Encore un scandale « Russiagate » bidon
décembre 21, 2020
Publié par Jean-Pierre | 20 Déc 2020 | Russie | 0 |
Encore un scandale « Russiagate » bidon
Par Moon of Alabama ? Le 18 décembre 2020
Certains des fanatiques du « Russiagate » rêvent d’inculper le président américain Donald Trump dès qu’il quittera son bureau. Mais ils n’expliquent jamais pour quel crime il devrait être inculpé. Qu’est-ce qu’il a fait de mal ?
Oui, il a tué des étrangers. Mais aucun président américain ne sera jamais mis en accusation pour cela. Cela fait partie du travail. Trump a peut-être de vieux problèmes fiscaux. Mais ceux-ci sont généralement résolus en négociant sur le montant d’argent en question. Dès que le montant négocié est payé, ces cas sont clos.
Mais maintenant, les russophobes du Russiagate ont un nouvel espoir. Il y a un nouveau scandale Trump !
Un tollé s’est levé sur Twitter chez les russophobes, à propos d’une histoire que Business Insider a racontée aujourd’hui :
EXCLUSIF : Jared Kushner a aidé à créer une société écran de la campagne Trump qui a secrètement payé les membres de la famille du président et dépensé 617 millions de dollars en espèces pour la réélection, a déclaré une source à Insider.
L’histoire semble bien documentée mais est soigneusement organisée pour présenter Trump et sa famille sous un mauvais jour.
Les premiers éléments :
Le conseiller le plus puissant du président Donald Trump, Jared Kushner, a approuvé la création d’une société écran de campagne qui a secrètement payé les membres de la famille du président et dépensé près de la moitié du trésor de guerre de 1,26 milliard de dollars de la campagne, a déclaré à Insider une personne familière avec l’opération.
L’opération s’est déroulée presque comme une campagne dans la campagne. Il a payé certains des meilleurs conseillers et membres de la famille de Trump tout en protégeant les détails financiers et opérationnels de l’examen public.
Lorsque Kushner et d’autres ont créé la société en avril 2018, ils ont choisi la belle-fille de Trump, Lara Trump, pour devenir sa présidente, le neveu du vice-président Mike Pence, John Pence, en tant que vice-président, et le directeur financier de la campagne Trump, Sean Dollman, comme trésorier et secrétaire, a déclaré la personne qui a parlé sous couvert d’anonymat. … La société écran – constituée sous le nom d’American Made Media Consultants Corporation et d’American Made Media Consultants LLC – a permis à la campagne de Trump de contourner les divulgations imposées par le gouvernement fédéral. La tactique pourrait attirer l’attention des organismes fédéraux de réglementation électorale.
Bien que cela ressemble à Trump détournant l’argent de la campagne dans les poches privées de sa famille, il n’y a aucune preuve dans l’histoire que lui ou sa famille l’ait fait.
Il y a en fait plusieurs détails à décharge dans les différentes parties de la longue histoire. Quand on les met dans l’ordre chronologique, la vraie histoire se révèle :
1. Trump voulait mettre Brad Parscale, le directeur efficace des médias numériques de sa campagne 2016, à la tête de la campagne :
En février 2018, Trump et Kushner ont élevé Parscale, le cerveau de la communication numérique de la victoire électorale de Trump en 2016, au rang de directeur de campagne.
2. Mais Parscale était un escroc connu qui s’était enrichi en canalisant l’argent de la campagne publicitaire par l’intermédiaire d’une société qu’il possédait :
American Made Media Consultants (AMMC) est né d’un scandale différent : des accusations rampantes selon lesquelles Parscale s’était enrichi de la candidature de Trump à la réélection.
