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Syrie : Moscou regrette la levée de l’embargo de l’UE sur les armes pour les rebelles


   

 

 

mardi 28 mai 2013, par La Rédaction d’ASSAWRA

La Russie regrette la levée par l’UE de l’embargo sur les livraisons d’armes aux rebelles syriens, qui porte un « préjudice direct » aux efforts pour une conférence internationale, a déclaré mardi la diplomatie russe.
De son côté l’opposition a estimé que cette mesure était insuffisante et intervient « trop tard ». « Il s’agit certainement d’un pas positif mais nous craignons qu’il ne soit insuffisant et qu’il intervienne trop tard », a regretté mardi un porte-parole de la Coalition nationale de l’opposition syrienne réunie à Istanbul.
La décision de Bruxelles de lever l’embargo « porte un préjudice direct à la possibilité d’organiser une conférence internationale », a dit le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, cité par l’agence Itar-Tass.
« L’embargo est levé en dépit de toutes les déclarations de l’UE en faveur d’un règlement basé sur la déclaration de Genève (de juin 2012), et en dépit de l’accord sur la nécessité d’organiser une conférence internationale sur la Syrie », a ajouté M. Riabkov.
« Cela va à l’encontre de la politique de l’UE elle-même », a-t-il ajouté.
« C’est une manifestation de deux poids-deux mesures », a déclaré ce responsable de la diplomatie russe.
Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi soir à Bruxelles de lever l’embargo sur les armes pour les rebelles syriens.
Les 27 ont cependant convenu de ne pas livrer d’armes aux rebelles pour l’instant, pour ne pas nuire aux efforts de règlement politique.
L’initiative d’une nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2 et rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l’opposition a été lancée début mai par les responsables des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry.
La question était au centre de nouveaux entretiens lundi soir à Paris entre le secrétaire d’Etat américain et le ministre russe, dont le pays est le principal soutien du régime de Damas.

(28-05-2013 – Avec les agences de presse)

 

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Patrick Seignon
Patrick Seignon
10 années il y a

LA CRIMINELLE FUITE EN AVANT DE LA DIPLOMATIE FRANÇAISE.

« Plus zélés que leurs maîtres américains, plus agressifs que les dirigeants israéliens, plus activiste que Sarkozy, le duo infernal Hollande/Fabius, est une calamité pour la paix du monde. »

Dans notre article précédent sur la question syrienne, nous avancions l’hypothèse que la visite de John Kerry à Moscou (8 mai) et la perspective ouverte alors d’une nouvelle conférence internationale, pourrait n’être qu’une sorte de diversion soporifique afin d’occuper la diplomatie russe cependant que d’autres intervenants (Turquie, Israël, CNS) largement soutenus, d’ailleurs, par Washington, s’efforceraient de venir à bout du régime de Bachar Al Assad.

Toutefois, bien qu’encore très aléatoire, il semblerait qu’un pas supplémentaire est était fait vers la tenue d’une conférence, ce pourrait-être en juin. Elle est déjà nommée Genève II. Cela n’est pas en l’état des choses, de nature à infirmer l’interprétation que nous faisions de l’activité diplomatique des USA. D’autant que sa tenue réelle est loin d’être encore assurée, à fortiori « son succès ».

Alors, véritable volonté d’une issue négociée ou simple diversion pour masquer les opérations d’une guerre d’usure ? Certes, la levée, lundi 27 mai par l’Union européenne de l’embargo sur les armes à destination de la rébellion, la prière des Israéliens pour une intervention militaire américaine, la pression belliciste des « faucons du Pentagone », tout cela peut-être interprété dans un sens comme dans l’autre. Aussi bien comme autant de manifestations de la volonté réelle d’en découdre, ou tout autant comme la volonté des parties au conflit de faire monter les enchères avant la conférence. C’est la conférence elle-même qui va nous renseigner sur les intentions réelles des USA.
Dans l’attente, la France redoute que la « conférence Genève II » ne relégitime sur la scène internationale le régime syrien de Bachar Al Assad ce qui serait un revers cuisant pour elle. « Bien imprudente, en effet, elle a reconnu la première le CNS comme seul représentant légal du peuple syrien. Nous avions écrit le 20 mars 2013 (le désastre annoncé de la diplomatie française) « la France, s’est » « coupé tout chemin de retraite. De telle sorte que la défaite du CNS et le maintient de Bachar al Assad au pouvoir en Syrie, équivaudrait à un désastre diplomatique pour celle-ci. » C’est pourquoi à présent la diplomatie française s’énerve, perd son sang froid. Ultime façon, la plus sûre à son sens, d’éviter le camouflet elle doit faire capoter la conférence « sine die », ou pour le moins la condamner à l’échec. C’est pourquoi, ces derniers jours, « des journalistes indépendants » du journal « Le Monde », en mission commandée en Syrie, se sont efforcés d’accréditer l’idée que l’armée syrienne légale faisait usage d’armes chimiques. Barak Obama, en effet, avait dit qu’il s’agissait là « d’une ligne rouge » à ne pas franchir. Alors Hollande et Fabius espèrent hâter ainsi la décision d’une intervention militaire occidentale qui les sauverait « in extrémis» d’un désastre diplomatique.

Ne pouvant reculer par sa faute, la diplomatie française a donc opté pour une folle et dangereuse fuite en avant, fusse au prix des pires périls. « Plus zélés que leurs maîtres américains, plus agressifs que les dirigeants israéliens, plus activiste que Sarkozy, le duo infernal Hollande/Fabius, est une calamité pour la paix du monde. »

Mais ils n’ont que peu de chance de réussir leur coup. Une chose semble leur échapper, en effet, la seule qui parait se confirmer vraiment, si les USA n’ont peut-être pas renoncé à « l’interventionnisme » en Syrie ils semblent toutefois qu’ils aient renoncé à l’idée d’une intervention directe de l’OTAN, de l’un de ses affidés, ou d’une quelconque coalition occidentale, qui égratignerait trop directement la susceptibilité de la Russie et de la Chine. Ainsi en voulant mettre Washington en demeure d’agir au prétexte abracadabrant de l’usage supposé d’armes chimiques, la diplomatie française se fourvoie. Elle ne fait qu’embarrasser son « allié et maitre » et pourrait même finir par l’exaspérer. La stratégie de Washington à changé, ce ne sont pas les gesticulations de Paris/Le Monde, ni les cris d’orfraie de la rébellion syrienne qui convaincront l’administration américaine d’en revenir à l’option précédente.

Patrick Seignon.

cromagnon
cromagnon
10 années il y a

ESPERONS!!!!!!!!que la grande RUSSIE…évite a la SYRIE ce que ces « CLOPORTES » ont fait a la LIBYE???????????

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