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Un usurpateur qui n’a pas la conscience tranquille…



Publié le 21 juin 2017 par Cuny Petitdemange

IV. 63 – Un usurpateur qui n’a pas la conscience tranquille…

Après l’Irak, les dirigeants des États occidentalo-golfico-sioniste ont attaqué la Libye : ces deux pays avaient connu un développement politico-économique considérable… jusqu’à ce qu’ils soient plongés dans le chaos. Grâce à l’appui de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah libanais, la Syrie n’y plongera pas.

Depuis 2011, l’État sioniste, singeant les États-Unis, cherche à détruire, quand il ne peut les placer sous son joug – tous les pays qui l’entourent et au-delà… Après avoir utilisé ses drones contre la Libye, il les utilise contre la Syrie. Son armée se livre à des violations répétées de l’espace aérien de la République Arabe Syrienne pour mener des attaques, non pas contre les « groupes terroristes » mais contre l’armée syrienne en guerre contre ces groupes.

Le 17 septembre 2016, la coalition dirigée par les États-Unis avait effectué une frappe aérienne contre des troupes de l’armée syrienne dans la région de Deir ez-Zor, tuant plus de 60 militaires, et permettant aux groupes de l’État Islamique de passer à l’offensive. Cf. https://unefrancearefaire.com/2017/05/02/iv-47-incompetence-de-la-coalition-occidentalo-golfico-sioniste-ou-action-criminelle/

Toujours sans prévenir les forces russes, le 3 janvier 2017, un bombardier B-52 états-unien effectuait une frappe contre Sarmad, localité de la province d’Idlib, zone protégée par le cessez-le-feu, et tuait une vingtaine de personnes parmi les civil(e)s.

Lac Tibériade,
au nord-est de la Palestine occupée

Profitant de la guerre que mènent les États occidentalo-golfiques contre l’État et le peuple syrien, l’État sioniste envoie ses avions de chasse se cacher dans le sillage des avions états-uniens pour faire sa guerre à lui et apporte un soutien aérien aux « groupes terroristes » de l’État islamique contre la Syrie, l’Iran, le Hezbollah libanais, la Russie…

Multipliant les provocations, dans la nuit du 12 au 13 janvier 2017, son armée tirait des roquettes, depuis la zone proche du lac Tibériade (au nord-est de l’État sioniste), sur des installations de l’armée syrienne qu’elle avait déjà visées en novembre 2016, provoquant cinq explosions de forte intensité à proximité de l’aéroport militaire de Mazzeh, base stratégique de la garde républicaine chargée de défendre la capitale : située au sud-ouest de Damas, cette base se trouve à cinq kilomètres de la résidence officielle de la famille du président Bachar El Assad.

Parmi les gouvernorats de Syrie,
Al-Quneitra (au sud-ouest)

En février 2017, un mois après avoir attaqué des positions de l’armée de la République Arabe Syrienne dans la région du Plateau du Golan qui fait partie du gouvernorat d’Al-Quneitra, des chasseurs israéliens survolaient le Liban et prenaient pour cibles des positions de l’armée syrienne, à l’ouest de la capitale, dans les monts Qalamoun qui s’étendent sur une longueur de 70 kilomètres et sur une largeur de quelque 15 kilomètres, et qui longent la frontière syrio-libanaise. Deux ans auparavant, cette zone avait été le théâtre d’une âpre bataille menée, du 6 mai au 21 juin 2015, par le Hezbollah libanais et l’armée syrienne et qui s’était terminée par une victoire sur le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham.

Le 14 mars 2017, jour même où commençait la troisième session des pourparlers d’Astana au Kazakhstan, en l’absence des représentants des groupes armés de la prétendue opposition syrienne modérée, le tout nouveau président des États-Unis, Donald Trump, recevait, à la Maison-Blanche, le ministre de la Défense, second vice-Premier ministre et vice-prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane Al Saoud qui est, par ailleurs, responsable de la politique pétrolière et économique du royaume.

Le lendemain 15 mars, jour où, six ans plus tôt, avait commencé la rébellion en Syrie, la capitale Damas était la cible de deux attentats perpétrés, à moins de deux heures d’intervalle, par deux « terroristes » dont les groupes sont financés par l’Arabie saoudite et protégés par la coalition occidentalo-golfico-sioniste. Le premier assaillant, habillé en militaire, qui cherchait à s’introduire dans l’ancien palais de justice situé dans le quartier de Hamidiya, au centre de Damas, avait actionné sa ceinture d’explosifs : l’attentat faisait 31 mort(e)s et 65 blessé(e)s ; le second assaillant, poursuivi par la police, entrait dans un restaurant populaire du quartier de Rabwa, à l’ouest de Damas, et déclenchait, lui aussi, sa ceinture d’explosifs : cet autre attentat faisait plusieurs mort(e)s et 25 blessé(e)s. Manifestement, ces deux attentats visaient des civil(e)s dans des lieux qui étaient très fréquentés au moment des faits.

Ministre syrien de la Justice,
Najem Eddine Ahmad

Le ministre syrien de la Justice, Najem Eddine Ahmad, devait faire cette remarque : « Ce n’est pas étonnant de voir de tels attentats à l’ombre des victoires réalisées par l’armée arabe syrienne partout en Syrie et des victoires politiques réalisées à Genève et à Astana. » [SANA (L’Agence Arabe Syrienne d’Informations), Des martyrs dans un attentat-suicide dans le bâtiment de l’ancien Palais de la justice à Damas, 15 mars 2017.]

