Alors qu’on s’attendait à la libération de la ville d’al-Qousseyr et de tout le gouvernorat de Homs à l’Est de la Syrie, c’est du côté du sud que l’armée syrienne a  surpris,en  réalisant une percée importante dans la vallée du Houran qui sépare la Syrie de la Jordanie .

Ce mercredi , l’ importante localité de Kherbet-Ghazalé  a été sécurisée après deux mois de combats .
«  La chute de Kherbet-Ghazalé qui se situe dans la vallée de Houran et traversant l’axe routier express qui mène vers la Jordanie ,est survenue après l’échec de l’envoi d’armements par le « Conseil militaire syrien de l’opposition »», rapporte l’agence Reuters.

Selon l’AFP, «  cette ville est très importante du point de vue stratégique car traversée par un axe routier  reliant la Jordanie et Deraa , capitale de la province syrienne du mèmè nom. Les mercenaires craignent que les troupes de l’Armée nationale prennent le contrôle de cette route ».

Des militants ont indiqué pour Reuters que près d’un millier de miliciens se sont retirés de la localité, la plupart d’entre eux étant des éléments du front al-Nosra d’Al-Qaïda. Ils se seraient rendus à Deraa où devait avoir lieu la bataille , selon un expert libanais, l’ancien général Ismaïl Soukkariyyé, qui s’exprimait pour la télévision Almayadin.

Dans le gouvernorat de Homs aussi les miliciens battent en retraite, alors que les villages situés aux alentours de la ville de Qousseyr sont repris les uns après les autres par l’armée : tels Salloumiyyé, Soumariyyé et les fermes Kourdi .

Cela permet à l’armée syrienne régulière de contrôler une zone extrêmement sensible constituées par les axes routiers qui relient Homs et sa province au littoral syrien au Nord, la route Damas-Homs et toutes les voies de passage des miliciens vers la province de Damas, en passant par la vallée libanaise du Kaa  et d’Ersale.

Le sort des miliciens à Qousseir

La destination de ces miliciens n’est autre que la ville de Qousseyr où des centaines d’entre eux, toutes tendances confondues, sont regroupés.

Ceux-ci comptent de nombreux Tunisiens,Yémènites, Libyens et Tchétchènes et ,dans une moindre mesure,des Libanais et des Jordaniens.

Alors que les éléments étrangers des mouvements takfiris et salafistes comptent y « mourir en martyre », de nombreux miliciens, surtout ceux de la milice Al-Farouk de l’Armée syrienne libre, ont déjà entamé des négociations pour parvenir à un compromis avec les autorités syriennes. Ceci afin de s’épargner un sort similaire à celui des miliciens de Bayda qui  , selon des sources syriennes, ont été exécutés après avoir été capturés après le fiasco de leur attaque conduite contre la ville côtière de Banyas.

Syria Truth assure que la confrérie syrienne des Frères Musulmans  a engagé aussi  une médiation par le biais d’une tierce partie libanaise pour sauver la peau de ses miliciens dans la ville.

L’offre qu’elle suggère stipule la capitulation des miliciens et la remise de la ville de Qousseyr sans mener de combats en échange de leur arrestation et de leur emprisonnement .

La médiation est conduite par des tribus syro-libanaises qui vivent de part et d’autre de la frontière, entre le gouvernorat de Homs et Baalbek.

Jusqu’à présent, les autorités syriennes refusent cette proposition alors qu’elles contrôlent hermétiquement la ville de Qousseyr.

Terrain : le commandant d’al-Nosra blessé

Dans la capitale syrienne, le front al-Nosra d’al-Qaïda a essuyé un coup dur ce mercredi ,son chef  Abou Mohammed al-Joulani a été blessé avec d’autres membres de son groupe dans le bombardement qui les a visé dans le sud de la province de Damas, a indiqué « l’observatoire syrien des droits de l’homme »(sic) en précisant tenir ces informations de militants présents dans la zone.

Interrogé par l’AFP, le président de « l’OSDH », Rami Abdel Rahmane, a affirmé que le chef de la milice avait été blessé sans pouvoir donner plus de précisions dans l’immédiat.

En avril, il avait prêté allégeance au chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri.