L’administration américaine a rejeté la demande de l’opposition anti-Al Assad qui l’appelait à utiliser les missiles Patriot déployés à la frontière turco-syrienne pour protéger les régions septentrionales de la Syrie, rapporte mercredi le correspondant de RIA Novosti à Washington.

 » J’estime que les batteries de missiles Patriot implantées en Turquie (…) ne peuvent servir qu’à des fins de défense, et les forces aériennes turques sont également destinées à défendre le territoire du pays », a déclaré aux journalistes le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.

Lors de la récente visite du secrétaire d’Etat US John Kerry au Proche Orient, des représentants de l’opposition anti-Assad ont demandé au chef de la diplomatie américaine d’étendre la couverture des missiles Patriot au nord de la Syrie.

Auparavant, l’administration Obama a à plusieurs reprises indiqué que Washington n’envisageait pas de fournir une assistance militaire aux insurgés syriens ni d’étudier la possibilité d’introduire une zone d’exclusion aérienne en Syrie.

En février dernier, les forces de l’Otan ont achevé le déploiement de missiles Patriot acheminés des Etats-Unis, des Pays-Bas et d’Allemagne sur le territoire turc. L’Alliance a installé les missiles sur demande d’Ankara qui avait exprimé son inquiétude face à une éventuelle frappe balistique en provenance de Syrie.

Des nombreux hommes armés, dont des mercenaires étrangers, opèrent dans les régions syriennes voisines de la Turquie. Les militaires syriens ont été obligés de quitter certaines de ces régions. Damas accuse Ankara d’accorder une assistance, militaire et autre, aux groupes armés qui cherchent à renverser le gouvernement du président Bachar el-Assad.