Syrie : l’incroyable aveu de Laurent Fabius
juillet 21, 2012
Mercredi 11 Juillet 2012
Selon les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, les grandes puissances préparent déjà l’après El Assad. Elles ont même réfléchie à trouver un successeur au président syrien, au mépris de la souveraineté du peuple. Pierre Levy «se frotte les yeux».
Le régime de ce dernier serait-il alors blanc comme neige ? Certes non. Mais cela est l’affaire du peuple syrien, qui semble loin d’être majoritairement acquis à l’opposition. En réalité, les souffrances de celui-ci sont bien la dernière des préoccupations des chancelleries : celles-ci tentent de déstabiliser la Syrie afin d’affaiblir l’Iran, contre qui l’étranglement économique vient de monter d’un cran. Pour l’heure, une intervention armée directe n’est pas à l’ordre du jour : Moscou et Pékin semblent cette fois décidés à garantir le principe de non-ingérence, seul fondement d’un ordre international qui ne soit pas la loi du plus fort. Et quand bien même ce verrou sauterait, il n’est pas certain qu’une invasion soit envisagée avec enthousiasme par les alliés atlantiques, tant le terrain est miné. Ce qui n’empêche nullement les livraisons d’armes occidentales, ainsi que la présence de forces spéciales (notamment sous couvert qatari et saoudien) aidant les rebelles armés, qui multiplient les attentats.
«UN POUVOIR DOIT AVOIR UN SUCCESSEUR»
La raison d’être des empires a toujours été d’imposer leurs choix. En cette ère postmoderne, les armes, selon les circonstances, sont celles des services spéciaux ou de l’Otan ; ou bien de la BCE, de la Commission et du FMI.
On n’en a décidément pas fini avec les derniers des Troïkans.