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Arnaques, crimes et salafisme


 

Cheikh Mohammad Saïd al-Bouti le plus célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime de Syrie, a été tué avec 15 fidèles jeudi 21 mars dans un attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Une nouvelle fois les rebelles syriens, meilleurs amis des gouvernements occidentaux, battent la mesure de la barbarie. Et pendant ce temps, Ibrahimovi? le plus célèbre mercenaire qatari continue d’en faire rêver plus d’un. Triste monde.

21 février 2013. Attentat à la voiture piégée devant le siège du parti Baas à Damas. Plus d’une cinquantaine de personnes, en majorité des civils, ont été tuées.25 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans l’est de Damas. Cinq membres des forces de sécurité syrienne.

28 février 2013. Attentat à la voiture piégée dans le quartier de Akrama Al-Jadideh à Homs. Nombre indéterminé de victimes.

21 mars 2013. Attentat suicide dans une mosquée du nord de Damas. Au moins 16 morts. Bilan non définitif.

On ne compte plus les exactions perpétrées par les fidèles de l’Empire contre les dignitaires du régime, représentants religieux et minorités confessionnelles sur le territoire syrien. Dans l’indifférence générale, des cohortes d’islamistes extrémistes stipendiés égorgent, explosent, et assassinent pendant qu’un marketing médiatique érigent en France et dans le reste de l’Occident ces chantres de la barbarie au rang de grands humanistes martyrs.

Pour les mondialistes anti-nationaux, les ennemis de nos ennemis sont nos amis. Et qu’importe s’il faut se livrer à une contorsion médiatique extrême pour justifier cette prise de position. Contorsion, il faut l’avouer amèrement, grandement facilitée par l’état de schizophrénie avancé du peuple français. Ceux que nous aidons en Syrie étant les mêmes que nous combattons au Mali.

Soutien logistique anglo-français.

Une schizophrénie d’autant plus insupportable que le gouvernement de l’anti-France se permet de déclarer ouvertement son intention de livrer armes et munitions à l’opposition syrienne. Un positionnement jusqu’au-boutiste des plus hautes autorités de l’État français, voulant peut-être officialiser une situation de fait, la Russie ayant demandé à l’ONU de lancer une enquête internationale afin de savoir d’où provenaient les armes des rebelles syriens.

Une position que beaucoup de hautes personnalités du renseignement français remettent en cause au regard des intérêts de l’Hexagone.

Alain Chouet ancien chef de la DGSE à Damas, a été l’un des premiers à pointer du doigt le danger de soutenir les tenants d’un islam rétrograde agissant actuellement sur le territoire syrien. Dans un entretien accordé au Point, ce dernier conteste la décision française d’armer les rebelles syriens :

Le Point.fr : Est-il opportun que la France livre des armes à l’opposition syrienne ?

Alain Chouet : Je suis confondu par cette affaire. On se trouverait complètement en dehors de la légalité internationale, dans une situation sans précédent. Pour prendre une comparaison, c’est comme si la France, en 1992, avait décidé unilatéralement d’armer le GIA (Groupe islamique armé) et le FIS (Front islamique du salut) algériens, sous prétexte qu’ils avaient gagné les élections et que les militaires avaient interrompu le processus électoral. Dans le cas de la Syrie, nous armerions des groupes non-représentatifs et reconnus par personne, si ce n’est par nous ! L’ONU n’a pas reconnu l’opposition, et d’ailleurs, de quelle opposition parlons-nous ? Elle est totalement hétéroclite et divisée, les militaires ne reconnaissent pas l’autorité des politiques et, à l’intérieur de la composante militaire, les milices djihadistes ont pris le pas sur les autres.

La France, sous-marin des États-Unis.

Dans ce jeu criminel de dupe, la France est en première ligne des exécuteurs des basses œuvres de l’oncle Sam. Dans une stratégie ambivalente où d’un côté Obama donne des gages d’apaisement à la Russie sur le dossier syrien, ce dernier avance ses pions anglo-français pour faire remonter la pression d’un cran supplémentaire. Car derrière la Syrie : l’Iran. Les États-Unis, pressés par le lobby sioniste américain d’accroitre la pression sur Téhéran, se doivent de faire tomber un des plus fidèles soutiens de l’Iran.

Car pendant que la France affirme sa volonté d’armer l’opposition syrienne, Obama se rend en Israël afin d’accentuer, au côté de l’extrémiste Benyamin Netanyahou, ses menaces contre l’Iran. Bientôt l’acte final de la tragédie mondiale ?

Maurice, pour le Cercle des Volontaires

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