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Des soldats syriens gazés lors de nouveaux incidents, Jaafari exige une enquête


L’ambassadeur syrien à l’ONU Bachar Jaafari a affirmé mercredi que des dizaines de soldats syriens avaient inhalé des gaz toxiques et a demandé à l’ONU d’enquêter sur ces nouveaux incidents « odieux ».

M. Jaafari a demandé au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon de prolonger la mission de l’équipe d’experts de l’ONU, qui est arrivée en Syrie pour enquêter entre autre sur l’attaque chimique perpétrée à Khan el-Assal le mois de mars dernier, mais enquête désormais sur la présumée attaque chimique perpétrée près de Damas le 21 août. Et qui selon les autorités syriennes a été perpétrée par les rebelles eux-mêmes pour justifier une intervention militaire occidentale.

L’ambassadeur indique que des dizaines de soldats syriens ont été soignés dans les hôpitaux après des incidents survenus les 22, 24 et 25 août dans les faubourgs de Damas.
S’exprimant au moment où les ambassadeurs des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité discutaient à huis clos un projet britannique de résolution qui justifierait une frappe militaire contre la Syrie, Jaafari a assuré que le projet est illégal et une tentative de justifier une attaque contre la Syrie pour anticiper aux conclusions de la commission d’enquête des Nations Unies.

« Toute agression militaire contre la Syrie équivaudrait à une agression contre la mission des enquêteurs internationaux », a-t-il expliqué, affirmant que seul le Conseil de sécurité a le droit de décréter les résolutions sur la Syrie.
Jaafari a révélé que c’est Israël qui incite les Etats-Unis à réaliser l’intervention militaire, rappelant que les USA qui veulent faire la guerre à la Syrie ne sont pas membres de la Convention de non-prolifération d’armements chimiques.
Conseil de sécurité: pas d’accord

Au Conseil de sécurité, les cinq pays membres permanents se sont séparés sans conclure à l’issue d’une discussion sur une résolution britannique justifiant une frappe en Syrie.

Moscou et Pékin ont continué de rejeter l’option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.

Les ambassadeurs russe et chinois ont quitté la salle où se tenaient ces consultations à huis clos au bout d’une heure et quart environ. Les représentants des trois autres pays (Etats-Unis, France, Royaume uni) sont restés un peu plus longtemps mais sont sortis sans faire de déclaration.

Selon des diplomates, les Russes « ont répété les arguments de Serguei Lavrov », leur ministre des Affaires étrangères, sur les dangers d’une opération militaire et affirmé qu’il n’y avait pas de preuve que le régime syrien ait mené une attaque à l’arme chimique.

La Chine a insisté sur « l’importance de Genève II », la conférence censée aboutir à une transition politique en Syrie mais qui n’a toujours pas pu être convoquée.

Russes et Chinois ont indiqué qu’ils allaient en référer à leurs gouvernements respectifs.
« Les discussions doivent se poursuivre sur la base des instructions que donneront les capitales », a expliqué un diplomate occidental. Mais il s’est déclaré « pas très optimiste » et a indiqué qu’aucune date précise n’avait été fixée pour une nouvelle discussion.

Le Premier ministre britannique David Cameron avait annoncé mercredi que Londres allait présenter une résolution devant le Conseil « condamnant l’attaque chimique » du 21 août en Syrie et « autorisant les mesures nécessaires pour protéger les civils », y compris l’usage de la force armée.

Selon le gouvernement britannique, cette résolution « autorisera toutes les mesures nécessaires en vertu du chapitre VII de la Charte de l’ONU pour protéger les civils contre les armes chimiques » en Syrie. Le chapitre VII prévoit des mesures coercitives en cas de menace contre la paix et la sécurité internationales, qui peuvent aller des sanctions à une opération militaire.

Cette résolution, si elle était adoptée, donnerait une plus grande légitimité à une éventuelle frappe militaire contre la Syrie, qui est en préparation à Washington, Londres et Paris.

Mais la Russie, alliée fidèle du régime syrien, avait affirmé avant la réunion qu’il fallait attendre le retour des enquêteurs de l’ONU actuellement en Syrie avant de discuter d’une résolution.
Moscou a mis son véto à trois projets occidentaux de résolution visant à faire pression sur Damas depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.

Le chef du Foreign Office, William Hague, a estimé mercredi que les discussions à l’ONU allaient se poursuivre dans les « prochains jours » sur le projet de résolution mais jugé qu’il fallait agir sans trop tarder, même si le texte était rejeté.

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