Brezinski : la situation, en Syrie, n’est pas aussi horrible
juin 3, 2012
IRIB- Selon la chaîne al-Manar, le secrétaire d’État à la sécurité nationale du Président américain Jimmy Carter, le célèbre Zbigniew Brezinski, a affiché ses doutes, quant à la couverture de l’insurrection, en Syrie, estimant que celle-ci n’est pas aussi horrible ou dramatique qu’elle est dépeinte.
Ce qui se passe en Syrie «n’est pas aussi horrible ou dramatique qu’il est dépeint. Si vous regardez le monde ces dernières années, l’horrible guerre, au Sri Lanka, les massacres, au Rwanda, et les morts, en Libye, et ainsi de suite», a-t-il expliqué, lors d’un entretien accordé à la télévision américaine MSNBC. Et d’ajouter : «Vous savez, nous devons avoir un sens des proportions ici. Il s’agit d’une partie du système nerveux du monde, dans laquelle si nous ne sommes pas assez intelligents, nous pouvons créer un lien entre un problème difficile interne qui n’a pas encore pris de proportions gigantesques et un problème régional ou mondial qui implique nos relations avec les autres grandes puissances, notamment, la Russie, mais aussi, les négociations avec l’Iran sur le problème nucléaire». Selon lui, le soulèvement syrien est différent des autres conflits, parce que la violence n’est pas très répandue, géographiquement, l’armée est restée intacte et l’élite des affaires continuent de soutenir le gouvernement Assad.
L’auteur de l’ouvrage «Vision stratégique: l’Amérique et la crise de la puissance mondiale» avait, auparavant, rejeté une proposition du président du Conseil des relations étrangères, Richard Haas, selon lequel l’une des mesures appropriées aux pays voisins de la Syrie, pour montrer leur désapprobation du soutien de Moscou pour la Syrie, serait de retirer leurs diplomates de la Russie. «Je ne pense pas que les Russes seront terriblement impressionnés…Si les ambassadeurs s’en vont, quelle conséquence y aurait-t-il en Syrie ?», s’est-il interrogé. Cette question « ne sera pas résolue, en rappelant les ambassadeurs de Moscou, ni en disant aux Russes qu’ils se comportent comme des voyous », a-t-il averti. «En vérité, tant qu’il n’y a pas de coopération internationale qui aboutisse à un gouvernement qui puisse vivre avec Assad, et qui implique une sorte d’effort assidu, en vue d’établir un certain consensus national, ce conflit va continuer. Et il ne faut pas exagérer ce conflit». Brzezinski a déclaré qu’un accord sur la Syrie devrait impliquer la Russie, ainsi que la Chine et les grandes puissances européennes.