Syrie: Rohani accuse Trump d’aider les «terroristes»
avril 8, 2017
Monde
MONDE Après la frappe américaine d’une base de l’armée syrienne en réponse à une attaque chimique présumée mardi contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun…
Le président iranien Hassan Rohani lors d’une conférence de presse au Kremlin à Moscou, le 28 mars 2017.
– SERGEI KARPUKHIN / POOL / AFP
B.D. avec AFP
Publié le 08.04.2017
Le président iranien Hassan Rohani a accusé ce samedi son homologue américain Donald Trump d’aider les groupes « terroristes » en Syrie, dans un discours diffusé par la télévision d’Etat Irib.
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« Ce Monsieur qui a pris le pouvoir aux États-Unis prétendait vouloir combattre le terrorisme, mais aujourd’hui, tous les groupes terroristes en Syrie ont fait la fête après l’attaque américaine », a déclaré Hassan Rohani sans toutefois nommer directement le président Trump. Les Etats-Unis ont frappé vendredi une base de l’armée syrienne en réponse à une attaque chimique présumée mardi contre la localité rebelle de Khan Cheikhoun.
« Si vous disiez vrai [en affirmant vouloir lutter contre le terrorisme pendant la campagne électorale américaine], pourquoi votre première action a été d’aider les terroristes ? Pourquoi avoir attaqué l’armée syrienne qui est en guerre contre les terroristes ? », a ajouté Hassan Rohani. L’Iran qui soutient financièrement et militairement le régime du président syrien Bachar al-Assad, avait déjà condamné vendredi l’attaque américaine contre la base aérienne d’al-Chaayrate.
Hassan Rohani a demandé la mise en place d’une « une commission indépendante (…) avec la présence de pays neutres sur la prétendue attaque chimique car, selon les Nations unies, la Syrie ne possède pas d’armes chimiques ». Les responsables iraniens ont insisté sur le fait que le régime de Damas avait procédé à son désarmement chimique, ce qui n’est pas le cas, selon eux, des groupes armés rebelles et djihadistes.
Le président Rohani a affirmé qu’après « l’agression » américaine contre la Syrie, l’Iran devait « se préparer à toute éventualité ». « Nous ne savons pas ce que préparent les nouveaux dirigeants américains pour la région », a-t-il conclu.
Mots-clés :
Iran, Syrie, Etat