Les organisations des droits de l’homme accablent l’ »opposition ».L’ »opposition politico-armée » qui entend faire chuter le pouvoir légal en Syrie est sommé de respecter les droits humains. Hier, Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) ont appelé la nouvelle coalition de l’opposition syrienne à empêcher les exactions commises par ses membres armés en Syrie.
«Mettre fin aux abus des membres armés de l’opposition doit être une priorité absolue pour la nouvelle coalition. Elle doit s’engager publiquement à respecter les normes internationales, à enquêter minutieusement sur les violations que pourraient avoir commis des groupes armés avant de les soutenir, et à poursuivre ceux qui ont violé les règles humanitaires», a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient. Dans un communiqué, HWR, organisation internationale des droits de l’Homme basée à New York, a affirmé que la coalition «doit adresser un message clair aux combattants de l’opposition pour qu’ils respectent les lois relatives à la guerre et aux droits de l’Homme et leur faire savoir que ceux qui les violeraient seront tenus pour responsables». Faisant état de plusieurs vidéos montrant des exactions et des exécutions commises par l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles), HRW rappelle que «quiconque se trouve aux mains de l’ASL ou d’autres forces de l’opposition, y compris des membres des forces de sécurité syriennes ou des chabbiha, doit être traité selon les lois internationales concernant les droits de l’Homme». Chose qui ne se faisait pas, bien au contraire. Les rebelles et autres groupes terroristes affiliées à l’ASL procédaient à la mise à mort systématique des membres de l’armée syrienne ou des personnes restées fidèles au pourvoir politique légal. Pour sa part, Amnesty International insiste pour que la «nouvelle direction de l’opposition surveille et empêche les violations par ses forces des lois afférentes aux droits de l’Homme». Cette organisation des droits de l’Homme basée à Londres, a demandé dans un communiqué publié hier, à la coalition de «mettre en place des mécanismes de supervision sur la manière d’agir des groupes armés de l’opposition afin d’éviter des poursuites pour crimes de guerre» notamment. «Les combattants de tous les camps doivent savoir qu’ils ne pourront pas se cacher derrière l’excuse d’avoir obéi aux ordres et qu’ils devront rendre des comptes pour leurs actes», poursuit l’ONG. La «Coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution», a été formée à Doha (Qatar). La Ligue arabe a reconnu lundi soir la légitimité de cette nouvelle structure de l’opposition syrienne, en appelant le reste des mouvements d’opposition à la rejoindre. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a également indiqué qu’il va «apporter son soutien et assistance à la Coalition syrienne afin de répondre aux souhaits et aspirations du peuple syrien». L’action des pays du CCG est en flagrante contradiction avec les us et coutumes internationaux qui stipulent que les Etats se reconnaissent mutuellement, avec la notable exception des mouvements de libération nationale, que la nouvelle coalition de l’opposition syrienne ne cadre pas avec, n’étant ni un Etat encore moins un mouvement d’émancipation.
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