Décès d’un prisonnier palestinien, les Palestiniens accusent « l’Israël ».

RAMALLAH (Territoires palestiniens) – Un prisonnier de haute sécurité palestinien, condamné à perpétuité, est mort mardi à l’âge de 64 ans d’un cancer en détention, un décès dont les Palestiniens ont attribué la responsabilité au gouvernement israélien.

La mort de Maisara Abou Hamdiyeh a immédiatement déclenché des mouvements de protestation dans au moins quatre établissements pénitentiaires où sont détenus des prisonniers politiques palestiniens. Des renforts ont été dépêchés sur place.

Des affrontements ont aussi éclaté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, d’où était originaire Abou Hamdiyeh, a constaté l’AFP.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé le gouvernement arrogant et intransigeant du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’être responsable de la mort du détenu, décédé en début de matinée à l’hôpital Soroka de Beersheva/Bir esSeba’ (sud de la Palestine Occupée), où il avait été transféré durant le week-end.

La présidence palestinienne tient le gouvernement de Netanyahu responsable du martyre du prisonnier Maisara Abou Hamdiyeh aujourd’hui dans les geôles de l’occupant israélien, a affirmé le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Le dirigeant de l’association des prisonniers palestiniens, Qadoura Farès, a aussi accusé « l’ Israël » d’être responsable de ce décès en raison de négligence médicale et du refus des autorités pénitentiaires de le libérer pour le soigner.

Abou Hamdiyeh s’était plaint de douleur à la gorge il y a neuf mois avant qu’un cancer ne soit détecté.

Cet ancien général des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne avait été arrêté en 2002 et condamné à la prison à vie en 2007 pour tentative de meurtre. Il était accusé d’avoir participé au recrutement d’activistes qui devaient commettre un attentat dans un café de Jérusalem en 2002, selon le service pénitentiaire israélien.

Ce service a confirmé le décès dans un communiqué en soulignant qu’une procédure de libération était en cours en raison de la détérioration de l’état de santé du détenu.

Il y a une semaine, les médecins ont indiqué qu’il était dans une phase terminale et l’administration pénitentiaire avait demandé à la commission des libérations de le relâcher, mais cette procédure qui avait été lancée n’avait pas abouti, a précisé le service pénitentiaire.

Selon le club des prisonniers palestiniens, qui défend leurs intérêts, quelque 25 Palestiniens sont atteints de cancer et 18 autres de graves maladies chroniques dans les prisons « d’Israël ».

Ces dernières semaines, le président Abbas et le Premier ministre palestinien Salam Fayyad avaient multiplié les appels pour obtenir la libération de Maisara Abou Hamdiyeh, très malade depuis deux mois.

Dénonçant un crime vicieux, le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë, rappelant que 207 Palestiniens étaient décédés dans les prisons israéliennes depuis 1967, a appelé à une grève générale et une journée de deuil mercredi dans les Territoires. Le mouvement de protestation des prisonniers palestiniens, dont certains observent une grève de la faim intermittente depuis des mois, doit également se poursuivre mercredi.

Les principaux mouvements palestiniens, le Fatah et le Hamas , ainsi que L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ont vivement dénoncé le meurtre prémédité d’Abou Hamdiyeh.

La mort le 23 février d’un détenu, Arafat Jaradat, 30 ans, des suites de tortures selon l’Autorité palestinienne, de causes encore indéterminées selon « l’Israël », a provoqué plusieurs jours d’affrontements entre manifestants palestiniens, dont des dizaines ont été blessés, et militaires israéliens.

(©AFP / 02 avril 2013 13h19)

 

 

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