L’Occident, qui vient d’hériter d’une guerre, souhaite le maintien de la paix au Moyen-Orient
juillet 26, 2022
L’Occident, qui vient d’hériter d’une guerre, souhaite le maintien de la paix au Moyen-Orient
Publié par Gilles Munier sur 26 Juillet 2022, 08:26am
Catégories : #Ukraine, #Pétrole
Par Elijah J. Magnier (25/7/22)*
La soif d’énergie et la protection de ses sources ont un impact positif sur les pays du Moyen-Orient, du fait que les gouvernements de l’Occident s’efforcent de maintenir la stabilité dans les pays producteurs de pétrole et de gaz. Les sanctions américano-européennes imposées à la Russie ont eu un impact négatif sur les pays occidentaux, qui en s’auto-sanctionnant en premier, ont causé une inflation sans précédent qui se répercute dans le monde entier. Il ne fait pas de doute que la guerre russo-américaine sur le territoire ukrainien pèse lourd sur l’économie mondiale. Les États-Unis et l’Europe en sont réduits à quémander continuellement du pétrole et du gaz auprès de différentes sources, en frappant à la porte de plusieurs pays. Le Moyen-Orient, qui est la source d’une grande partie de l’énergie mondiale, peut donc enfin jouir d’une stabilité inattendue et rare. Après des décennies de guerres, d’invasions et de conflits au Moyen-Orient, il est temps que les responsables de la misère et de la mort des habitants de cette partie du monde se préoccupent de l’avenir de cette population et de sa sécurité.
Le Hezbollah libanais a menacé de frapper Israël. Pour la toute première fois, il a pris l’initiative en déclarant qu’il n’hésitera pas à déclarer la guerre si Israël procède à l’extraction du gaz des gisements de Karish et de Tamar. Des sources bien informées affirment que le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a évalué la situation pour en tirer une conclusion, dont l’aspect le plus important est qu’Israël ne veut pas de guerre et ne l’attaquera pas pour le moment. Qui plus est, le Hezbollah estime que l’Occident et les États-Unis ne soutiendront pas Israël, car ils sont actuellement plongés dans leur recherche active d’énergie et qu’ils ne veulent absolument pas d’une autre guerre, surtout au Moyen-Orient, qui viendrait s’ajouter à celle en cours en Ukraine. Le Moyen-Orient représente une source d’énergie essentielle et primaire dans le monde. L’Occident n’est donc actuellement pas en position de voir cette ligne d’approvisionnement perturbée par une guerre ou toute autre escarmouche.
On s’attend à ce qu’Israël cesse d’extraire du gaz et à ce que les sociétés internationales se retirent des gisements de gaz et de pétrole concernés par crainte d’un affrontement militaire, surtout après l’envoi, par le Hezbollah, de plusieurs drones en guise d’avertissement pour montrer sa capacité de frapper les zones et les plateformes d’exploration étrangères. Comme pour aggraver la situation, la marine israélienne a recommandé de former les travailleurs étrangers opérant sur les plateformes d’extraction de gaz sur la façon d’évacuer le site en cas de guerre. Cette suggestion de la marine israélienne a semé la panique parmi les travailleurs étrangers sur la plateforme de forage. Les sociétés pétrolières ont convoqué une réunion d’urgence en France, au cours de laquelle Israël a été informé que les travailleurs ne resteraient pas présents dans un environnement turbulent et que l’extraction d’énergie exige sécurité et stabilité. L’état d’alerte entre le Hezbollah et Israël pousserait donc toutes les sociétés à se retirer de la zone maritime contestée jusqu’à ce qu’un accord officiel soit conclu.
Les dirigeants français sont intervenus pour demander à Israël de se conformer aux souhaits du Liban et de délimiter les frontières maritimes. Le Liban a encore relevé le plafond des négociations pour demander aux sociétés étrangères qu’elles garantissent qu’elles commenceraient à travailler dans les zones maritimes libanaises après la signature et la démarcation des frontières, à condition qu’il n’y ait aucun retard dans le démarrage de l’exploration des sources d’énergie au Liban.
Les demandes libanaises ont incité la France à intervenir directement, car elle considère que l’énergie du Moyen-Orient finira par se rendre en Europe, qui cherche des solutions de rechange aux sources d’énergie russes qu’elle a l’intention d’abandonner l’an prochain. Même l’ambassadeur égyptien au Liban a joué un rôle dans le désamorçage de la tension entre le Hezbollah et Israël, considérant que Le Caire joue un rôle central dans la collecte de l’énergie au Moyen-Orient à partir de différentes sources pour l’acheminer en Europe.
Israël n’a jamais été dans une position aussi faible auparavant, en succombant aux menaces du Hezbollah sans pousser le Monde derrière lui à frapper l’organisation. Cependant, la situation actuelle exige le maintien du calme, car les pays producteurs d’énergie doivent rester stables dans les années à venir, jusqu’à ce que les prix de l’énergie se stabilisent et que la turbulence sur les marchés s’estompe, d’autant plus que l’issue de la guerre en Ukraine demeure inconnue.
Pour leur part, les autorités locales libyennes ont annoncé leur intention d’augmenter leur production de pétrole à 1,2 million de barils par jour afin de répondre aux besoins des marchés mondiaux. L’Irak a également annoncé qu’il peut augmenter sa production d’environ 200 000 barils par jour à partir des gisements « Qurna-1 » (dont les réserves s’élèvent à 20 millions de barils de pétrole) si on lui en fait la demande.
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*Source: Elijah J Magnier
Traduction : Daniel G.
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