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Coalition contre DAECH : une alliance éphémère !


Boulevard Voltaire

Coalition contre DAECH : une alliance éphémère !

Premières frappes américaines contre l’Etat islamique en Syrie – YouTube thumbnail
Le 8 octobre 2014

Combien faudra-t-il de raids aériens savamment coordonnés et parfaitement ciblés pour venir à bout de ces bandes déterminées et extrêmement mobiles ?

La coalition internationale contre les tribus barbares du Levant regroupe jusqu’alors quarante pays avec plus ou moins de conviction et de publicité. La plupart contribue avec des fonds ou des armes dont les bénéficiaires ultimes sont mal connus et s’avèreront certainement louvoyants face à l’ « ennemi » au fil des succès ou défaites. Parmi les donateurs, le Japon dont l’aide en Dollars n’est que la juste récompense de la fructueuse exportation vers les djihadistes des véhicules de guerre que sont les Pick-up 4X4, quasi exclusivement nippons !

La coalition militaire offensive et visible ne comprend que des unités aériennes. Sous la haute autorité et coordination des USA qui conduisent les opérations les plus nombreuses et variées sur les deux fronts (Irak, Syrie), une participation hétéroclite a été constituée. D’un côté, celle des quatre pays européens (France, Belgique, Danemark, Royaume-Uni) avec trois types de chasseurs-bombardiers différents (Rafale, Tornado, F16) ! Mais elle a le mérite de travailler avec une détermination commune et les procédures standardisées de l’OTAN.

Les cinq pays du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Jordanie, Emirats Arabes Unis) jusqu’alors impliqués ont des motivations et objectifs futurs complexes sinon contradictoires, ce qui laisse augurer d’éventuels désistements voire des retournements. La complexité du puzzle ethno-religieux fait douter d’une ligne déterminée et durable de leur participation commune. La démonstration en est fournie en « live » par les atermoiements puis l’engagement tardif de la Turquie. Double paradoxe avec ce membre de l’OTAN qui voit sa frontière défendue par des unités du PKK, ennemi brutalement combattu jusqu’alors…

Un pays lointain, qui n’a jamais failli à venir soutenir ses cousins occidentaux sur les théâtres de guerre, vient renforcer la coalition. L’Australie a rejoint les forces aériennes. Elle apparait plus « européenne » que l’Union elle-même, cette frileuse absente des grands défis mondiaux, et pour le moment engluée dans ses petites guerres picrocholines entre Bruxelles et Strasbourg pour la constitution de la Commission. Ne manque que l’engagement de la Nouvelle Zélande, pour couvrir de honte tous les pays du continent restant en retrait bien que beaucoup plus menacés.

Quoiqu’il en soit de ces participations diverses, le drapeau noir islamiste flotte à Konabe, à 500 Km de Mossoul et à portée de vue du territoire turc ! Combien faudra-t-il de raids aériens savamment coordonnés et parfaitement ciblés pour venir à bout de ces bandes déterminées et extrêmement mobiles ?

La coalition risque de se révéler plus éphémère que la menace !

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