Syrie : la crise serait mondiale
septembre 7, 2013
Samedi 7 septembre 2013
Syrie : la crise serait mondiale
Revue de presse : Médiarama (6/9/13)*
Malgré tous les efforts déployés par la gigantesque machine politique, diplomatique et médiatique à son service, l’Occident ne parvient toujours pas à convaincre une majorité d’Etats et de l’opinion publique internationale du bienfondé d’une attaque contre la Syrie en dehors de toute légalité et en violation de la charte des Nations unies. Seuls 7 des 28 membres de l’Union européenne appuieraient une frappe américano-française contre la Syrie. Dans ce contexte, le chef de l’administration présidentielle russe, Sergueï Ivanov, a indiqué que la plupart des chefs d’Etat du G20 réunis à Saint-Pétersbourg sont hostiles à une intervention militaire contre Damas. « La plupart d’entre eux se prononcent pour un règlement du problème syrien par la voie pacifique », a indiqué M. Ivanov.
Le porte-parole du président russe Dmitri Peskova de son côté déclaré que les leaders des pays du G20 sont divisés en deux camps à peu près égaux en nombre concernant les perspectives de règlement de la situation en Syrie. « En ce qui concerne l’évocation du dossier syrien, on a vu se confirmer au cours du dîner la division entre les leaders. Une série d’Etats prônait la nécessité d’adopter des mesures empressées, en dépit de tous les organes légaux internationaux. Toute une série d’autres Etats a appelé à ne pas piétiner le droit international et à ne pas oublier que seul le Conseil de sécurité de l’Onu peut décider de l’usage de la force », a indiqué M. Peskov.
En l’absence de percée susceptible d’éviter les frappes contre la Syrie sans mandat onusien, qui pourraient déclencher une guerre régionale, voire une crise mondiale, les Etats-Unis accentuent leurs pressions et poursuivent leurs intimidations. La Maison Blanche a évoqué un possible élargissement des cibles et l’éventuelle utilisation de l’aviation. Washington se propose aussi d’entrainer des milliers de rebelles syriens. Dans le même temps, la Russie continue d’envoyer des bâtiments de guerre en Méditerranée orientale, où deux armadas, russe et américaine, se font désormais face.
En parallèle, la coordination entre les alliés se renforce. Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallem, est attendu à Moscou le 9 septembre pour rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov. « Des entretiens entre les chefs de la diplomatie porteront sur tous les aspects de la situation en Syrie et autour d’elle », indique un communiqué publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères. Moscou ne cesse d’insister sur la nécessité de mettre fin sans tarder aux violences et aux souffrances de la population syrienne et de rechercher une solution politique à la crise en rejetant toutes tentatives d’une intervention militaire sans l’aval de l’Onu, est-il dit dans le document. Pour sa part, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassinea estimé qu’une opération armée contre la Syrie pourrait se répercuter dans le monde entier, y compris dans le Caucase, au Proche-Orient et en Asie centrale.
« Je ne pense pas que les effets négatifs possibles d’une action militaire non autorisée par l’Onu se limitent au Caucase. Je suis persuadé que des frappes contre la Syrie porteraient atteinte non seulement au Caucase, mais aussi au Proche-Orient et à l’Asie centrale. Des contrecoups se feraient également sentir dans le monde entier », a déclaré le vice-ministre dans une interview au journal en ligne Russia Direct.
Source : Au G20, Barack Obama ne se fait pas de nouveaux alliés
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