Juste après les pourparlers d’Astana III, dans la nuit du 16 au 17 mars, des avions de combat israéliens violaient de nouveau l’espace aérien de la Syrie pour effectuer des raids notamment sur Palmyre, zone centrale du pays dont l’armée syrienne venait de reprendre le contrôle sur l’État Islamique, et prendre pour cibles des positions syriennes. Le gouvernement syrien devait considérer cette intervention sioniste comme un « acte d’agression ». [RT (Russia Today), Après un raid israélien sur Palmyre, Damas affirme avoir abattu un avion, Tel-Aviv dément, 17 mars 2017.]

La défense anti-aérienne syrienne ripostait par un tir de missiles sol-air : un chasseur israélien aurait été abattu à proximité de Palmyre, et un autre touché, ce que l’état-major de Tsahal refusait d’admettre : « À aucun moment la sécurité des civils israéliens ou des appareils de l’armée de l’air israélienne n’a été compromise. » [Idem.] Ce qu’il admettait, en filigrane, c’est que l’armée sioniste avait violé l’espace aérien de la Syrie. Quoi qu’il en fût, l’état-major de Tsahal ne disait pas ce que ses avions faisaient dans le ciel syrien.

La Syrie, fin mars 2017

Dans un Communiqué, le 17 mars, le Haut commandement de l’armée syrienne dénonçait le viol de l’espace aérien syrien par l’État sioniste pour commettre des actes d’agression contre l’armée syrienne qui luttait contre les « groupes terroristes » de l’État Islamique :
« Quatre chasseurs israéliens ont pénétré l’espace aérien syrien vers 02H40 dans la région d’Al-Breij, via le territoire libanais, et ont ciblé une position de l’Armée syrienne en direction de Palmyre à l’ouest de Homs. »
« Notre DCA a riposté et a abattu l’un des avions à l’intérieur des territoires occupés, a touché un deuxième avion et a obligé le reste à prendre la fuite. »
« Cette agression flagrante de l’ennemi sioniste est venue pour continuer à soutenir les gangs terroristes de Daech, tenter désespérément de remonter leur moral effondré, et brouiller les victoires de l’Armée arabe syrienne face aux organisations terroristes. »
« Le Haut commandement de notre Armée est déterminé à contrer toute tentative d’agression sioniste sur n’importe quelle partie du territoire de la République arabe syrienne et y répondra directement par tous les moyens possibles. » [Afrique Asie, Nasser Kandil, Révélations du dernier quart d’heure de la guerre en Syrie : Ben Salmane et Netanyahu dirigent ouvertement le Front al-Nosra…, 22 mars 2017.]

À l’approche des négociations de paix à Genève, le 23 mars, plusieurs groupes affiliés à Al-Nosra lançaient, depuis les quartiers périphériques de Damas, une offensive vers le centre. Deux jours après le viol de l’espace aérien syrien par les avions sionistes, le 19 mars, l’armée syrienne arrêtait une attaque lancée par ces groupes armés depuis Jobar, quartier-est de la capitale. Les 20 et 21, ces groupes lançaient plusieurs autres attaques de nouveau depuis Jobar, Qabun (au nord-est)… Présents dans cinq quartiers de la capitale : Jobar et Qabun (au nord-est), Barzeh (au nord), Tichrine et Tadamon (au sud), les centaines de combattants armés, menacés d’encerclement par les troupes de l’armée syrienne, tentaient de desserrer l’étau.

Le même jour, le ministre israélien de la guerre, Avigdor Lieberman, proférait des menaces comme si la Syrie n’avait pas le droit de défendre son espace aérien et de riposter aux attaques étrangères, d’où qu’elles vinssent : « La prochaine fois que les Syriens utilisent leurs systèmes de défense aérienne contre nos avions, nous les détruirons sans la moindre hésitation. » [Al Manar, « Israël » menace de détruire les systèmes syriens de défense aérienne !, 19 mars 2017.]

Croyant sans doute que tout est permis à l’État sioniste, le voici qui déclare: « À chaque fois que nous repérerons des transferts d’armes de Syrie vers le Liban nous agirons pour les empêcher. Sur ce sujet il n’y aura aucun compromis. » [Idem.]

De quoi se mêle ce monsieur ? La Syrie, n’est-elle pas un État souverain, libre et indépendant ? Ne s’agit-il pas de la politique étrangère de la Syrie ? Comme tout pays, la Syrie a le droit de commercer avec qui elle veut, quand elle veut et comme elle veut.

Après les menaces, le chantage… « Les Syriens doivent comprendre qu’ils sont tenus pour responsables de ces transferts d’armes au Hezbollah et que tant qu’ils continueront à les permettre, nous ferons ce que nous devons faire. » [Idem.]

Les Syriens, n’ont-ils pas le droit de donner des armes à qui défend leur pays contre les menées terroristes des dirigeants occidentalo-golfico-sionistes ? contre les menées des groupes armés de l’État Islamique protégés – pour l’instant (tant qu’ils attaquent la Syrie) – par ces dirigeants ?

Après ces diatribes contre l’État syrien… « Je répète que nous ne voulons pas nous mêler de la guerre civile en Syrie ni provoquer une confrontation avec les Russes, mais la sécurité d’Israël prime tout. » [Idem.]

Cependant… Les sionistes envoient des chasseurs pilonner l’armée syrienne ! Quant à la « sécurité d’Israël », elle ne peut primer sur la sécurité de tout autre pays dans le monde. Il n’y a pas plus de pays élu que de peuple élu. Tout pays a le droit de se défendre et tout dirigeant a le devoir de défendre la population de son pays lorsqu’elle est attaquée chez elle par des forces étrangères. Et donc, la Syrie a le droit de se défendre contre toutes attaques étrangères, y compris contre celles de l’État sioniste.

Françoise Petitdemange
21 juin 2017

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