Syrie : Washington rejette l’idée de dialogue entre pouvoir et opposition
août 23, 2012
Reprise par l’agence russe Ria Novosti, cette déclaration intervient au lendemain d’une déclaration ayant son pesant d’or faite par le vice-premier ministre, Qadri Jamil qui a déclaré mardi à Moscou que les autorités syriennes étaient prêtes à un dialogue avec l’opposition sans préalable, sans exclure donc l’option du départ de Bachar Al Assad de la présidence.
« Washington ne voit pas la nécessité d’un dialogue entre Damas et l’opposition, le départ du président Assad étant la condition sine qua non au règlement, a déclaré Victoria Nuland qui ajoute pour dissiper tout doute sur les intentions guerrières du pays de l’oncle Sam que « les assertions du vice-premier ministre, Qadri Jamil, selon lesquelles Damas serait prêt au dialogue avec l’opposition sont sans importance, la création d’un nouveau gouvernement étant en cours ».
Il est vrai que la déclaration du vice-premier ministre syrien avait tout pour faire paniquer Washington dans la mesure où le responsable syrien intervenait à Moscou aux côtés d’un représentant de l’opposition syrienne de l’intérieur, Ali Haydar, qui ne fait pas partie des mercenaires arabes qui détruisent la Syrie sous la protection de certains pays occidentaux et leurs sous-traitants du Golfe. En tant qu’opposant, Haydar a été nommé ministre de la réconciliation nationale.
« Nous avons entendu (…) les déclarations du vice-premier ministre. Elles n’apportent rien de nouveau: le gouvernement syrien sait ce qu’il faut faire, le gouvernement russe le sait aussi – il nous a rejoint lors de l’élaboration d’un plan de règlement [de la crise syrienne] à Genève. Ce n’est pas la peine de compliquer les choses comme le fait le vice-premier ministre syrien », a-t-elle annoncé lors de son point de presse.
Les médias occidentaux et « arabes » ne parlent jamais de la véritable opposition politique au régime syrien pour la simple raison que dans ce conflit, cette même opposition se met du côté de son pays agressé par des mercenaires djihadistes dépêchés depuis plusieurs pays arabes et africains dans le but de déstabiliser l’Etat syrien, au profit d’intérêts économiques et géopolitiques vils.