Un dirigeant d’al-Nosra donne des garanties à « l’israël ».
avril 16, 2013
Les affinités entre le front al-Nosra d’Al-Qaïda et « l’israël » s’affichent.
Il y a eu d’abord l’assistance israélienne portée à ses miliciens dans le Golan qui a mis la puce à l’oreille de ceux qui suivent les évènements syriens. Et dernièrement, un des dirigeants les plus importants du groupuscule, connu sous son nom de guerre Abou Hafs al-Idelbi affiche sans vergogne : « nous n’avons aucun problème à signer une paix avec les israéliens. Nous voulons nos droits, ils veulent les leurs… que chacun s’occupe de ses affaires », a-t-il assuré pour le micro de l’agence Asia, dans un entretien exclusif effectué en Turquie, où il s’était rendu pour y être soigné de ses blessures. Ces propos ont conclu des reproches adressés à la « Coalition de l’opposition syrienne », en l’accusant d’être « une marionnette entre les mains des Occidentaux, à travers laquelle ils voudraient instaurer leur Etat laïc, et protéger leurs propres intérêts et les frontières avec « l’israël » ». Auparavant, Abou Hafs avait violemment pris à partie les Etats-Unis et les Occidentaux, pour avoir inscrit le front al-Nosra sur leur liste des organisations terroristes, et surtout pour ne pas être intervenus en Syrie. Abou Hafs a également critiqué les démocraties, en disant : « nous avons vu les démocraties de l’Occident en Libye, là où elles ont aidé le peuple à renverser le régime aujourd’hui elles se partagent ce pays comme un gâteau ». Ménager al-Nosra Les propos rassurant « l’israël » de ce dirigeant d’al-Nosra, quisemble vouloir incomber aux occidentaux la responsabilite du recours à Al-Qaida afin de s’abstenir d’intervenir directement en Syrie, surgissent au moment où les dirigeants de « l’opposition » armée tentent de remédier à la situation embarassante dans laquelle ils se trouvent depuis l’allégeance publique prêtée par son chef Abou Mohammad Al-Golani au chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Devant leurs alliés occidentaux, ils étaient nombreux à avoir pris la défense du front, rejetant son affiliation à Al-Qaïda, et accusant le pouvoir en Syrie d’être derrière « cette rumeur », d’après leurs dires. Lundi, le guide des Frères Musulmans syriens, Mohammad Riad Chakfa a reitéré ses prises de position en faveur du front al-Nosra, et a critiqué les Etats-Unis pour l’avoir placé sur sa lite terroriste. S’adressant au front, il lui a demandé de « se distancer des loyalismes étrangers et de collaborer avec le peuple syrien ». Sur le terrain l’agence Asia a annoncé la mort du mufti des décapitations et de ses deux assistants dans la province de Lattaquié, dans le pilonnage des rassemblements du front al-Nosra dans le village de Mreij.
Et un milicien français tué En outre, des médias belges ont signalé qu’un Français membre des groupes salafistes extrémistes de Belgique, a été tué en Syrie. Le commandant de cette milice, un certain Abdel Rahman Ayachi, a été très grièvement blessé. Alep : des heures décisives Selon le site Arabi-Press, les heures prochaines seront décisives pour les quartiers sud de la ville d’Alep, au nord de la Syrie. L’armée syrienne régulière a effectué une avancée importante dans les quartiers Aziziyyé, cheikh Saïd et al-Marjé. Un responsable de la milice Tawhid a confié au site Arabi-Press que la situation sur le front sud de la ville est préoccupante : « La situation est dangereuse car le convoi militaire qui avance sur trois axes depuis un mois et demi, empruntant la route Hama-Salmiyya n’a pas rencontré de résistance qui vaille , sachant qu’il est énorme, et compte une quarantaine de chars , 60 bus et 60 véhicules avec mitrailleuses ». Selon l’opposant Anas Senno, si l’armée parvient à atteindre la citadelle d’Alep, elle divisera les régions conquises par les miliciens en deux ce qui permettra aux forces gouvernementales de parvenir aux deux aéroports internationaux . A Idleb, des accrochages ont éclaté entre des miliciens du font al-Nosra et des miliciens du groupuscule « Arrabi », appartenant à la brigade Seif el-Islam et au cours desquels le chef de celui-ci, Ismail Arrabi , a été tué. A Damas, une voiture a explosé dans le quartier Fahhamé, sans faire de victime. |