Irak : nouvelle réouverture du dépôt des candidatures pour la présidentielle
mars 6, 2022
Publié par Gilles Munier sur 6 Mars 2022, 08:39am
Catégories : #Irak
Revue de presse : Belga (5/3/22)*
Le Parlement irakien a annoncé samedi la réouverture une nouvelle fois du dépôt des candidatures pour la présidentielle, après un énième imbroglio juridique, dans un contexte de blocage qui perdure depuis plusieurs mois et entrave la désignation d’un nouveau chef de l’État.
Le 8 février, le président du Parlement Mohamed al-Halboussi et ses deux vice-présidents avaient pris l’initiative d’ouvrir un dépôt des candidatures pour le poste de président de la République, qui doit être élu par l’Assemblée.
Saisi par des députés, un tribunal avait toutefois jugé cette semaine la mesure « inconstitutionnelle », réclamant un vote au Parlement (329 députés) sur la question.
Samedi, 203 députés sur les 265 présents ont donc voté pour ouvrir le dépôt des candidatures, et ce pour un délai de trois jours, a indiqué un correspondant de l’AFP sur place.
Formation du gouvernement retardée
Ce nouvel appel à candidature intervient alors que le délai constitutionnel pour élire un nouveau président de la République a expiré depuis près d’un mois déjà. Le vote initialement prévu n’a jamais eu lieu, faute de quorum.
Ces péripéties, mettant en lumière les dissensions entre grands partis, retardent la nomination d’un Premier ministre et la formation d’un gouvernement, cinq mois après les législatives d’octobre.
Ce scrutin a été remporté haut la main par le courant de l’influent religieux chiite Moqtada Sadr.
Mais dans un pays où toutes les grandes décisions sont adoptées selon une tradition du compromis entre grands partis, M. Sadr insiste désormais pour dicter les règles du jeu, avec ses alliés ayant remporté les meilleurs scores aux législatives.
Depuis les premières élections multipartites de 2005, organisées après l’invasion américaine de 2003 qui renversa Saddam Hussein, l’usage veut que le poste largement honorifique de président de la République revienne à un Kurde.
Rattrapé par des scandales de corruption, un des candidats donnés comme favoris, l’ancien chef de la diplomatie Hoshyar Zebari, a été définitivement écarté de la course à la présidentielle par la justice.
*Source : Belga