signé Sami Kalib, écrit : « Comme l’avait annoncé en son temps le journaliste Seymour Hersh, Assad a fourni de nombreuses informations aux États-Unis sur le compte des terroristes sans être payé en retour. Et pourtant Assad n’a pas baissé les bras. Lui et son armée ont tenu tête aux ennemis, avec une résistance qui dépasse l’entendement. »
Ce que les Américains avaient demandé à Assad était très simple : ils voulaient qu’Assad lâche pour de bon les Palestiniens, qu’il les mette à la porte. Cette exigence avait été formulée lors d’une rencontre le 3 mai 2003 entre l’ex-secrétaire d’État, Colin Powell et Assad. Powell a éhontément demandé au président syrien de cesser son soutien au Hamas et de couper tout lien avec le Hezbollah. « Je vous demande de fermer le bureau du Hamas et d’informer ses responsables de se relocaliser quelque part. Et puis laissez tomber le Hezbollah. Ce sera un nouveau chapitre dans les relations syro-americaines », disait à l’époque Powell à Assad.
Mais quelle fut la réponse d’Assad ?
Il a affirmé ne vouloir expulser aucun Palestinien à moins que les Palestiniens veuillent regagner la Palestine.
Les objectifs de la guerre contre Assad consistaient à détruire entièrement la Syrie, à mettre un terme à son rôle au Moyen-Orient, à encercler l’Iran et à nuire au Hezbollah. Ces objectifs ont-ils été atteints ?
Il va sans dire que la Syrie n’était un Eldorado. Le pays était gangrené par la corruption.
Les dirigeants de l’opposition, surtout ceux du Conseil national syrien et de la Coalition nationale, ont même commis de graves erreurs. Cette opposition s’en est d’abord prise à la Résistance avant de se tourner vers Israël.
À l’heure qu’il est, Damas se trouve au seuil d’une nouvelle étape : la Syrie d’après la reprise ne sera pas la même qu’avant.
Reste à savoir si les États-Unis finiront par accepter la victoire de la Syrie, de l’Iran, du Hezbollah et de la Russie. Si les États-Unis l’acceptent, cela voudra dire qu’ils se seront avoués vaincus. Une telle perspective paraît peu probable si Clinton remporte la présidentielle… d’où la volonté d’Assad et de ses alliés d’accélérer la cadence de la guerre.