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Al-Qaïda au Mali et en Syrie, le bon et le mauvais terroriste !


Al-Qaïda au Mali et en Syrie, le bon et le mauvais terroriste !

La crise malienne est en passe à une nouvelle phase :

les forces d’Al-Qaïda progressent vers le sud tandis que les chancelleries occidentales se sont attelés à réunir rapidement les conditions  à leur intervention militaire, dans le sens de leurs propres intérêts. Quant au nord-malien, cette région qui a été  le théâtre des troubles d’envergure au lendemain du putsch, est pour l’heure sous contrôle d’Al-Qaïda, dont les activités comme la prise d’otage parmi les ressortissants étrangers, l’application des lois qui leur sont propres, les accrochages avec les forces gouvernementales, ont suscité l’inquiétude des pays de l’Afrique de l’Ouest et ceux du nord du continent dont l’Algérie. L’intervention militaire contre le Mali n’est pas pour lendemain quoique l’Onu en ait donné son feu vert au déploiement d’une force internationale, l’instance émettant  des doutes sur le projet de reconquête du Nord du pays. Forte de l’appui français, l’Union africaine est impatiente de revivre l’expérience somalienne à l’extrême est de l’Afrique. La Somalie concrétise une expérience réussite pour les forces multinationales en Afrique. Il s’agit d’une intervention des forces kenyanes et éthiopiennes avec le feu vert de l’Union africaine et en coordination avec le Conseil de sécurité pour combattre les Shebab. Les forces africaines ont ainsi réussi à déloger les Shebab de Mogadiscio et de prendre le contrôle de leur base. Dans le cas malien, les pays de l’Afrique de l’Ouest, sous l’égide du Nigéria et de la Côte d’Ivoire s’emploieront à anéantir la menace Al-Qaïda et à renforcer leur présence militaire dans cette partie de l’Afrique. Quant à la France, qui suit de près les développements en Afrique de l’Ouest, voudrait s’introduire au Mali, sous prétexte d’Al-Qaïda et de stabiliser sa présence militaire en Afrique de l’Ouest. L’unique pays qui est contre l’action militaire étrangère contre le Mali est l’Algérie, qui n’a pas aussi réussi à entreprendre une démarche concrète à propos de cette crise. D’autre part, les forces d’Al-Qaïda font la guerre contre les militaires maliens et progressent vers le Sud. Al-Qaïda cherche ainsi à rendre plus difficiles la donne pour les forces multinationales d’une part et de l’autre entamer le dialogue avec le gouvernement.

Mis sur pied après le putsch, le nouveau gouvernement malien , qui se dit le gouvernement d’union nationale, est catégorique, il refuse tout dialogue avec les rebelles. Et cela dans des circonstances où les rebelles progressent vers Mopti, une ville avec ses nombreuses bases militaires dans lesquelles les forces gouvernementales attendent l’instant où se déclenchera la bataille. Le point digne d’intérêt à propos de la crise malienne c’est que la présence des forces d’Al-Qaïda dans ce pays a permis au Conseil de sécurité et à l’Occident de donner leur feu vert à une intervention militaire contre le Mali, sous prétexte de combattre le terrorisme. Alors que ces mêmes pays soutiennent les forces d’Al-Qaïda opérant en Syrie, et s’ils le pouvaient, ils y auraient intervenu manu militari pour soutenir Al-Qaïda face au gouvernement syrien.

irib

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