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Décès du célèbre reporter Robert Fisk


La Voix de la Syrie.com rend Hommage à Robert Fisk

Publié par Gilles Munier sur 2 Novembre 2020, 09:36am

Revue de presse : L’Orient-Le Jour (1/11/20)*

Le célèbre reporter Robert Fisk est décédé à Dublin à l’âge de 74 ans, rapportent dimanche plusieurs médias. M. Fisk serait décédé d’un AVC après avoir été admis à l’hôpital.

Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70 et a couvert l’actualité du Moyen-Orient et au-delà pendant plus de 40 ans. Une longue carrière lors de laquelle il a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak, l’invasion soviétique de l’Afghanistan, la guerre civile algérienne, l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, l’invasion et l’occupation américaines de l’Irak et les révolutions arabes de 2011.

En 2005, le New York Times l’avait décrit comme étant « probablement le plus célèbre des correspondants étrangers en Grande-Bretagne ». Il était un des très rares journalistes occidentaux à avoir interviewé Oussama Ben Laden. Il l’a fait à trois reprises dans les années 1990.

Sa carrière avait commencé au Sunday Express à Londres. Il a ensuite rejoint The Times. Après s’être installé brièvement au Portugal, il a choisi de s’établir à Beyrouth où il a travaillé comme correspondant au Moyen-Orient pour The Times et The Independent. Sa carrière a été honorée par de nombreux prix, notamment le prix Orwell, le British Press Awards International Journalist of the Year et le Foreign Reporter of the Year à plusieurs reprises.

Robert Fisk, dont le travail fut au centre de controverses notamment à la fin de sa carrière, a écrit plusieurs livres dont le célèbre Pity the Nation: Lebanon at War et The Great War for Civilisation

Interviewé par L’Orient-Le Jour en 2019, à l’occasion de la 44ème commémoration du début de la guerre libanaise, Robert Fisk avait dit : « Je n’aime pas les histoires sur l’effet qu’ont sur les journalistes les événements qu’ils couvrent. Les personnes pour qui nous devons avoir de la peine sont les victimes et les survivants. Ceux qui doivent vivre l’enfer. Les journalistes, lorsqu’ils se sentent en difficulté, peuvent prendre un billet d’avion en classe affaires et faire une pause ». Il avait toutefois accepté de livrer le récit de l’enfer des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en banlieue de Beyrouth, lors des massacres de septembre 1982 commis par des milices chrétiennes, sous l’œil des militaires israéliens. Robert Fisk était en effet l’un des premiers journalistes à entrer dans ces camps, alors même que les tueurs se trouvaient encore sur les lieux.

*Source : L’Orient-Le Jour

Articles de Robert Fisk sur « France-Irak Actualité » : ICI

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