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Barack, David, François et les autres…


Tsimok’i Gasikara Malagasy, réveillez-vous

Barack, David, François et les autres…

Posted on 4 septembre 2013 par tsimok’i Gasikara

Les puissants ne rêvent que de pourfendre tout ce qui bouge singulièrement ceux n’entrant pas dans leur «ligne» à laquelle, selon eux, tout un chacun est tenu. Pour ce faire, ayant la gâchette facile, ces ci-devants «gouverneurs» agissent comme les cow-boys de la conquête de l’Ouest, ils tirent d’abord, posent les questions ensuite.

Examinant un peu les faits, depuis près d’un mois, l’armée arabe syrienne a récupéré plusieurs villes sous la coupe des rebelles et des jihadistes. N’importe quel officier vous expliquera que l’armée syrienne reprend en main la situation sur le terrain (se reporter aux médias et agences de presse des mois de juillet et d’août, sur le retour en force de l’armée syrienne). Intervient le bombardement, le 21 août, du quartier de la Ghouta (près de Damas), forteresse des jihadistes et des rebelles.

Promptement, l’opposition syrienne parle de «milliers» de morts et accuse, sans apporter la moindre preuve, le régime de Damas d’avoir utilisé des armes chimiques contre les «civils». Il faut noter que l’offensive de l’armée syrienne eut donc lieu le 21 août, alors que les enquêteurs de l’ONU se trouvaient en Syrie depuis le 18 août. Simple question de logique: comment expliquer qu’un régime dont l’armée remonte la pente et tient le bon bout, se laisse aller à user d’armes prohibées – remettant en cause les gains accumulés sur la rébellion depuis un mois – et singulièrement ce régime est-il devenu psychopathe et suicidaire au point de faire une telle action en «présence» d’experts onusiens? Incompréhensible!

Tout comme est inconcevable la célérité avec laquelle les «grandes» puissances ont pris à leur compte les accusations de l’opposition armée syrienne. Ainsi, le 23 août, le chef de la diplomatie britannique, William Hague affirmait, sans attendre que l’ONU établisse le fait: «Nous pensons que c’est une attaque chimique du régime d’Assad de grande ampleur», nuançant toutefois son propos en ajoutant «mais nous voulons que les Nations unies puissent l’établir».

C’est comme ça que fonctionnent les «Grands». Le droit international n’a pas de sens pour eux dès lors qu’il entrave leur action alors qu’ils ont décidé de la qualité du «coupable». Coupable auquel ils n’accordent même pas la présomption d’innocence dans une guerre où tous les coups semblent permis. Un peu plus de pondération de la part des représentants de pays aussi responsables que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France – membres permanents du Conseil de sécurité – s’imposait en ces moments de crise grave. Or, ces puissances qui auraient dû donc être les pompiers, jouent aux pyromanes.

Dans quel monde sommes-nous donc, quand ce sont ceux censés assurer la confiance qui incitent à la guerre et au meurtre? Se sont-ils un instant demandé à qui profite le crime, alors que l’opposition perdait pied face à l’avancée de l’armée syrienne? N’importe quel enquêteur le leur aurait susurré, tant la question était «A qui profite le crime?» et Sherlock Holmes – le fameux enquêteur de l’auteur britannique Arthur Conan Doyle – aurait ajouté «Elémentaire, mon cher David…». Allons-nous rééditer la criminelle expédition anglo-américaine contre l’Irak en 2003? Tout, en fait, le laisse supposer dès lors que les «puissants» n’ont, à aucun moment, cherché à savoir, dès lors qu’ils estiment tenir le coupable qu’ils voulaient «punir».

Or, jeudi dernier, devant les Communes (le Parlement), le Premier ministre britannique, David Cameron, avait lamentablement échoué à convaincre les députés de l’évidence des faits allégués contre le régime syrien. Il a été ainsi contraint de reconnaître qu’il n’y avait «pas 100% de certitude» que l’armée syrienne soit responsable de l’usage d’armes chimiques le 21 août et appelé les députés à exercer leur «jugement»sur la base des «preuves disponibles».

Quelles preuves? Celles fournies par l’opposition et des services de renseignements de pays hostiles à la Syrie et prêts à la frapper? Peu convaincus, les députés britanniques ont dit non et refusé d’engager le Royaume-Uni dans une aventure. Quelque peu refroidi, M.Obama, l’acolyte américain du Premier ministre britannique, en appelle à son tour au Congrès de son pays, lui proposant un projet de résolution«l’autorisant à une intervention militaire» contre la Syrie. On semble quelque peu se calmer. Seul, le chef de l’Etat français continue de s’agiter, ne mesurant pas dans quoi il engage la France. Evidemment, l’opposition qui espérait, à la faveur d’une frappe de la Syrie, faire tomber le régime, s’est montrée très«déçue» par la décision d’Obama de solliciter l’autorisation du Congrès avant toute action, après avoir encaissé le refus des Britanniques. Où est, que fait l’ONU censée veiller à la paix dans le monde?

Karim Mohsen

http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-12338.html

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