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Syrie : LA CRIMINELLE FUITE EN AVANT DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE.


Mardi 28 mai 2013

« Plus zélés que leurs maîtres américains, plus agressifs que les dirigeants « israéliens », plus activiste que Sarkozy, le duo infernal Hollande/Fabius, est une calamité pour la paix du monde ». Dans notre article précédent sur la question syrienne, nous avancions l’hypothèse que la visite de John Kerry à Moscou (8 mai) et la perspective ouverte alors d’une nouvelle conférence internationale, pourrait n’être qu’une sorte de diversion soporifique afin d’occuper la diplomatie russe cependant que d’autres intervenants (Turquie, entité sioniste, CNS) largement soutenus, d’ailleurs, par Washington, s’efforceraient de venir à bout du gouvernement de Bachar Al Assad.
Toutefois, bien qu’encore très aléatoire, il semblerait qu’un pas supplémentaire est était fait vers la tenue d’une conférence, ce pourrait-être en Juin. Elle est déjà nommée Genève II. Cela n’est pas, en l’état des choses, de nature à infirmer l’interprétation que nous faisions de l’activité diplomatique des USA. D’autant que sa tenue réelle est loin d’être encore assurée, à fortiori « son succès ».
Alors, véritable volonté d’une issue négociée ou simple diversion pour masquer les opérations d’une guerre d’usure ?

Certes, la levée, lundi 27 Mai par l’Union européenne de l’embargo sur les armes à destination de la « rébellion », la prière des « israéliens » pour une intervention militaire américaine, la pression belliciste des « faucons du Pentagone », tout cela peut-être interprété dans un sens comme dans l’autre. Aussi bien comme autant de manifestations de la volonté réelle d’en découdre, ou tout autant comme la volonté des parties au conflit de faire monter les enchères avant la conférence. C’est la conférence elle-même qui va nous renseigner sur les intentions réelles des USA.
Dans l’attente, la France redoute que la « conférence Genève II » ne relégitime sur la scène internationale le gouvernement syrien de Bachar Al Assad, ce qui serait un revers cuisant pour elle. « Bien imprudente, en effet, elle a reconnu la première le CNS comme seul représentant  du peuple syrien. Nous avions écrit le 20 mars 2013 (le désastre annoncé de la diplomatie française) « la France s’est coupé tout chemin de retraite. De telle sorte que la défaite du CNS et le maintient de Bachar Al Assad au pouvoir en Syrie, équivaudrait à un désastre diplomatique pour celle-ci. » C’est pourquoi ,à présent, la diplomatie française s’énerve et perd son sang froid. Ultime façon, la plus sûre à son sens, d’éviter le camouflet ,elle doit faire capoter la conférence « sine die » ou ,pour le moins, la condamner à l’échec. C’est pourquoi, ces derniers jours, « des journalistes indépendants » du journal « Le Monde », en mission commandée en Syrie, se sont efforcés d’accréditer l’idée que l’armée syrienne légale faisait usage d’armes chimiques. Barak Obama, en effet, avait dit qu’il s’agissait là « d’une ligne rouge » à ne pas franchir. Alors Hollande et Fabius espèrent hâter ainsi la décision d’une intervention militaire occidentale qui les sauverait « in extrémis» d’un désastre diplomatique. 
Ne pouvant reculer par sa faute, la diplomatie française a donc opté pour une folle et dangereuse fuite en avant, fusse au prix des pires périls. « Plus zélés que leurs maîtres américains, plus agressifs que les dirigeantssionistes, plus activiste que Sarkozy, le duo infernal Hollande/Fabius, est une calamité pour la paix du monde. »
Mais ils n’ont que peu de chance de réussir leur coup. Une chose semble leur échapper en effet, la seule qui parait se confirmer vraiment, si les USA n’ont peut-être pas renoncé à « l’interventionnisme » en Syrie, ils semblent toutefois qu’ils aient renoncé à l’idée d’une intervention directe de l’OTAN, de l’un de ses affidés, ou d’une quelconque coalition occidentale, qui égratignerait trop directement la susceptibilité de la Russie et de la Chine. Ainsi en voulant mettre Washington en demeure d’agir au prétexte abracadabrant de l’usage supposé d’armes chimiques, la diplomatie française se fourvoie. Elle ne fait qu’embarrasser son « allié et maître » et pourrait même finir par l’exaspérer. La stratégie de Washington à changé, ce ne sont pas les gesticulations de Paris/Le Monde, ni les cris d’orfraie de la « rébellion » syrienne qui convaincront l’administration américaine d’en revenir à l’option précédente.

Patrick Seignon. 

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