Syrie:Le loup Fabius sort du bois !
octobre 19, 2012
vendredi, 19 octobre 2012
par Pierre Dortiguier
Le journal catholique parisien « La Croix » du 18 octobre titre en page intérieure :
Syrie, La France dénonce l’utilisation des bombes à sous –munitions.
« Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé hier l’utilisation par le régime de Bachar Al-Assad » ( comme il est convenu de parler de la Syrie républicaine, tout comme l’on dit « le régime des Mollah », en retenant l’expression vulgarisée par les Monafeqhin lavés par les USA de leur passé terroriste) » de bombes à sous-munitions, comme l’avaient fait auparavant des ONG, accusation rejetée par Damas », écrit le quotidien qui rapporte de cri de guerre de Fabius : « Le régime a franchi une nouvelle étape dans la violence en recourant aux Mig, puis au largage de barils de TT et plus terriblement encore aux bombes à sous-munitions. », ceci dit « lors d’une réunion au Quai d’Orsay avec les représentants des comités locaux civils qui administrent des « zones libérées » du nord de la Syrie » !
Voici le résultat de cette gauche utopiste qui fait périodiquement tomber les plus naïfs de nos compatriotes dans une aventure militaire, peut-on dire, pavée comme l’Enfer, des meilleures intentions.
Or M. Fabius sait qu’il n’y a pas d’actes semblables, et que les ONG en question sont des bras d’une pieuvre dont le repaire et les finances qui la nourrissent sont à Washington, dans la Maison Blanche ! Mais que peut faire et que doit-on attendre d’un ancien premier Ministre de Mitterrand qui, dans la mémoire de ma génération, a marqué l’endettement du pays poursuivi à ce jour, – et une politique alignée sur les Américains qui fit démissionner Chevènement, comme lui ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure –non de l’ENA- mais patriote, du genre de ceux que le milieu de Fabius entend par les « archaïques » !
Nous avons affaire à une élite qui a l’expérience du mensonge, et scrupuleusement applique la morale de Machiavel que la fin justifie les moyens.
Le mot d’ordre général n’est pas de sauver l’entité sioniste, comme on l’entendait clamer dans les rues, quand Johnny Smitt dit Halliday et sa femme d’alors, se faisaient acclamer au balcon de l’Ambassade du « régime » de Tel-Aviv, au quartier des Champs Elysées, en juin 1967.Car M. Fabius, à Paris, se sent comme en Palestine occupée, avec ses faubourgs devenus, l’assure son collègue de l’Intérieur, transformé en zone de non-droit, de marchants de drogue entretenant l’Islam radical !
« Rome n’est plus dans Rome, elle est toute où je suis », dit l’héroïne de Corneille .
M. Fabius est catholique, faut-il le redire, entouré d’un clergé pour qui Rome miraculeusement se transporte à Jérusalem, à l’inverse de la maison de la Vierge venue d’Ephèse, dit le légendaire chrétien, que les Anges auraient porté à Notre- Dame de Lorette où Descartes se rendit en pèlerinage.
C’est que les temps ont changé : les tyrans se multiplient, comme l’ivraie dans le champ de la démocratie semé par les amis de M. Fabius, souvent à coup de bombardements, de famines, et comme à Bahreïn d’assassinats continus, au point qu’au Quai d’Orsay personne ne les relève !
Les attentats fréquents et touchant de plus en plus d’innocents en Irak et en Syrie ne sont pas ce qui excite la passion vengeresse de Fabius, mais « le régime de Bachar Al Assad » : la France que Fabius a dirigé, avec apparemment plus de maîtrise que l’actuel Premier ministre, -car plus instruit des affaires politiques, et à une époque de moindre décadence, quand nous n’avions pas 3 millions de chômeurs, quatre millions et demi de chercheurs d’emploi, et chaque année 160.000 jeunes qui sortent de ce qui a le front de s’appeler « l’école »- sans savoir, lire, écrire et compter, ainsi que le déclarait hier un journaliste économique, à France- Inter-, (ne parlons pas dette ou finance, car ce serait le cas de redire la célèbre prophétie politique du polémiste du début du 19ème siècle, le savoyard Joseph de Maistre : « Il est infiniment probable, que les Français nous donneront encore une tragédie »
Le sujet de conversation est de prédire en effet son éclosion, et de compter les années, pour la plupart sur le doigt d’une main.
La raison subjective qui pousse ainsi Fabius à insulter et salir la Syrie est de mêler le bruit des armes à celui de la révolte galopante, et en cela, il aide son Président ; il anticipe les preuves que l’on demande, de la culpabilité syrienne, ignore que Bachar est chez lui t qu’il n’est responsable que devant la nation et non devant Fabius et ses ONG !
La raison objective est encore plus grave : enchaîné aux USA, note ministre ne peut que servir d’avant-garde pour tester les réactions russes aux menaces grotesques, mais visibles d’épauler la Turquie à libérer sa voisine d’une guerre intestine que l’on favorise, que l’on étendra même en essayant de frapper les forces aériennes et maritimes, par engagement de la nation équipée et surveillée par l’OTAN.
C’est à une véritable invasion qu’appelle officiellement la France par la voix, non d’un homme politique ou d’un publiciste, ce qui relèverait de l’opinion, mais du chef de sa diplomatie, ce qui tient de l’action. Il semble, que muet en politique économique, le Président se contenant de monter sa capacité de contrarier Mme Merkel qui y est indifférente, notre pays n’a décidé de se faire entendre, de tonner, comme Jupiter fulminant, que là où une telle initiative ne lui coûte rien, et même pourrait lui attirer des faveurs de la part de ses créanciers du Golfe.
Cette faillite imminente de la France qui a donné l’occasion de publier un livre « Réveilllez-vous »,chez Fayard, à l’avocat lyonnais Nicolas Baverez, également énarque et ancien de l’École Normale Supérieure, journaliste au Point et au Monde, pourrait bien marquer en réalité le début d’un phénomène comparable à celui qui précéda la révolution libérale : l’émigration des cadres !Déjà 50.000 Français s’expatrient annuellement, laissant un pays qui « consomme 10% de plus qu’il ne produit »affirme l’économiste et historien à France 24!
La leçon est tirée de l’inconscience patriotique, et de la seule activité productrice, déjà diagnostiquée, en la personne de M. Sarkozy, que seul le plan international, celui de la défense du leadership US semble devenir l’identité française.
La campagne libyenne à montré qu’il n’y a plus qu’une avant-scène de la politique qui soit occupée par les équipes chargés du salut de la rance, car l’arrière plan est entièrement rempli des stratèges économiques et financiers, militaire, du seul organisme qui juge cette équipe en place crédible, efficace, habile et digne de récompense : l’OTAN préparant comme Napoléon, dans cette année 1812 que célèbrent patriotiquement les Russes, une seconde campagne de Russie, dont la Syrie est le marche-pied sanglant !
« Nicolas Baverez dans une formule à l’emporte-pièce dit que si le pays décline ainsi, dans une accélération encore plus grande, ajouterons-nous, causée par le bellicisme fabusien, ce n’est pas la France qui entrera dans le XXIème siècle en puissance, mais « c’est le XXIème siècle qui expulsera la France. »
La question syrienne est, à cet égard, un test décisif de la dignité du pays!