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Syrie: Damas « libèrera » les zones kurdes par la « force » ou des « accords »


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.


Publié par Gilles Munier sur 20 Mars 2019, 08:04am

Catégories : #syrie, #iran, #poutine, #trump, #macron, #irak

Le général Ali Abdallah Ayoub, ministre syrien de la Défense

Revue de presse : actu.orange/AFP (18/3/19)*

L’armée syrienne « libèrera » les zones sous contrôle des forces kurdes, dans le nord et le nord-est de la Syrie, « par la force » ou par le biais d' »accords de réconciliation », a averti lundi le ministre syrien de la Défense.

« L’armée va libérer cette région comme elle a déjà libéré la plupart des régions de Syrie par la force ou par le biais d’accords de réconciliation nationale », a affirmé Ali Abdallah Ayoub lors d’une conférence de presse à Damas avec les commandants en chef des armées irakienne et iranienne.

Les forces kurdes sont « la seule carte restante aux mains des Américains », a ajouté M. Ayoub, en référence aux Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par la coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis.

Cette alliance de combattants arabes et kurdes est le fer de lance de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) et mène, à l’heure actuelle, avec l’aide de la coalition chapeautée par Washington, une offensive contre l’ultime poche du « califat » autoproclamé en Syrie.

A la faveur du conflit déclenché en 2011 et du départ des forces gouvernementales mi-2012, les Kurdes de Syrie, une minorité ethnique représentant 15% de la population syrienne, ont instauré une autonomie sur de vastes territoires dans le nord et le nord-est du pays, riches en ressources pétrolières, hydrauliques et agricoles.

Ils ont adopté dès le début du conflit une position de neutralité envers le pouvoir et la rébellion.

En décembre 2018, le président américain Donald Trump a ordonné le retrait de ses quelque 2.000 militaires déployés en Syrie, suscitant l’inquiétude des responsables kurdes, avant qu’il ne revienne sur sa décision et annonce le maintien de 200 soldats.

Face au risque d’un lâchage américain, les Kurdes ont entamé en été dernier des négociations avec Damas concernant l’avenir de leur autonomie.

Soutenu par la Russie et l’Iran, le régime syrien a enchainé les victoires contre rebelles et jihadistes ces dernières années, et contrôlent aujourd’hui de nouveau près des deux tiers du pays.

Il a désormais dans le viseur les zones kurdes et la province d’Idleb (nord-ouest).

« L’Etat syrien rétablira son autorité totale (…), Idleb ne sera pas une exception », a martelé lundi M. Ayoub.

Passée en début d’année sous la tutelle du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominé par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, la province d’Idleb est « protégée » par un accord russo-turc ayant empêché une offensive du régime Assad.

La guerre en Syrie s’est complexifiée au fil des ans, avec l’implication de divers acteurs étrangers et la montée en puissance de groupes jihadistes. Le conflit a tué plus de 370.000 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), et déplacé plusieurs millions d’autres.

*Source : actu.orange

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