Syrie & Libye : L’incroyable faiblesse arabe et la mort de son nationalisme
août 5, 2012
Publié le5 Août 2012
par Allain Jules
Le “printemps arabe” n’a jamais existé. Ils l’ont médiatiquement inventé. La campagne libyenne a été conçue sur des on-dit, des rumeurs et des mensonges. Ces derniers ont poussé un pays dans le désastre, la mort, jusqu’à l’assassinat macabre d’un président en fonction, le frère Guide Mouammar Kadhafi. Conséquence: le Mali s’embrase. Aujourd’hui, la guerre contre la Syrie s’inscrit dans le même processus. Elle est menée sur des mensonges. Ce qui est étonnant, avec le nombre de savants et d’érudits que compte le monde arabe, il est inconcevable que personne ne réagisse. Comment peuvent-ils se laisser déborder par les salafistes ? Le mystère reste entier, quand on sait qu’en Algérie, ils ont été stoppés net, avec l’appui de leurs nouveaux alliés occidentaux. Un revirement abscons de leur part, relatif, semble-t-il, aux chimères de la soi-disant bombe iranienne. Le clown et nègre de maison Barack Obama a juré que de son vivant, l’Iran n’aura jamais la bombe atomique, sans en apporter la preuve tangible que ce pays veut s’en doter…
En mettant l’accent sur les Alaouites qui “ont” le pouvoir en Syrie, c’est réducteur. C’est encore une mystification médiatique, pour faire croire que Bachar Al-Assad discrimine les autres. Or, on ne le dira jamais assez, le général Tlass, son ami d’enfance qui se trouverait à Paris, est…sunnite. Cherchez l’erreur ! Le président Assad gouverne avec toute la composante syrienne. Et pourtant, de dire que les sunnites sont majoritaires et n’ont pas le pouvoir est un faux grossier. La réalité émane du fait que, les minorités Alaouites, chrétiennes ou chiites, s’entendent à merveille, et forme la vraie majorité en Syrie. Le reste n’est que verbiage vaseux.
Vouloir rejeter la responsabilité d’un échec sur la personne à qui on ordonne de partir, sans toutefois respecter son pouvoir ou la souveraineté de son pays, c’est ça la vraie dictature. Les préalables et les menaces ne sont que l’apanage des dictateurs. Tous les dirigeants occidentaux le sont, quand il ne s’agit pas de leur peuple et même ici, j’en sais quelque chose. Passons. Aidés par des journalistes véreux, chacun de leur adversaire est un dictateur. Le vrai problème en Syrie et en Libye se résume au diktat occidental. Point. Il se décline en deux phrases: “Kadhafi doit partir” et “Assad doit partir”, sans autre forme de procès. Dans quel monde vivons-nous ?
Finalement, les gens ne doivent-ils pas se parler simplement pour aplanir certains différends ? Qui au juste a le droit de déterminer qu’untel ou qu’untel autre n’a pas le droit de dire ou de faire ce que lui, le “plaignant”, estime injuste, « indéclarable » ou simplement inexcusable ? Encore une fois, si ces gens exigeaient de leurs mercenaires de se mettre autour d’une table, on n’en serait pas là. Mais, ils aiment l’odeur du sang et de l’argent, ce dernier étant leur Dieu. Les Syriens ? Le dernier de leur souci. Hélas, une horde de salafistes ne comprennent rien à rien et détruisent leur pays. Comment peut-on avoir été colonisé et revenir chercher le colon pour une recolonisation ? C’est invraisemblable. Mais où sont les intellectuels arabes ? Prennent-ils eux aussi des gazo-dollars et des pétro-dollars au Qatar pour rabattre leur caquet ? Oui, c’est l’incroyable faiblesse arabe et la mort de son nationalisme.