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Aux États-Unis, des universitaires subissent la loi du lobby sioniste


Lundi 20 janvier 2014
Aux États-Unis, des universitaires subissent la loi du lobby sioniste

ASAAgissant parfois ouvertement, parfois en catimini, le lobby israélien aux États-Unis effectue auprès de politiciens et d’universitaires du pays des pressions dignes du chantage. Leur but : « les coopter pour soutenir la cause d’Israël », rapporte Jim W. Dean.

Au niveau politique, les lobbyistes pro-israéliens du Congrès tiennent à jour des registres recensant ceux qui sont supposés ne pas s’aligner sur une position qui leur serait favorable en vue de s’opposer systématiquement à eux lors des futures élections. « Les Américains observent notre Congrès humilier le pays quand le lobby sioniste teste chaque année sa fidélité par les résolutions qui sont prises en sa faveur. Les votes qui s’y déroulent permettent de déterminer ceux qui resteront sur la liste de financement et ceux qui devront être combattus lors des élections à venir. C’est une forme de terrorisme politique qui a cours ici depuis des années », a déclaré Dean dans son article. « J’ai vu des membres du Congrès pâlir littéralement lorsqu’il leur a été posé une question ayant trait à Israël », a-t-il ajouté.

Dans son article, Jim W. Dean souligne également l’infiltration dans les meilleures institutions universitaires des États-Unis d’agents sionistes aux pratiques au moins aussi souterraines que celles en vigueur dans le milieu politique. L’infiltration et la cooptation de ce lobby sont naturellement portées vers les sommets, vers les meilleurs éléments qui, une fois contrôlés, feront un excellent rempart pour se protéger de la « base ». Les chantages au licenciement seront une de leurs armes…

En novembre de l’an dernier, l’ASA (America Studies Association), une association de cinq mille universitaires, est devenue la plus grande association de chercheurs étasuniens à adhérer à la campagne de boycott des institutions académiques israéliennes. L’ASA, qui se définit comme « la plus ancienne et la plus grande association se consacrant à l’étude interdisciplinaire de la culture et de l’histoire américaines », a annoncé que ses membres ont approuvé une résolution selon laquelle l’association « soutenait et honorait l’appel de la société civile palestinienne à un boycott des institutions académiques israéliennes ». La résolution, qui a été approuvée par le conseil national de l’ASA, a drainé un nombre sans précédent d’électeurs : 66,05 % ont voté en faveur de la résolution, 30,5 % ont voté contre et 3,43 % se sont abstenus.

L’ASA fait depuis face à une tempête de critiques et d’attaques de la part de l’establishment philo-israélien. L’ancien président de Harvard et chef du conseil économique national dans l’administration d’Obama, Lawrence Summers, a ainsi appelé à boycotter l’ASA sur la base de l’argument selon lequel « la résolution constituait une violation de la liberté académique tout en contribuant à perpétuer l’antisémitisme ».

Les gros bonnets du lobby sioniste ont suivi comme un seul homme et se sont ligués contre l’initiative de l’ASA en cherchant à manœuvrer auprès des élites universitaires. La toute puissante Conférence des présidents des principales organisations juives (Conference of presidents of major jewish organisations ou CoP), communément appelée « conférence des présidents », a été choisie pour sonner l’hallali contre la résolution historique de l’ASA, en prenant bien évidemment soin d’étaler au grand jour son pouvoir de nuisance.

L’ASA aura néanmoins permis de mettre à nu les universitaires qui soutiennent inconditionnellement Israël aux États-Unis : « nous ne remercierons jamais assez « la conférence des présidents » de nous avoir fourni la liste des universitaires qui soutiennent sans vergogne les crimes israéliens contre l’humanité », a déclaré Jim W. Dean.

Il finit par conclure : « nous avions déjà en notre possession la liste de leurs soutiens au Congrès, dans la magistrature, et même dans la police et au Pentagone. Le lobby israélien apparaît désormais au grand jour dans le milieu universitaire. Ce n’est une bonne nouvelle ni pour l’enseignement, ni pour la recherche. La liberté a perdu une bataille ».

Capitaine Martin

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