Téhéran et Moscou rejettent l’octroi du siège syrien à la Coalition.
mars 27, 2013
![]() L’Iran et la Russie ont dénoncé la décision prise par la Ligue arabe d’accorder le siège de la Syrie au chef démissionnaire de la Coalition nationale ,Ahmad Moaz Al-Khatib, et au soi-disant « Premier ministre intérimaire », Ghassan Hitto, lors du sommet de Doha. Alors que le quotidien libanais AsSafir a révélé que la Ligue Arabe a violé deux clauses essentielles de sa Charte , et que cette nomination a été supervisé par Feltmanna Jeffrey en personne. Une hérésie « Attribuer le siège de la Syrie au soi-disant gouvernement provisoire est une hérésie qui ne tardera pas à se retourner contre ceux qui ont pris cette décision », a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, à l’issue d’une réunion du cabinet ministériel. Constituée à Doha en novembre 2012, la coalition de l’opposition a été reconnue par une dizaine de pays et d’organisations internationales comme « le représentant légitime du peuple syrien ». La fin de la Ligue arabe Selon le ministre adjoint des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, cité par l’agence officielle Irna, « ce geste marque dans les faits la fin du rôle de la Ligue (arabe) dans la région ». Démarche illégale Pour sa part, Moscou a jugé « illégal » l’octroi à la Coalition du siège de la Syrie à la Ligue arabe. Pour sa part, le représentant de la Russie aux Nations Unies , Vitaly Tchourkine, a signalé que la Ligue arabe devrait être exclue de la recherche d’une solution politique à la crise syrienne . » La Ligue Arabe en traitant de la question syrienne est sous l’influence de certains Etats extrémistes qui ont leur propre agenda », explique-t-il. Selon lui, depuis le début du conflit, cette instance a fait preuve d’un comportement qui montre qu’elle ne veut pas parvenir à une solution sérieuse d’un compromis entre les parties . Il cite entre autre la suspension de la Syrie et l’annulation de la mission d’enquête d’une délégation d’investigation ,parce qu’elle a envoyé des rapports assurant que l’insurrection en Syrie est bel et bien armée. L’action arabe en l’air Commentant la décision de mardi, le quotidien libanais AsSafir a jugé qu’elle a brisé les règles politiques et diplomatiques qui constituaient le strict minimum de l’action arabe commune. Deux clauses violées Et d’assurer que cette décision constitue une violation des clauses 8 et 18 de sa charte. La première stipulant que chaque Etat de la Ligue arabe se doit de « respecter le régime en place dans les autres pays membres et s’engage à ne rien faire pour le changer». Feltmann : de A à Z Une source diplomatique arabe dans la capitale qatarie a révélé pour le quotidien libanais que la démarche suivante , exhortant au remplacement de la délégation syrienne officielle , devrait se tenir au sein de l’organisation des Nations Unies. Des sources ont assuré que l’adjoint-politique du secrétaire général des Nations Unies, l’américain Jeffrey Feltmann , était un partenaire à part entière des Qataris dans la gestion du dossier syrien de A à Z. Le journal libanais constate aussi que la décision de la Ligue arabe élimine toutes les autres oppositions syriennes , alors que la coalition souffre , elle , de divisions gravissimes. |