3. Trump a demandé à ses avocats de proposer une idée qui éloignerait Parscale de l’argent de campagne utilisé pour acheter du temps d’antenne dans les médias. Ce poste budgétaire est généralement la plus grosse dépense pour toute campagne et les «commissions privées» pour les achats médias ne sont pas inhabituelles. Les avocats ont proposé une bonne solution qui avait déjà été utilisée par une autre campagne :
Un mois plus tard, une petite équipe de membres du personnel de campagne a rencontré la coterie d’avocats de Trump au cabinet d’avocats Jones Day, a déclaré la personne familière avec la fondation de l’AMMC. Les avocats de Jones Day, dont certains avaient travaillé pour les campagnes présidentielles de Mitt Romney en 2008 et 2012, ont déclaré qu’ils avaient une idée pour Parscale.
Romney s’était appuyé sur une société intermédiaire, American Rambler, pour effectuer les achats les plus chers de sa campagne : les publicités télévisées.
Ben Ginsberg – un super-avocat républicain qui a récemment pris sa retraite de Jones Day, le cabinet d’avocats préféré de la campagne Trump – a suggéré à Parscale et à son équipe d’essayer de faire de même. Un mois plus tard, Kushner a signé un plan pour que la famille de Trump et le personnel de campagne dirigent la société écran, a déclaré la personne familière avec les opérations d’AMMC. American Made Media Consultants a été officiellement constituée le 18 avril 2018, selon les registres de sociétés du Delaware.
Pour éloigner Parscale et les autres escrocs de l’entreprise, Trump et Pence ont mis des membres de leurs familles à son conseil d’administration. Ils n’ont pas été payés :
« Lara Trump et John Pence ont démissionné du conseil d’administration de l’AMMC en octobre 2019 pour se concentrer uniquement sur leurs activités de campagne, cependant, il n’y a jamais eu de raison éthique ou juridique pour laquelle ils ne pouvaient pas siéger au conseil d’administration, en premier lieu. John et Lara n’étaient pas rémunérés par l’AMMC pour leurs services en tant que membres du conseil d’administration », a déclaré vendredi à Insider le directeur des communications de la campagne Trump, Tim Murtaugh.
4. Comme prévu, l’entreprise a regroupé tous les achats médias pour la campagne Trump :
Certains des chefs de campagne de Trump semblaient même déconcertés par l’arrangement de l’AMMC. En général, ils savaient que l’AMMC était utilisée pour acheter des publicités télévisées, radiophoniques et numériques pro-Trump et payer pour d’autres médias.
5. Les achats groupés de temps média et la suppression des «commissions privées» pour Parscale ont entraîné une diminution des dépenses :
La personne proche de l’AMMC a déclaré que les tarifs facturés par ses fournisseurs pour la campagne Trump étaient souvent moins chers que ce qu’aurait exigé une entreprise politique extérieure.
L’histoire, vue comme ci-dessus, a du sens et est loin d’être scandaleuse.
Bien qu’il puisse y avoir eu des mouvements illégaux d’argent via l‘AMMC, il n’y a rien dans l’histoire qui soutiendrait une telle affirmation. Pour ma part, je ne vois aucun problème juridique dans ce que le bureau de campagne a fait. Le concept peut avoir embrouillé les problèmes de communication en vertu de la loi sur les campagnes électorales. Mais c’est une transgression très mineure dont personne ne se soucie vraiment.
Les membres de la famille Trump savent depuis longtemps que tout ce qu’ils font peut (et va) sortir. Dans l’environnement hostile de Washington, tout faux pas qu’ils feraient serait certainement utilisé contre eux. C’est pourquoi je pense qu’ils n’ont pas demandé ni pris illégalement d’argent de la campagne. Le risque, surtout avant l’élection, aurait simplement été trop élevé.
Ceux qui ont prédit que telle ou telle histoire de Russiagate conduirait bientôt, à tout moment, à l’acte d’accusation de Trump ont été déçus. Maintenant, ils ont un nouveau «scandale» dont ils peuvent être outragés. Pour eux « Les murs s’approchent » et d’un jour à l’autre, Trump sera conduit en prison.
Malheureusement pour eux, cette histoire, comme toutes les autres, s’éteindra d’elle-même.
Moon of Alabama
Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone
Source : Le Saker
https://lesakerfrancophone.fr/…