Syrie: l’UE veut proposer une aide financière à Bachar al-Assad
décembre 6, 2016
Le président syrien Bachar al-Assad devant ses partisans. ©AFP
L’Union européenne envisage de proposer une aide financière considérable au gouvernement syrien en échange du maintien au pouvoir des groupes armés dans certaines régions syriennes.
Selon le journal britannique Times, l’Union européenne aurait l’intention de proposer des aides financières à Damas en échange du maintien au pouvoir des « opposants » armés syriens dans certaines régions du pays. En d’autres termes, elle veut soudoyer Assad pour qu’il concède au démembrement de la Syrie.
Les nouvelles propositions européennes ont été évoquées par la chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini lors de sa réunion avec les « opposants » syriens, il y a deux semaines.
Une source proche des opposants armés syriens a confié au journal Times :
« Ce que cherche Mogherini à faire est de faire avancer le plan de l’UE sur le règlement des affrontements en Syrie. Ce plan comprend la transition dont les détails restent équivoques. Mais si toutes les parties arrivent à s’entendre bien et respectent le plan de l’UE, il y aura une grande somme d’argent à la clé».
Cela fait longtemps que les groupes terroristes appelés par l’Europe « opposants armés syriens » exigent le départ d’Assad avant la formation du gouvernement de transition. Idem pour les sponsors occidentaux de ces terroristes qui ne cessent d’entonner « Assad doit partir ». Or le nouveau plan de l’Union européenne n’appelle pas à la démission du Président syrien.
Selon le journal britannique, bien que l’UE soit d’accord avec le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad, toutefois elle souhaite que le pouvoir soit confié aux provinces syriennes pour que les « opposants armés» puissent bénéficier d’une certaine autonomie locale.
L’Union européenne préfère proposer son aide financière à la Syrie au lieu de faire face aux conséquences d’un afflux massif de réfugiés syriens vers l’Europe.
Les Européens n’ont toujours pas compris. Ils dénoncent la République arabe syrienne et s’émeuvent pour les habitants d’Alep-Est « contraints de fuir les combats », au lieu de célébrer leur libération des griffes des jihadistes. Pourtant, venant d’Arabie saoudite, de Libye, de Tunisie, et de bien d’autres pays, des « rebelles syriens modérés » sont déjà dans leurs murs et y ont déjà commis des attentats.