Syrie : Une analyse chinoise
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Le Petit Blanquiste
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Syrie : Une analyse chinoise
Quotidien du peuple (2).JPGCe 15 janvier, Le Quotidien du Peuple, journal du Parti communiste chinois, a publié un article de fond consacré à la situation actuelle en Syrie. [1]
Pour l’auteur, les affrontements armés entre certaines forces d’opposition et le gouvernement syrien ont fait place à un combat du « peuple syrien » contre les organisations terroristes qui se sont implantées et sévissent sur une partie du territoire, en particulier l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Front Al-Nosra, toutes deux liées à Al-Qaida.
Les exactions de ces deux organisations (assassinats, incendies volontaires, enlèvements suivis de meurtres) ainsi que la tyrannie qu’elles ont imposée dans les zones qu’elles ont occupées, leur a valu « la haine des gens ordinaires » ; même le principal groupe d’opposition soutenu par l’Occident, la Coalition nationale syrienne (CNS), a exprimé son « plein soutien » à la lutte contre le terrorisme dans le Nord et l’Est de la Syrie.
L’EIIL est active depuis longtemps en Irak où le, 4 janvier, elle s’est emparée de la ville de Falloujah ; maintenant, elle étend son influence sur le Liban : le 2 janvier, elle a été responsable d’un attentat à la voiture piégée dans la banlieue sud de Beyrouth, tuant au moins quatre personnes et en blessant 70 autres.
La guerre contre le terrorisme ne se limite donc plus à la seule Syrie, mais s’étend à de vastes zones environnant ce pays ; de nombreux pays occidentaux et du Moyen-Orient commencent à s’en inquiéter : les États-Unis ont cessé d’apporter une « aide non létale » aux rebelles tandis qu’en Irak ils exhortent le gouvernement à lancer une offensive militaire contre la branche d’Al Qaida dans le pays.
Il reste que la puissance de l’EIIL est « considérable » et que « la situation de la lutte contre le terrorisme est encore sombre ».
Comment ces organisations terroristes ont-elles pu prendre une telle importance ?
A l’évidence, elles ont tiré profit de la guerre civile syrienne : elles ont combattu aux côtés des rebelles syriens ; mais avec pour seul objectif de prendre le pouvoir pour leur propre compte, et à défaut de pouvoir y parvenir, d’occuper quelques parties du territoire pour y mettre en œuvre leur tyrannie. Il a fallu « l’héroïsme de l’armée gouvernementale syrienne » pour mettre un frein à leur offensive.
Cependant, ces efforts ne suffiront pas : le gouvernement syrien et l’opposition doivent se saisir de la conférence « Genève II » pour construire un front uni contre l’ennemi le plus dangereux du moment : l’État islamique en Irak et au Levant et ses partisans ; l’Irak, la Syrie et le Liban doivent aussi planifier conjointement leur lutte contre le terrorisme.
Arrêter la guerre civile, éradiquer le terrorisme et parvenir à une réconciliation nationale afin de « redonner au peuple syrien la paix et le bonheur de vivre » : tel est, pour l’auteur, l’enjeu essentiel.
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L’armée gouvernementale : Un rempart contre le terrorisme
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[1] Ren Yaqiu, Syrie : une « deuxième révolution »